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CAMILLE HENROT

CAMILLE HENROT 11

source: karaokecoral
O trabalho de Camille Henrot explora o processo de criação através de subtração e apagamento, dando origem a um tipo de “nostalgia dos possíveis”: não uma nostalgia de algo que foi, mas sim de algo que poderia ter sido. O cinema e a música popular são como máquinas coletivas de fazer reviver um passado hipotético, fictício, tornando-se campos privilegiados no trabalho da artista. Enquanto o cinema tradicional tende a fazer desaparecer seus dispositivos para absorver o espectador, Camille Henrot os faz reaparecer. Ela propõe assim ao espectador uma ida e volta permanente entre o individual e o coletivo, entre a ficção e o real, ou melhor, entre o desejo de
ficção e a consciência dos procedimentos que tornam a ficção possível.
Camille Henrot já expôs na França no Museu de Arte Moderna de Paris, no Jeu de Paume, na Fundação Cartier, no Palais de Tokyo e também no exterior: em Tokyo, Seul, Bruxelas e Genebra. Seus filmes foram mostrados em inúmeros festivais, como o « Festival Hors pistes », no Centre Pompidou, no « Rencontres internationales Paris/Berlin/Madrid » e ainda no « V International Short Film Festival » de Santiago de Compostela, Espanha.
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source: camillehenrotfr
D’abord reconnu pour ses vidéos et films d’animation qui mêlent dessin, musique et images cinématographiques, parfois grattées ou retravaillées, le travail de Camille Henrot brouille les catégories traditionnellement hiérarchiques de l’histoire de l’art. Ses dernières œuvres qui se déclinent sous forme de sculptures, dessins, photographies, et toujours films, traitent de la fascination exercée par l’ailleurs et par l’autre (géographique, mais aussi sexuel), fascination reprise dans les mythes populaires modernes (comme celui de King Kong ou de Frankenstein) dont s’inspire Camille Henrot. Les objets hybrides, impurs, de l’artiste jettent un doute sur l’écriture linéaire et cloisonnée de l’histoire occidentale, et soulignent sa part d’emprunts et ses zones d’ombres. Pour la série de sculptures Espèces menacées, par exemple, l’artiste a créé des objets d’inspiration africaine à partir de pièces de moteurs de voitures. Placées sur de hauts socles, ces silhouettes élancées aux allures zoomorphiques renvoient tant à la migration des symboles et des formes qu’à la circulation économique des objets. Cette survivance du passé, pleine de malentendus, de glissements et de projections (dans le diaporama Egyptomania, le film Cynopolis et les dessins de sphinx, ou encore dans les photographies de silex préhistoriques) trouble codes et conventions culturels. Ainsi le travail de Camille Henrot questionne les résistances mentales et les résonances du passé, que celui-ci relève du mythe ou de la réalité.
Camille Henrot a notamment exposé en France au Centre Pompidou, au Musée d’art moderne de la ville de Paris, au Palais de Tokyo, à l’Espace Paul Ricard, au Jeu de Paume, à la Fondation Cartier, à l’Espace Culturel Louis Vuitton, à la Fondation Maeght, aux Collections de Saint-Cyprien, au Musée des Beaux-arts de Bordeaux, au Crac Alsace, ainsi qu’à l’étranger: au Sungkok Art Museum de Séoul, au Palais des Beaux-arts de Bruxelles, au Centre pour l’image contemporaine de Genève, au Hara Museum à Tokyo et au Centre Culturel Oi Futuro de Rio de Janeiro.
Devika Singh
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source: camillehenrotfr
Biography
Best-known for her videos and animated films combining drawn art, music and occasionally scratched or reworked cinematic images, Camille Henrot’s work blurs the traditionally hierarchical categories of art history. Her recent work, adapted into the diverse media of sculpture, drawing, photography and, as always, film, considers the fascination with the “other” and “elsewhere” in terms of both geography and sexuality. This fascination is reflected in popular modern myths that have inspired her, such as King Kong and Frankenstein. The artist’s impure, hybrid objects cast doubt upon the linear and partitioned transcription of Western history and highlight its borrowings and grey areas. In the series of sculptures Endangered Species, for example, the artist has created objects inspired by African art by using pieces from car engines; placed on tall pedestals, these slender silhouettes with zoomorphic allure make reference to the migration of symbols and forms as well as to the economic circulation of objects. This survival of the past, full of misunderstandings, shifts and projections (as shown in the slideshow Egyptomania, the film Cynopolis, drawings of the Sphinx, and even in the photographs of prehistoric flints) troubles cultural codes and conventions. In this way, Camille Henrot’s work questions mental resistances and the past’s resonance, whether it be drawn from myth or from reality.
Camille Henrot’s work has been exhibited in France at the Centre Pompidou, the Paris Museum of Modern Art, the Palais de Tokyo, the Espace Paul Ricard, the Jeu de Paume, the Cartier Foundation, the Louis Vuitton Cultural Space, the Foundation Maeght, the collections of Saint-Cyprien, the Museum of Fine Arts of Bordeaux, Crac Alsace, and abroad at Sungkok Art Museum in Seoul, the Palais des Beaux-Arts in Brussels, the Center for Contemporary Images in Geneva, the Hara Museum in Tokyo and Oi Futuro Cultural Center in Rio de Janeiro.
Devika Singh
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source: liberationfr
Camille Henrot, elle, préfère les notions de «glissement, interprétation, métamorphose». Et de préciser: «Le mot détournement suggère, notamment dans l’histoire de l’art, l’idée d’une méthode, alors qu’à l’inverse, je n’ai aucune approche systématique dans mon travail. J’aime le principe de continuation, de transformation, d’hybridation.» On s’en rend d’ailleurs parfaitement compte avec les Espèces menacées, une forêt de sculptures, pour la plupart sur socle. Véritables jeux de lignes dans l’espace, elles sont toutes réalisées avec des durites d’anciennes voitures aux noms d’animaux en voie de disparition (la Jaguar, l’ Opel Tigra…) et dessinent une sorte de bestiaire, parfait hybride justement, des fers du sculpteur catalan Julio González (1876-1942) et des antilopes bambara du Mali, dans le domaine des arts premiers.