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IVANO COLTELLACCI

Etheric Body

source: ivano-coltellacci

D’origine italienne, j’habite à Toulouse, en France, depuis 1990.

A l’âge de 16 ans, lorsque la photographie est arrivée dans ma vie, elle était là et je ne pouvais plus faire autrement.

La photographie n’est pas devenue mon métier, c’est juste un plaisir qui m’habite depuis la découverte de la magie de la chambre obscure.

Dès mon plus jeune âge, mon plaisir était de photographier la condition humaine, de fixer des moments de vie, suivant ma sensibilité, en me baladant dans les rues, parfois en approchant des inconnus, parfois je les suivais.

Je travaillais essentiellement sur des diapositives couleurs, mais aussi en noir et blanc.

Malgré un intérêt constant au travers des expositions, des livres, des revues, j’ai aussi eu de longues périodes où je ne pratiquais plus la photographie. A plusieurs reprises, je m’en éloignais, j’y revenais. Mais, j’ai toujours maintenu mon regard sur la photographie.

La photographie nous raconte une histoire, elle nous provoque des émotions à chacun différentes, car elle est comme un film muet d’une seule image. De cette image figée on ne peut qu’imaginer le début et la fin d’un mouvement, la vérité qui prétend nous raconter. Cette image figée peut avoir le pouvoir de manipuler notre sensibilité et nous confronter à des plaisirs ou à des douleurs intimes.

C’est en suivant ce constat, qu’à la fin de l’année 2007, un nouveau désir d’image s’est saisi de moi. J’ai ressenti le besoin de passer de la photo volée dans la rue à la composition. De me séparer du témoignage, de la présomption de vérité de la photographie pour laisser parler mon imaginaire, en tissant un lien entre le réel et l’absurde, l’onirique, l’utopique, le fictif. Influencé pars les œuvres des peintres et des sculpteurs, j’ai ressenti la nécessité d’une recherche d’équilibre entre esthétisme et émotion pour mes futures images.

J’aime jouer avec l’utopie de chaque artiste, de créer des images en dehors de moi, exprimant mes émotions intérieures. Dans une allégorie parfois imaginaire, parfois à la frontière du réel, je ne cherche plus le vrai, mais je pourchasse mes rêves. Je photographie en créant une atmosphère et j’y cherche ces émotions ; je les attends et je suis enchanté lorsqu’elles se révèlent à moi car j’adore saisir cet instant.

Mon fil conducteur, c’est l’humain. Ma passion pour la photographie est, avant tout, le besoin de rencontrer des gens, de les écouter et de partager avec eux. Ma démarche est de me nourrir de toutes les expériences. Chaque rencontre est une occasion d’échanger et de partager des passions. Je rencontre ces gens en leur proposant de s’exprimer selon leurs envies et tout en proposant les miennes.

J’aime mes photos quand j’arrive à transcrire une émotion.

Ivano
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source: atelliefotografiamtvuol

Apaixonado pela harmonia dos corpos femininos, o francês Ivano Coltellacci fotografa com marcante luz e sombra as texturas, detalhes e curvas das mulheres que ilustram suas galerias. O resultado? Um trabalho de qualidade impecável com conceitos carregados de profundidade, sutileza e sensibilidade.
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source: competencephoto

Dès ma première rencontre avec Ivano, j’ai ressenti sa passion pour le corps, bien plus pour l’énergie qu’il libère que pour de simples enchaînements de lignes et de courbes. Cette série baptisée « Corps éthérique » mêle avec grâce le sens, l’énergie et l’émotion. Chaque détail, chaque rayon naissant, y est négocié avec justesse.

Rendre visible l’invisible afin de mettre en scène un échange vital et subtil entre le corps physique et la nature nourricière.

Tel est le défi qui a poussé Ivano Coltellacci à réaliser cette série d’images étrangement énergisantes, où la gestion délicate de la lumière devient la clé d’une osmose réussie. « J’ai commencé par photographier la condition humaine, dans la rue, avant de m’intéresser au corps. Fin 2007, j’ai ressenti le besoin de passer de la photo volée à la théâtralité du corps. De me séparer du témoignage, de la présomption de vérité de la photographie afin de laisser parler mon imaginaire, en tissant un lien entre le réel et l’absurde, l’onirique, l’utopique, le fictif », me confie Ivano. « Je m’intéresse au corps dans son ensemble, même dans ce qui semble invisible. Un corps qui finalement n’a plus de limites manifestes car il se relie à l’environnement pour se souder avec lui dans une sorte de résonance, de sonorité globale, intégrale. Le corps éthérique est ce corps invisible qui nous entoure. C’est l’un des sept corps subtils, la première chose que l’on peut ressentir et qui appartient au monde invisible. Le corps devient alors le point de jonction des canaux de l’énergie vitale ». Et c’est précisément là qu’Ivano réussit son pari, en mettant admirablement bien en lumière cette « zone de contact » où se fait l’échange de fluides énergétiques entre la plante et le corps, s’étant abandonné. Le choix d’un fond uniforme, vide, est délibéré. « Je souhaitais réduire à l’essentiel ce concept avec des images les plus minimalistes possibles ». On en oublierait presque que le corps est nu. « Ce que je cherche à faire avec la photographie est de provoquer une vision esthétique du corps, où la sexualité est secondaire, et où seul compte le retour émotionnel. Car après tout, comment un corps peut-il être beau si aucune émotion n’est ressentie et si l’esprit s’arrête à la forme », questionne Ivano.