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PERRINE LIEVENS

temps couvert

source: vonbartha

(*1981 in Aix-en-Provence) lives and works in Paris. Lievens works with objects that we know from our famil­iar sur­round­ings. By sculp­turally rework­ing the objects and rein­ter­pret­ing their func­tion, she ques­tions estab­lished pat­terns of per­cep­tion and forces us to rethink the use and func­tion of the objects; they appear to have acquired an addi­tional poetic dimen­sion. Lievens has exhib­ited at the Espace Paul Ricard (Paris), the Super Win­dow Gallery (Kyoto), the Fonderie Dar­ling (Mon­tréal) and else­where. In 2009 she took part in exhi­bi­tion “CHHTTT…” le mer­veilleux dans l’art con­tem­po­rain: 2ième volet’ at Crac Alsace (Altkirch).
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source: trendhunter

Artist Perrine Lievens sure does have a knack for the unusual. Within his portfolio, you can find pieces such as a dust cloud ladder and a standalone balcony.

Lievens revamps these familiar everyday objects into something peculiar and unusual by adding simple details. According to Triangulation Blog, she “questions established patterns of perception and forces us to rethink the use and function of the objects.” Be sure to check out the gallery for more incredible pieces.
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source: portraits-lagaleriefr

C’est également ce qui est à l’œuvre avec Temps couvert, immense nuage en barbe-à-papa filandreuse posé très simplement sur des tréteaux le temps d’une photographie. Le nuage fondant ou s’asséchant trop rapidement selon la température de la pièce, l’artiste aura préféré n’en donner à voir qu’une image arrêtée d’une structure dense et délicate à la fois. Je me souviens d’une bible illustrée que je possédais petite, et dans laquelle la manne des Hébreux dans l’Exode était illustrée par des personnages mangeant littéralement les nuages qui les entouraient. De fait, le texte biblique parle plutôt de rosée ou de brouillard, mais c’est cette image qui m’est restée, d’une nourriture parfaite quoique sans goût et légèrement givrante, dont il suffirait simplement de tendre la main pour s’en sustenter. Francis Ponge a décrit à merveille cet état dans son poème « Le nuage », évoquant un « bloc de cristaux plumeux » ; c’est presque à dire qu’il fond sous la langue… Mais celui de Lievens ne se déguste que dans la pensée. Tout comme elle extrayait de l’eau une peau de poisson pour lui donner un aspect terrestre, elle semble ici cueillir un nuage pour le placer du côté de la matérialité, du poids (celui-ci étant soutenu par des tréteaux). Le choix du nuage n’est pas anodin : Gaston Bachelard parle des nuages comme les « ‘‘objets poétiques’’ les plus oniriques » dans L’air et les songes. Celui de Lievens semble tout droit sorti d’un conte sans référent, où l’on pourrait tout à la fois manger, toucher ou s’asseoir sur un cotonneux cumulonimbus.
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source: paris-art

C’est la baie vitrée de La Maréchalerie qui a retenu l’attention de Perrine Lievens dans la conception de «Nuées». Et plus particulièrement l’étrangeté du point de vue qui est donné à voir lorsque l’on arrive, depuis la ville, sur le lieu d’exposition.

Une ambiguïté et un malaise que l’artiste a ressentis et souhaités détourner. Le point d’ancrage de l’oeuvre in situ, la grande baie frontale, est contourné au profit d’un glissement latéral de l’espace, d’ondulations des formes et de l’éclatement des directions. Les lattes d’un plancher sont installées en diagonales par rapport à l’axe central. Le regard s’enfonce et suit les lignes de la perspective, paradoxalement détournées par des noeuds du bois, jusqu’à un point de fuite unique qui culmine dans un lointain brumeux. Des tuyaux de cuivre construisent un autre espace mental. Leurs lignes déterminent un tableau, comme une fenêtre vers un ailleurs, et invitent à chercher son point de fuite à travers le filtre d’un nuage de vapeur.

A l’image d’un jardin japonais, l’agencement des plans ne s’appréhende pas dans sa totalité en une seule représentation. Le visiteur est associé à la composition. En une invitation contemplative et réflexive, par des jeux d’échelles et de perspectives, Perrine Lievens appelle à éprouver le lieu pour embrasser la multiplicité de ses paysages.

Perrine Lievens déplace le sens commun d’objets ou de situations usuels: des pieds en peau de poisson, un balcon en néon, un nuage en sucre, un arc-en-ciel projeté sur un rideau d’eau. A travers sa réappropriation du réel et les associations inusitées entre forme et matière, Perrine Lievens met au jour certaines qualités intrinsèques de ces éléments ou de ces instants. Elle brouille le sens commun du réel et invite le regardeur à s’inventer un nouveau monde, bien souvent sensible et poétique, lyrique et onirique. Les objets et situations semblent fragiles, comme en suspens.
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source: triangulationblog

Perrine Lievens (1981) vive y trabaja en París. Trabaja con objetos comunes, que forman parte de nuestro entorno familiar. Rediseña dichos objetos reinterpretando su función obligandonos a repensar su uso y funciónamiento. Estos parecen haber adquirido una dimensión poética adicional. Lievens Ha expuesto en Espace Paul Ricard (Paris), Super Window Gallery (Kyoto), Fonderie Darling (Montréal).