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Tarik KISWANSON

Runner

Tarik KISWANSON  Runner

source: randian-online

Oscillating between East and West, the artist’s work is based on principles of superposition of different cultural horizons and aesthetic contingencies. He also displaces the limit between art and design, and uses biographical elements to create what he calls “ambiguous objects.”

Objects made of glass give rhythm to the gallery’s space as symbols of extreme fragility while furtively displaying the question of filiation. Unstable and elegant, these glass pieces blown by the artist himself are totems showing his assimilation to manual process.

Some of the works rise up as characters within the gallery and spread out across the gallery’s three rooms. A recurrent pattern in the artist’s work, of brass or steel welded “sharp” sculptures, incarnates a multitude of silhouettes with anthropomorphic proportions. Part cages and part skeleton, these figures appear both rigid and flexible. Their obvious aggressiveness contrasts with the physical precariousness of their composition – this ambivalence underlines their vulnerability.

The body becomes materialized by its evident absence and though the works are motionless, they have a kinetic potential which can be perceived as metaphors of the instability of our society and of its modes of representation. Fluttering artworks are generated by the public’s movement within the gallery while the various shapes accentuate the exhibition space, forming numerous similarities.

On the gallery’s walls, metallic sculptures emerge from a formal hybridization between masks of European knights and metal nigabs worn by women in the Arabic peninsula until the early 19th Century. The spot welding left visible on these masks – the artist’s real signature – magnify the gulf between those two entangled references while displaying the soldered stratum. Alloy flagstaffs are converted into post-minimalistic sculptures deprived of any practical purpose. Similarly, fencelike structures prevent the visitors from strolling around, finding within the exhibition a new dimension of sophistication, and of added value.

Tarik Kiswanson (b.1986, Halmstad, Sweden) holds a DNSAP with commendation of the jury from École Nationale Supérieure des Beaux-Arts (ENSBA), Paris (2014) and a BFA from Central Saint Martins College of Art and Design – University of the Arts London (2011). Since 2013, he has exhibited in several group exhibitions, most notably Les mains libres, L’espace 251 Nord, Liège, Belgium (2015); Compositions, Metropolitan Art Society, Beirut, Lebanon (2015); the 60th edition of Salon de Montrouge, Montrouge, France (2015); Ciel d’Ether, Brownstone Foundation, Paris (2014); and Achievement, Belvédère of the Palais des Beaux-Arts, Paris (2013). Recent solo exhibitions include No Man is an Island, Galerie 9, Lille, France (2015); Embrayeur, ENSBA, Paris (2014); and Gently Told, Somehow Believed, Friche Belle de Mai, Marseille, France (2014). He has been awarded the Prix des Amis des Beaux-Arts / Pri x Agnès b. (2014). Kiswanson lives and works in Paris.
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source: alminerech

Chez Tarik Kiswanson, le corps de la sculpture pose question en ce qu’il ne consiste jamais en un volume plein, en une matière fermée sur elle-même. Il s’agit au contraire d’une structure, au sens strict du terme, ici principalement aérienne et immatérielle, au sein de laquelle le vide, ménagé entre les interstices, joue un rôle dynamique majeur.
Les surfaces métalliques de chaque oeuvre, découpées et polies par l’artiste, imposent au regardeur une présence ambiguë : celle, à la fois incertaine et menaçante, de leurs contours volontiers coupants, de leurs angles acérés, de leurs pointes effilées et de leurs reflets multiples.
Les traces d’oxydation, produites sous l’action de la soudure, prennent ici une dimension d’ordre pictural en ce qu’elles maculent, de toutes les couleurs du spectre, ces surfaces miroitantes. Ramené à ses lignes de forces, à ses arêtes, un mobilier squelettique se voit ainsi sciemment privé de son rôle attendu de présentation ou de stockage. Tantôt posé sur le sol ou accoté au mur, celui-ci côtoie parfois des masques – voire les formes négatives de ceux-ci – qui, fixés au mur tel des haut-reliefs, évoquent ainsi les expérimentations constructivistes de Naum Gabo et Anton Pevsner sur l’art africain.
Autre qualité notable de ces objets paradoxaux : ils sont pensés pour être réactifs à leur environnement, tant sur un plan spatial qu’humain. Sensibles à la proximité de leur observateur, ils mettent en jeu la surprenante élasticité du métal. Relevant d’un équilibre subtil, c’est-à-dire indiscernable au premier regard, ils vibrent au moindre contact de la main, au moindre déplacement d’air. Porteurs d’une constante résonance historique et culturelle, qui traduit la double origine, scandinave et arabe, de leur auteur, ces réalisations démontrent la nécessité d’une résonance physique – réelle – des oeuvres à la présence d’un spectateur légitimement lassé de l’image-emballage ou du virtuel hoquetant.
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source: alminerech

In Tarik Kiswanson’s works, the body is never a full mass or a material reliant on itself. On the contrary, it is a structure, in the proper sense of the term, primarily ephemeral and immaterial, where the space in between plays a major dynamic role.
These metal surfaces, carefully crafted by the artist, impose on the viewer a presence that is both ungraspable and threatening due to their hard edges and angles, their slender tips, and their multiple reflections.
The oxidized soldering stains take on a pictorial dimension as they splatter all the colors of the spectrum here and there, across the shiny, highly-polished surfaces. Reduced to its frame lines, to its bare bones, a dysfunctional and skeletal furnishing is deliberately stripped of its function as a showcase or as a storage. The artist places it on the floor or hangs it on a wall, sometimes close to some fascinating blind masks (or the negative forms left of their components) hung on the wall like reliefs, and reminiscent of Naum Gabo and Anton Pevsner’s experiments in African art.
Another remarkable aspect, these paradoxical objects are highly responsive to their spatial environment and also to their observer’s proximity. Subtly balanced, they put into play the fascinating elasticity of metal as they vibrate with the contact of a hand or with the displacement of air. Over and beyond their constant historical and cultural resonance, forged in their author’s dual Scandinavian and Arab roots, these works seem to stir our need as spectators weary of packaged and spluttering virtual images to react physically to the work.
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source: ekimetrics

Tarik Kiswanson’s work focuses on borders relating to geography, but also and more prominently concerning discipline. Orginally from Palestine, Kiswandon grew up in Sweden and now works in Paris. Constantly passing from art to design and from design to fashion, the artist himself remains mobile. Atlas embodies the layers that make up both his personal history and migration, made with simple cuts within a book. These windows, dug into the paper, distort objective reading of the cards by moving not only space but also stories within an object of perceptively fixed knowledge.

Born in 1986, Kiswanson Tarik lives and works in Paris.
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source: randian-online

Oscillant entre Orient et Occident, l’œuvre de l’artiste se fonde sur des principes de superposition de différents horizons culturels et contingences esthétiques. Il déplace aussi la limite entre art et design et s’appuie sur des données biographiques pour créer ce qu’il appelle des « objets ambigus ».

Des oeuvres en verre rythment l’espace de la galerie comme autant d’emblèmes d’une fragilité extrême et affichent subrepticement la question de la filiation. Instables et élégants, ces derniers soufflés par l’artiste sont, comme le précise Tarik, des « totems » qui montrent son assimilation des processus artisanaux.

D’autres œuvres s’érigent tels des personnages sur la scène de l’exposition et se déploient dans les trois salles de la galerie. Motifs récurrents dans le travail de l’artiste, ces sculptures « tranchantes », en laiton ou en acier soudé, sont autant de silhouettes aux proportions anthropomorphiques. Entre cages et squelettes, ces figures sont à la fois rigides et flexibles. Leur agressivité apparente tranche avec la précarité physique de leur composition : cette ambivalence souligne ainsi leur vulnérabilité.

Le corps se matérialise par son absence manifeste, les œuvres bien qu’immobiles ont un potentiel cinétique et peuvent être interprétées comme des métaphores de l’instabilité de notre société et de ses modes de représentations. Les « tremblements » sont insufflés par le déplacement du public au sein de la galerie et les formes ponctuent l’espace d’exposition comme autant de multiples similitudes.

Sur les murs de la galerie, des sculptures métalliques sont le résultat d’une hybridation formelle entre les masques de chevaliers européens et les niqabs métalliques portés par les femmes dans la péninsule arabique jusqu’au début du XIXème siècle. Les points de soudure, laissés visibles sur ces masques, véritable signature de l’artiste, révèlent les télescopages imaginés entre ces deux références superposées, tout en exhibant les strates de leur fabrication. Tandis que des porte-hampes de drapeaux sont convertis en sculptures post-minimalistes dépourvues de finalité pratique, il en est de même avec ces grillages rendant impossible les flâneries des visiteurs, qui retrouvent dans l’exposition, une dimension autrement sophistiquée, à la valeur ajoutée.

Né en 1986, à Halmsatd, en Suède, Tarik Kiswanson vit et travaille à Paris.
Après l’obtention en 2011 d’un B.A. au Central Saint Martins College of Art and Design – Université de Londres, il intègre l’E.N.S.B.A. de Paris ou il obtient un D.N.S.A.P. avec les félicitations du jury en 2014. Depuis 2013, il participe à des expositions collectives telles que Les mains libres à l’espace 251 Nord à Liège en 2015, Compositions au Metropolitain Art Society à Beyrouth, Ciel d’Ether à la fondation Browstone à Paris en 2015 et à la 60ème édition du Salon de Montrouge en 2015 et Achievement au Belvédère du Palais des Beaux-Arts de Paris en 2014. Son travail a également fait l’objet d’expositions personneIles telle que No Man is an Island à la Galerie 9 de Lille en 2015 ; Embrayeur, à l’E.N.S.B.A. de Paris en 2014 ou encore Gently told, Somehow Believed à La Friche Belle de Mai à Marseille en 2014. Il a été Lauréat du Prix des Amis des Beaux‑Arts / Prix Agnès b. en 2014.