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ANGELIKA MARKUL

source: beautifulanddelightsblogspot

Un animal à l’épaisse fourrure inerte, mort en sursis est plongé dans la neige d’un congélateur branché en permanence à l’électricité, des animaux traqués par les phares des voitures, une fuite désordonnées dans un paysage pittoresque, des dépouilles comme autant de tableaux de chasse, le moins que l’on puisse dire c’est que la franco-polonaise Angelika Markul épingle ses trophées et les brandit telles des reliques dramatiques. Rituel barbare, Festeen bestial, décomposition programmée d’où pourrait émerger une possible catharsis. Des séries obsessionnelles dont les videos en boucle instaurent un climat dérangeant, mystérieux où les phénomènes climatiques se jouent de notre perception. Respiration des nuages ou halètement d’un coït ininterrompu ? Cristallisation de l’angoisse et du désir, de l’effroi à son paroxysme. La galerie Suzanne Tarasiève a été entièrement reconfigurée pour accueillir ce bestiaire troublant. Le suspens sera à son climax demain soir au Palais de Tokyo à la proclamation du gagnant du prix SAM art projects 2012 dont Angelika est l’une des 6 finalistes. Doté de 20 000 euros ce Prix s’accompagne d’une exposition au Palais de Tokyo, ainsi que d’une publication.