source: arnaudchaput

Né en 1977, Arnaud Chaput s’initie à la photographie en 2003. Il découvre quelques années après les potentialités ouvertes par le numérique. S’amorce alors une véritable mutation de son rapport à l’image et de la fonction figurative qu’il assigne à son travail, avec la série « Les levantines » et, plus récemment, « Je ne désire aucune femme réelle ». Mythes et symboliques, représentations de la femme et de la féminité sont au cœur de son parcours photographique. Un regard unique, structuré par une personnalité atypique, un appétit pour la connaissance, un goût pour les influences croisées entre l’art et les sciences humaines, une sensibilité à l’esthétique des images comme à celle des constructions intellectuelles. Normalien, ingénieur et diplômé en économie, Arnaud exerce le métier de lobbyiste après plusieurs années passées dans le milieu politique.
e désir résulte d’un processus croisant la perception sensible et les référentiels de la féminité, constructions propres à chacun et sous l’influence d’une époque et d’une culture. Rompant avec cette émergence conditionnée, « Je ne désire aucune femme réelle » opère une cassure dans le cheminement érogène. L’artiste en propose une recomposition complexe et ambigüe, par l’irruption d’un élément interrompant ainsi la fabrication immédiate du désir et laissant l’Autre-spectateur entre fascination esthétique et répulsion défensive. « Je ne désire aucune femme réelle » prolonge ainsi le bestiaire des créatures gynomorphes habitant les mythologies, si attirantes parce que si effrayantes.
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source: galerie-ecart

À la frontière entre trois mondes: l’humain, le mythe et la monstruosité, c’est aussi une invitation à une réflexion sur le désir et ses limites, les fantasmes et leur fabrication avec pour questionnement central: le désir est-il prisonnier des images ordinaires et banales de la féminité ?