OLIVIER DUBOIS
올리비에 뒤부아
אוליבייה דובואה
TRAGÉDIE
source: dansedanseca
A lightning rod jolting the contemporary dance scene in France, Olivier Dubois submits the nude bodies of 18 dancers to the implacable repetition of a mechanism that slowly gnaws away at their docility, pushing them toward an explosive liberation. This powerful, gut-wrenching Tragédie pulls the audience headlong into a collective catharsis.
Experience a blinding, dazzling, deafening humanity. No longer able to distinguish inpidual bodies rising to the surface from masses in movement, the piece presents a quivering, archaic momentum. With Tragédie, Olivier Dubois plunges the audience into a “sensation of the world” beyond mere choreography. Humanity is not the simple fact of being a man or a woman and therein lies the tragedy of our existence, for it is only among bodies and through the earthbound pressures of our steps and our conscious, voluntary commitment that humanity will truly emerge.
Exposed and vulnerable in their nudity, the better to incarnate anatomical variation, nine men and nine women present a truly original state of the human body, a solicitation of the human species devoid of historical, sociological or psychological troubles, one that ultimately gives way to a chorus singing the praises of the glorious body.
Walking or standing upright or face to face, they initially start with a constant to-and-fro – episode after episode of ceaseless movement – before pounding the floor and thus making of basic human steps the fundamental expression of their will.
As with Révolution, Olivier Dubois has created an obsessive and indeed hypnotic piece, movement of ebb and flow, where women and men coalesce only to break apart, the friction of their fusion creating a clash of discord. A rift opens up, revealing in this telluric tumult the precious transcendence of a human community.
“In song and dance, man expresses himself as a member of a higher community. He has forgotten how to walk and speak, and is on the way toward flying up into the air, dancing. He himself now walks about, enchanted.” The Birth of Tragedy, Nietzsche
Born in 1972, Olivier Dubois made his début as a professional dancer at age 23. Despite having the physique of a wrestler, he enjoyed a persified career as a dancer for a dozen years, including working in Las Vegas in 2003 with Céline Dion and the Cirque du Soleil, and for the choreographers Karine Saporta, Angelin Preljocaj, Jan Fabre and Sasha Waltz. All of it provided material for reflection on the status and role of the dancer, and the dancer’s relations with the choreographer, the audience and the works in the repertoire. That questioning lies at the heart of his artistic approach, and gave rise to the solo Pour tout l’or du monde in 2006. It was such a success at the Sujet à vif event in Avignon that he founded the Compagnie Olivier Dubois in 2007 to pursue his adventures in choreography. That same year he received the Prix du Syndicat de la critique for his solo piece and for his accomplishments as a professional dancer. In October 2011, this atypical dancer was named one of the 100 top dancers in the world by the magazine Dance Europe. In 2012 he was officially accredited by education authorities as a dance professor, based on his accomplishments.
In Pour tout l’or du monde, presented in Montreal in 2011 as part of Escales improbables, he is alone onstage and uses a dance pole as he questions, with a great deal of humour, the merchandising of the dancing body and the perse codes of dance. In 2008 at the Avignon Festival he took on the notion of the repertoire by adapting the mythic choreography of Vaslav Nijinski in the solo Faune(s) and then in the duo À nos faunes. That year he received the Premier Prix Jardin d’Europe at the ImpulsTanz Festival in Vienna. In 2010 he took a second plunge into the world of the Ballets Russes by responding to a commission from the Ballet de Monte-Carlo with Spectre, an update of Diaghilev’s famous Spectre de la rose. At the same time he slipped into the skin of Frank Sinatra with the dark and luminous duo L’homme de l’Atlantique.
Meanwhile Olivier Dubois had created En Sourdine and Peter Pan, the first two parts of the Bdanse project. He then choreographed La Périchole by Offenbach, directed by Bérangère Jannelle at the Opéra de Lille. His triptych on the theme of resistance began with 12 female pole dancers in Révolution. To Ravel’s Boléro arranged by his long-time colleague the composer François Caffenne, the women let their anger mount for over two hours. Part 2 was his 2011 solo Rouge, an explosive male response. The triptych closes with Tragédie, where the body serves as a cog in service to the piece. Created in 2012 for the Avignon Festival, Tragédie features both genders in resistance, the better to abolish barriers and reveal the common denominator of their humanity.
It was also in 2012 at the Musée d’art moderne in Paris that Olivier Dubois choreographed a lengthy kiss to the music of Stravinsky’s Sacre du printemps in the male duo Prêt à baiser. In 2013 he used the pounding of feet on the ground that marks Tragédie again in Souls, a work for seven dancers from seven African countries that echoes his previous variations on L’Après-midi d’un faune and evokes the birth of dance.
Working with 120 amateurs, the choreographer created Envers et face à tous, a troubling reflection on the dance profession in the exhibit L’interprète dévisagé. Consisting of testimonials from some forty dancers from various backgrounds, it was presented in Paris and in Lyon.
Olivier Dubois teaches and regularly organizes workshops for dance companies and schools such as the National Opera in Vienna, the National School in Athens, the National Opera in Cairo, Troubleyn/Jan Fabre, Ballet Preljocaj, etc.
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source: danseaujourdhui
La pièce « Tragédie » d’Olivier Dubois, avec ses 18 interprètes « à poil », avait transi le public dès sa création au Festival d’Avignon 2012. J’étais au 104, Paris, en février 2013. J’ai vu l’état dans lequel les spectateurs en ressortaient. Beaucoup d’enthousiasme, pourtant ils étaient secoués. Vu le succès rencontré, la pièce tourne en régions et à l’international. Je ne pouvais pas manquer de vous la recommander pour son second passage en région parisienne, au 104, Paris 18è.
Vivre Tragédie, c’est une sensation inédite.
L’expérience est très physique. C’est à l’opposé de notre art du ballet, dont les danseurs vont réaliser des prouesses en en cachant la difficulté physique. Ici, dans Tragédie, nous ressentons l’effort physique des danseurs. La nudité laisse la sueur briller et les muscles travailler. L’expression des visages est en cohérence avec le niveau d’efforts fourni. François Caffenne a créé spécialement une musique électronique pour soutenir les danseurs et nous envahir progressivement. J’en suis ressortie épuisée.
Je ne veux pas vous décrire la pièce, je préfère vous laisser la surprise. La beauté du spectacle est très subjective bien que le vécu des spectateurs soit identique. Nous faisons partie de la même espèce, nous vivons dans la même société. Premier commentaire de F*, Danseaujourdhui (915 vues)
La nudité dans Tragédie est simplement humaine.
Elle est si humaine que je me suis demandée une seconde si les danseurs étaient des professionnels. Le corps des danseurs n’est pas glorifié, ni humilié. Il n’est pas question de projeter nos fantasmes de spectateur sur le corps des danseurs choisis par Olivier Dubois. Les voir évoluer sur scène m’a donné envie de marcher avec eux. La nudité exposée peut gêner au début. Cette nudité est totalement décomplexante. Débarrassée de ses oripeaux, elle nous révèle simplement notre humanité.
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source: paris-art
Lors de la dernière édition du festival d’Avignon, répercuté entre les épais murs du Cloitre Saint-Louis, dans une enceinte placée sous le regard muet d’un bestiaire médiéval, le va-et-vient de dix-huit hommes et femmes a créé un effet dévastateur. Plus que les corps, c’était les pierres qui se mettaient à raconter. Sur le plateau du CentQuatre, l’imparable machine de Tragédie se retrouve face à elle-même, ses engrenages fantasmatiques quelque peu exposés.
Il y a d’abord ces frappes basses, assez espacées, à la régularité d’un métronome. Dans la lumière froide, bleutée, une première performeuse quitte les coulisses et s’avance vers le bord de la scène avant d’y retourner. D’autres, hommes et femmes, vont suivre, seuls, à deux, à trois ou davantage. Une marche s’engage, obstinée. Entrées et sorties, pas décidés qui frappent le sol, marquent une cadence martiale. Des permutations mathématiques tentent de brouiller la lisibilité de cette charge à chaque instant répétée. Les corps qui s’y jettent sont magnifiés par leur détermination, et leur nudité en devient le plus beau, le juste appareil.
Pourtant, le rythme tyrannique ainsi installé écrase et emporte toute trace d’humanité. Nuances et textures de peau, carnations diverses et postures de maintien des plus disparates sont balayées par un effet pesant d’accumulation.
Maguy Marin (Umwelt, 2004) et avant elle Anna Halprin (Parades and Changes, 1965) enclenchaient également des marches, aller et retour, qui jouaient pleinement des potentialités des coulisses.
Plus que la profusion d’accessoires, dont Olivier Dubois fait certes la plus radicale économie, c’était une irrépressible liberté envers toute idée de cadence imposée qui éclatait les carcans d’une lecture univoque et constituait leur force turbulente et subversive. Même dans leur actes manqués, dans les gestes nerveux, disjonctés qui commencent à surgir au fil de Tragédie, les performeurs continuent à obéir à une impulsion extérieure qui les traine au bord du plateau, jusque dans la chute.
Cette humanité entamée se refuse une fois de plus toute forme d’individuation. Le chorégraphe ménage pourtant de magnifiques moments de danse lente, lourde de sens et de promesses, à la lisière de l’obscurité accueillante des coulisses. Des arrêts nets focalisent parfois dans un seul corps figé la tension colossale engrangée par la machine au point de dérailler. Une exubérance furieuse et désespérée se saisit à un autre instant de tous ces corps qui cherchent l’extase dans le frémissement des chairs. Et immanquablement, le tempo reprend le dessus, les rangs se reforment. A la fin de la pièce, épuisés, ces admirables performeurs sont toujours débout, prêts à en découdre.
Révolution, inégalable opus qui lançait en 2009 cette trilogie, poussait également jusque dans leurs derniers remparts les interprètes. Elles, une douzaine de femmes en l’occurrence, sortaient transcendées d’un combat éreintant avec les cadences lancinantes d’une version arrangée du Boléro de Ravel. Elles avaient su faire triompher chacune son rythme bien à elle dans les entrelacs de ses accords. Tragédie s’attache à une vision surplombante, ambitionne de régler même le délire, et tient sa puissance incontestable des mouvements de foule des péplums de l’âge d’or du cinéma hollywoodien.
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source: kulturmeldungende
Olivier Dubois kleckert nicht. Das enfant terrible der französischen Tanzszene beschäftigt sich nur mit den großen Themen der (Ballett-)Geschichte. Zum Thema Revolution hat er gleich eine Trilogie gemacht und ging dabei ganz buchstäblich vor. Denn »révolution« heißt auf Französisch auch Drehung oder Wendung, und so besteht der erste Teil hauptsächlich aus Poledance.
Mit TRAGÉDIE, dem letzten Teil der Reihe, der beim Festival d’Avignon umjubelt uraufgeführt wurde, geht Dubois nun aufs Ganze. In drei Sätzen – »Parade«, »Episodes« und »Catharsis« – entwirft er ein großes Bild der Menschheit, von dem er selbst sagt, es sei mehr »Welterfahrung als Choreografie«. Zur minutiös komponierten Musik von François Caffenne durchlaufen 18 Tänzer eine streng formale Choreografie und steigern sich dabei langsam zum bacchantischen Taumel. Ihre Nacktheit ist dabei zugleich abstrahierend und zutiefst menschlich. TRAGÉDIE ist pathetisches Bildertheater und minimalistischer Exzess, erschütternd, auszehrend und zutiefst berührend: »Ungeheuer ist viel. Doch nichts ungeheuerer als der Mensch.
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source: espressorepubblicait
Uno schiaffo e uno spettacolo solido e necessario». Così “Le Monde” definisce “Tragédie”, in cui Olivier Dubois mette in scena 18 danzatori nudi, e che il 24 luglio debutta a Bolzano Danza. Uno sguardo implacabile sulle tragedie dell’umanità. È l’ultimo successo del coreografo nato 41 anni fa a Aix-en-Provence. Per lui il “Boléro” di Ravel sono 12 ragazze che girano intorno a un palo di lap dance. La “Sagra della primavera” è un bacio appassionato fra un giovanotto e il coreografo. In “Rouge”, lui stesso danza in guépière. Ora “Tragédie”: 9 uomini e 9 donne che ripetono all’infinito un percorso di 12 passi. Dodici come le sillabe dell’alessandrino. Ma poco per volta i passi si fanno insicuri. Quei corpi che inciampano, cadono a terra, sembrano scappare da un aguzzino. Si ammucchiano in un carnaio. Come le immagini di cadaveri nelle fosse comuni della Bosnia. È un’orgia oscena, una caccia tragica, un Giudizio Universale.