Compagnie XY
Il n’est pas encore minuit..
source: lestombeesdelanuit
Fondée en 2005 à l’initiative du duo acrobatique formé par Abdel Senhadji et Mahmoud Louertani, la Cie XY est avant tout portée par la dimension collective et l’univers de la portée acrobatique. Un premier spectacle en 2005 (« Laissez porter ») avec le scénographe Christian Lucas, va tourner dans une quinzaine de pays sur plus de 200 représentations, explorant les possibles de la création en groupe. Quatre ans plus tard, le « Grand C » poursuivait la démarche en agrandissant la troupe à 17 interprètes, bousculant les rapports homme / femme dans la discipline, toujours dans l’affirmation d’une démarche collective, aidée cette fois par le regard du danseur et chorégraphe Loïc Touzé. Virtuose, époustouflant, l’univers très physique de la Cie prenait une nouvelle ampleur et tournait dans le monde entier. Quatre ans plus tard, avec cinq acrobates de plus dans la troupe, XY poursuit son parcours avec « Il n’est pas encore minuit », toujours avec le regard complice et attentif de Loïc Touzé, et au plus près de prouesses qui ne se conçoivent que dans cet « esprit de corps » qui les caractérise.
En 2010, sur la Place du Parlement de Bretagne, la compagnie XY présentait son incroyable « Le Grand C ». Au fil de mouvements parfaitement synchronisés, les dix-sept artistes érigeaient des pyramides humaines et des figures équilibristes qui emmenaient très loin l’utilisation du porté acrobatique. Chorégraphiées par Loïc Touzé et accompagnées par l’accordéon de Marc Perrone, l’énergie débordante, les prouesses et la virtuosité de ce collectif transformé en mécanique de précision humaine, tutoyaient la danse contemporaine et faisaient avancer les grandes formes du Nouveau Cirque. Avec IL N’EST PAS ENCORE MINUIT, nouvelle création pour 22 porteurs et voltigeurs, la compagnie retrouve la Place du Parlement. Poursuivant sa collaboration avec Loïc Touzé, XY explore à nouveau ce territoire corporel des ballets collectifs verticaux et horizontaux. Mais fait entrer dans le jeu de nouveaux agrès (comme ce système de « planches sauteuses ») pour aller toujours plus haut et plus loin par la seule puissance physique du groupe. Au menu : la volonté de repousser encore les limites du porté acrobatique, une recherche scénographique sur la création et la disparition d’îlots et masses, une succession de tableaux vivants, la confrontation de l’individuel au groupe et le Lindy Hop, danse afro-américaine née à Harlem dans les années 1920… Comme chaque fois dans cette véritable communauté d’artistes, la création est collective, assurant la force et la limpidité de la virtuosité d’XY dans la pratique de cette discipline particulière des arts du cirque. Pyramide et grappe humaine, voltige aérienne, envol et disparition, vont se suivre à un rythme effréné, enchaînant les audaces et les défis, sans jamais tomber dans « l’esbroufe » ou le spectaculaire inutile. L’effort, la solidarité, la rigueur et le sens de l’épure sont au cœur du jeu. Et XY poursuit son rêve collectif d’une géométrie corporelle chimérique affranchie des règles de la pesanteur et d’une nouvelle esthétique des grandes formes circassiennes.
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source: ciexy
En 2009, la Cie XY constituait un collectif de 17 acrobates pour créer sous le regard de Loïc Touzé, «Le Grand C». Cette aventure artistique et humaine qui les a emmené aux quatre coins du monde, se poursuit aujourd’hui et se prolonge avec une prochaine création pour 22 acrobates. Mais qu’ont-ils encore à nous raconter?
Intentions
Avec «Le Grand C», nous avons élaboré les bases d’un langage physique spécifique aux portés acrobatiques et développé de nouveaux modes d’expressions corporelles autour d’une recherche par le nombre.
La prochaine création collective, s’appuie et prolonge cette démarche originale en travaillant la matière physique sur les concepts de la foule, de masse et d’îlots, du “porter” et “être porté”, de “l’être ensemble”, de l’envol et de la chute.
Un jeu de construction et déconstruction, composant et recomposant des formes comme un tableau vivant.
Nous voulons ainsi questionner les notions de travail, de solidarité, d’effort, de légèreté, de rigueur et de jeu dans toutes ses acceptions. Il sera éminemment question aussi du rapport de l’individu au groupe, en mettant à nu les forces et les faiblesses du collectif.
A l’évidence, cette création est une manière d’affirmer nos processus de création et notre fonctionnement de compagnie en collectif.
A l’évidence, le cirque est un art de l’action, chez XY la démarche est collective.
22 acrobates et Loïc Touzé comme complice
La dimension collective de l’œuvre n’est pas un présupposé, elle s’acquiert grâce aux processus de travail, aux interactions entre les individus, à ce qui se joue et se rêve dans l’instant d’une discussion, d’un rire ou d’un regard.
C’est une histoire de rencontre.
En ce sens notre démarche de création est à la fois très concrète (un travail physique de groupe pour former des images improbables et inattendues, repousser les limites de la pratique acrobatique) et totalement abstraite car c’est de l’action et l’interaction entre les individus que se dégagera le sens profond de l’œuvre.
L’acquisition de ce langage acrobatique pendant les années intenses de tournée nous donne le sentiment d’une plus grande liberté artistique sur cette création.
D’un désir ou d’une idée, il nous est désormais plus simple de l’exprimer, de la partager entre tous et de la mettre en œuvre physiquement. Surtout il est possible de jouer avec, de la manipuler, de la tordre dans tous les sens, là où auparavant il y avait nécessité de la suivre et de la respecter.
C’est ce qui motive le choix de travailler à nouveau avec Loïc Touzé qui possède à la fois une appréhension fine du travail collectif et autour de la masse et cette qualité de regard qui pointe ce qui fait sens et qui sonne juste pour le groupe.
Enfin il a suivi avec «Le Grand C» la naissance de ce langage acrobatique et exprimé son désir de s’engager plus encore dans ce projet.
Le passage de 17 à 22 acrobates démultiplie les possibles et nous permet de travailler différemment. Il est ainsi permis d’occuper l’espace en évoluant sous forme d’îlots à différents endroits du plateau, là où auparavant nous devions rester à proximité pour nous protéger et nous assurer les uns les autres.
10x10m. A nu
A nu l’espace de représentation qu’il s’agisse d’une cage de scène ou d’un décor naturel. Ce dépouillement répond à notre envie de placer les corps en avant sans artifice et dans un certain rapport au réel, au public et aux conditions de jeu. C’est pour nous une manière de mettre tout le monde dans la connivence de l’action circassienne.
Dans cet esprit, le spectacle sera créé avec une version en frontal et une version circulaire pour le chapiteau, l’extérieur ou tout lieu qui le permettra. Il y a là le plaisir d’expérimenter différents rapports au public mais aussi l’envie de pouvoir tout dévoiler, de tous côtés.
La création lumière suivra ce parti pris de simplicité et laissera une place importante au travail des artistes dans l’idée de souligner la virtuosité et la poésie des corps en mouvement. Nous essaierons toutefois de faire apparaître différentes zones sur le plateau et dans les hauteurs pour utiliser la technique des “apparitions-disparitions”. Certains labos et résidences serviront spécifiquement à nous habituer à des éclairages plus difficiles (lumière mono source ou basse intensité par exemple.
Cette création verra l’arrivée d’objets qui se sont imposés dans notre recherche acrobatique.
Tout d’abord, avec les bascules apportées par les artistes qui rejoignent le collectif et qui répondent à ce sentiment de liberté artistique où s’exprime le désir d’approfondir les rapports entre “envol et chute” et “légèreté et masse”.
Dans cette idée de l’envol, nous concevons un système de “planches sauteuses”, des carrés de bois de différentes dimensions manipulés par les porteurs pour propulser les voltigeurs. Une autre manière de voltiger et de passer d’un point à un autre.
C’est une nouvelle contrainte et surtout un champ d’expérimentation quasi vierge.
Dès les premiers essais, il nous est apparu qu’elles auraient aussi une vocation scénographique. En les réunissant, en les inclinant, en les retournant, en jouant sur les différences de hauteur, il est possible de recomposer l’espace très rapidement et d’en inventer de nouveaux, comme cette idée de créer un second plateau à mi-hauteur, porté par des hommes cette fois.
Esprit de fête, de liberté, de résistance
Ce nouveau projet est pour le moment animé d’un bouillonnement de désirs et d’envies individuels mais là encore il est plus question des chemins à emprunter collectivement que de la mise en forme d’une idée.
En dehors du travail acrobatique, il est une danse, le Lindy Hop, qui est à ce stade un point de convergence entre les individus et les générations.
Cette danse née dans les années 20′ à Harlem, sur une base swing, est un formidable terrain de rencontre collectif qui laisse la place à l’improvisation.
Et si elle n’est pas une finalité du spectacle, elle porte en creux ses intentions: affirmer le collectif, la prouesse, l’écoute et la confiance des corps comme un acte de résistance joyeux et poétique.
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source: roundhouseorguk
Experience this quintessentially French circus spectacle of 17 nimble young performers creating a 360 degree alternative universe of acrobatics, dance, music and human pyramids.
With a mass of finely honed, agile bodies, they surge, they merge, and they whip up a physical frenzy to form a breathtaking journey through the air and on the ground.
Through sharp observation and original interpretation, they lay bare the rituals of any day anywhere in the world, from a city skyline, to a rugby scrum, to an elegant pirouette in flight; this new company has created a humorous show with an edge.
For an audience of all ages who like a spectacle with risk and daring.