Anne Juren and Annie Dorsen
Magical
source: vimeo
This video is sent us by the company for promotion of their show in Bergen the 15. and 16. of April 2011. Excerpt from the program:
Do magic and feminism go together? Anne Juren, the French choreographer living in Vienna, and Annie Dorsen, the New York based director, attempt to prove that it can: it’s alchemical, it’s political and it works. Expanding on Juren’s solo Magical, they have created a feature-length version, together with magician Steve Cuiffo. The subversive potential of the illusionary trick and the reference to artists like Carolee Schneemann and Marina Abramović underline the intention to ironically but effectively irritate and spectacularly blind the look that consumes the female body.
“For that early version of the work, [Juren] went in search of the relationship between choreography and magic. She cooperated with the french magician Loic Laszlo with whom she developed magic tricks with her vagina” (Lisa Schmidt)
“It seems to me that putting these historical feminist practices into the context of a magic show is a really amazing move” (Annie Dorsen).
.
.
.
.
.
.
.
source: theatredelusinech
Anne Juren
Anne Juren est une chorégraphe grenobloise basée à Vienne. Elle a étudié au Conservatoire National Supérieur de Danse de Lyon et ses études de littérature française à la Sorbonne, elle a complété sa formation à la Trisha Brown Company (New-York) grâce à une bourse française d’état.
Elle a fondé l’association Wiener Tanz- und Kunstbewegung à Vienne et a créé plusieurs chorégraphies telles que le solo A? (2003), J’aime (2004) en collaboration avec Alice Chauchat, le solo Code Series (2005), Look Look (2007) en collaboration avec Kroot Juurak, et la pièce de groupe Komposition (2008).
Elle est artiste en résidence au Tanzquartier (Vienne) et participe aux programmes artistiques européens IDEE et APAP. En 2009, elle a travaillé comme chorégraphe au Burgtheater (Vienne) et a présenté sa pièce Magical au Tanzquartier (Vienne) en 2010.
Tableaux Vivants – une collaboration avec le plasticien Roland Rauschmeier et le compositeur austrichien Johannes Maria Staud – a été créé en november 2011 en coopération avec Tanzquartier Wien et WIEN MODERN. En novembre 2012, a eu lieu la première de Lost and Found.
En September 2013 sa pièce de groupe Happy End a été créée lors de l’ouverture du Steirischer Herbst à Graz.
Anne Juren est également une praticienne Feldenkrais®.
www.wienertanzundkunstbewegung.at
Annie Dorsen
Annie Dorsen, metteuse en scène et écrivaine, vit et travaille à New-York. Elle travaille dans une variété de domaines, y compris le théâtre, la danse, le cinéma et le théâtre algorithmique. Parmi ces derniers, les travaux comprennent Hello Hi There et A Piece of Work.
.
.
.
.
.
.
source: kaaitheaterbe
Marina Abramovic once danced naked for six hours in front of an audience, her face covered with a cloth. Yoko Ono allowed spectators to cut the clothes from her body. Carolee Schneemann pulled a text from her vagina in “Interior scroll” and held a Dionysian ritual with naked bodies and raw meat in “meat joy”. And Martha Rosler parodied a woman in the kitchen, while Valerie Export produced “Aktionshose: Genitalpanik”.
These five influential performances from the feminist performance art of the 60s and 70s are the starting point of Magical. The French-Austrian choreographer and performer Anne Juren and the New York director Annie Dorsen examine in a very special way the relevance these performances may still have today: they put them in the context of a magic solo show. While the original work advocated the liberation of the female body, authenticity and transparency, Juren and Dorsen adopt a very different approach: that of illusion, construction and virtuosity. By way of the packaging of entertainment, they explore the contradictions of feminism today and in the perception of the female body (liberated, but often still viewed as an object).
In Magical you constantly question what you see: is it performance, is it magic, or is it pornography? It is none of these things and it is all of them.
.
.
.
.
.
.
.
source: kaaitheaterbe
Marina Abramovic a un jour dansé six heures durant nue devant le public, la tête recouverte d’un voile. Yoko Ono a invité les spectateurs à venir découper les vêtements qu’elle portait. Carolee Schneemann a tiré un texte de son vagin et a accompli un rituel dionysien avec des corps nus et de la viande crue. Martha Rosler a parodié une femme dans la cuisine. Et Valerie Export a présenté son Aktionshose: Genitalpanik.
Ces cinq performances féministes marquantes, réalisées dans les années 60 et 70, constituent le point de départ de Magical. La chorégraphe et performeuse franco-autrichienne Anne Juren et la metteure en scène new-yorkaise Annie Dorsen se demandent ce que ces performances peuvent encore signifier aujourd’hui, et ce, de façon assez particulière : elles les transposent dans le contexte d’un spectacle de magie, interprété en solo. Si les performances originales revendiquaient la libération du corps de la femme, l’authenticité et la transparence, Juren et Dorsen jouent sur un aspect totalement différent : celui de l’illusion, de la construction et de la virtuosité. Par le biais de l’habillage et du divertissement, elles examinent les paradoxes du féminisme actuel et de la perception du corps féminin (libéré, mais encore souvent vu comme un objet).
Dans Magical, on doute en permanence de ce qu’on voit : s’agit-il d’une performance, de magie,
de pornographie ? Ce n’est rien de tout cela et tout cela à la fois.