Philippe Ramette
フィリップ·ラメット
ФИЛИППА РАМЕТА
source: espace-holbeinover-blog
Gardons nos illusions ! Voici une injonction surprenante. En général, nous sommes incités, bien au contraire, à nous méfier des illusions, à les combattre, dans une quête sans cesse renouvelée et toujours plus acharnée de la vérité. Et, qu’est-ce qu’une vérité dans le champ artistique ? Nous n’en savons pas grand chose, finalement. Est-ce d’ailleurs toujours une question d’actualité au XXIe siècle ? L’artifice a tantôt été valorisé, tantôt dénoncé. Son rôle demeure néanmoins déterminant concernant les choses de l’art. Si Philippe Ramette ne s’acharne pas à fixer de vérité en matière artistique, son obstination à élaborer, avec le plus grand soin, des objets qui donnent corps à des attitudes -et qui font tout pour les figer- reste fascinante.
Le MAMCO, à Genève, présente une grande exposition de cet artiste français né en 1961. On y voit des objets, des photographies, ainsi que des installations.
Philippe Ramette est-il sculpteur, photographe, est-il un performer, ou encore un installateur ? Ses préférences vont à la sculpture, je crois ; Ramette déclare dans un entretien à Paris-art : «Ma démarche part des objets». Il fabrique des objets avant tout. Et pourtant ce sont ses photographies qui sont largement diffusées et qui l’ont fait connaître. C’est paradoxal si l’on sait que ce n’est pas lui qui les prend mais un autre, un photographe : Marc Domage ; et ceci pour une raison bien simple : Philippe Ramette est l’acteur de ses photos (il pose) et il se trouve donc dans l’incapacité de déclencher. Un autre paradoxe de ce travail est que les objets fabriqués par Philippe Ramette, et qui lui servent à se mettre dans des situations spatiales extraordinaires, n’apparaissent jamais dans ses photographies, ou très rarement lorsque la nécessité d’éclairer un dispositif s’impose. Il les nomment des «prothèses à attitudes».
Ces objets, en voici une petite sélection. Tous n’ont évidemment pas la même fonction et ne sont pas directement utilitaires. Ce travail est traversé par un souffle poétique et par une dimension incontestablement liée au monde de l’absurde. Les objets fabriqués sont des prothèses-sculptures et sont donc réalisés pour la prise de vue des photos présentées. Ils sont toujours précédés de dessins préparatoires (14, 15) qui mettent en scène des situations dans lesquelles l’artiste se fait photographier habillé de ce costume sombre et rigoureux à la manière d’un Magritte ou de Gilbert & George. Le terme de «prothèse» indique une relation particulière au corps : utiliser une prothèse suggère que le corps est assisté soit mécaniquement soit médicalement. L’univers de Philippe Ramette adopte une posture contemplative et installe un rapport au monde lié au temps qui passe et qui souvent procède du danger, tout au moins du risque (13, 17, 18, 19, etc.). On y verra des références à l’histoire de l’art comme celle, si évidente, à Caspard David Friedrich dans Socles à réflexion (17) et qui rappelle cette fameuse toile de 1817/18 intitulée Voyageur devant la mer de nuages ou encore des références directement culturelles à l’instar de ce titre qui est un emprunt à peine voilé à Paul Lafargue : Éloge de la Paresse (13). Mais, même si Philippe Ramette revendique certaines filiations (Friedrich et son Voyageur, par exemple) c’est plus généralement qu’il faut comprendre la posture d’un artiste face au monde, dans ce rapport profond à la nature : un individu-artiste élégant, méditatif, solitaire, romantique qui fabrique et organise un univers mécanisé, profond et dérisoire, l’aidant à gérer ces échanges répétés au quotidien.
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source: artefake
Philippe Ramette (né en 1961) aime défier les lois de la gravité et de la logique. Cet artiste sculpteur, photographe et dessinateur est l’auteur d’installations surréalistes qui le mettent en scène dans des postures improbables et illogiques. Ses installations captent la sculpture mise en scène dans un mélange de tragédie et de comédie qui fonctionnent comme une énigme à résoudre.
L’artiste réalise des performances acrobatiques sans trucage ni retouche numérique dans le but de montrer le côté absurde de l’existence et de réaliser des exploits ordinairement impossibles à l’homme. Ses expérimentations usent d’un savant dispositif de harnais et d’attelles qu’il met, de temps à autre, en lumière. Ses prothèses-sculptures permettent de s’élever physiquement et corriger la manière de considérer le monde et sa représentation. Après des études aux Beaux-arts de Nice, Philippe Ramette abandonne la peinture pour se consacrer à la sculpture d’objets « hybrides » comme Objet à voir le monde en détail (1989), un appareil optique qui redéfinit un point de vue sur le monde. L’artiste décide ensuite de mettre certaines de ses sculptures en scène dans des photographies. Son travail photographique apparaît dès lors comme le prolongement logique de la pratique de la sculpture, puisqu’il permet de montrer son usage dans des conditions idéales. C’est aussi un certificat de la fonctionnalité des objets : une preuve d’existence.
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source: arch2o
Born in 1961, Philippe Ramette is a French conceptual artist who plays with the viewer’s mind. Ramette creates gravity-defying photographs that appear to be digitally manipulated, using cleverly designed weight-bearing structures (or lead weights for the underwater shots), but in fact they are real world settings that were carefully arrangement, in order to achieve these impressive scenes. In Ramette’s surreal photography, surrealism literally invades reality. These self-designed devices allow him to stand/sit at seemingly impossible angles, hidden by his clothes or the angle in which the shot is taken. For some of the photographs we can visualize how it can be achieved, and the behind it, but for others, just make us wonder in astonishment.
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source: fotografarpt
O artista francês Philippe Ramette acredita que nada deve sempre ser falsificado. Sua improvável, que desafia a gravidade poses pode parecer clássico Photoshop, até perceber que eles estão repletos de incongruências pequenos. “vê uma tensão em minhas mãos, meu rosto vermelho está longe de ser serena como o sangue corre para ele, meu terno é de babados.”
Um escultor, Ramette chegou à fama na década de 90, como parte da cena artística francesa contemporânea, criando estranhos instrumentos de madeira e metal e objetos. A fotografia foi o próximo passo lógico, e através dela ele criou um estranho, universo neo-romântico, usando uma abordagem cuidadosamente planejada, racional para criar situações totalmente irracionais. Na França, suas imagens bizarras foram comparados com o trabalho de Buster Keaton e do mundo do cinema mudo. Para ele, são uma declaração sobre a gravidade, leveza e relacionamento do homem com a paisagem.
Ele anseia por um efeito de serenidade absoluta, implausível. Para a Exploração série racional do Submarino, ele usava pesos de chumbo em seu terno e em torno de seus tornozelos, depois de ter convencido uma equipe de mergulhadores para trabalhar com ele em uma escapada minuciosamente ensaiado subaquática fora Córsega. Quando Ramette precisava de ar, um mergulhador que nadar com um tanque de oxigênio, mas antes de disparar a sua equipa teve que esperar a areia chicoteado e bolhas para limpar a fim de obter o efeito de quietude. ”Lá estava eu em um terno no fundo do mar, carregados e capaz de andar debaixo d’água, como se em terra, não afetado pelas correntes. Para mim, isso foi um verdadeiro prazer “.
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source: lapiedradesisifo
Es cierto que el retoque ha acompañado a la fotografía desde sus inicios, pero me imagino la sorpresa que debieron de causar las primeras fotografías de Philippe Ramette a principios de los 90, cuando todavía no se había inventado el Photoshop. Incluso hoy en día sus fotografías son increíbles. Aunque quizá no tanto. Tal vez tanto retoque digital nos ha vuelto demasiado insensibles a las maravillas fotográficas. Sin embargo, si pensáramos en el Photoshop al ver la obra de Ramette nos estaríamos equivocando. Este fotógrafo francés, nacido a comienzos de la década de los 60, jamás edita sus fotografías.
En su obra no hay ni un solo montaje. Le vemos a él mismo enfundado en un traje negro paseando sobre las aguas o bajo ellas, cruzando espejos o subiendo tranquilamente por el tronco de un árbol o por una pared, vemos balcones emerger del suelo o del agua y objetos y personas levitar. Y aunque el surrealismo es el factor común de sus fotografías, todo lo que en ellas vemos es pura realidad. Eso y puro cuestionamiento de la gravedad y de las leyes de la física en general.