Anita Molinero
source: kmskmafreefr
Les poubelles rouges fondues d’Anita Molinero comme un coeur explosé. Les organes éclatés de la cité. Le coeur déchiqueté de nos villes.
Est-ce qu’on atteint la limite? Est-ce qu’on n’a pas tout dit depuis le temps? Ne reste t’il pas que l’indicible, la part d’ombre qui le restera. Organismes aux réserves limités, on aura épuisé nos richesses naturelles, nos énergies fossiles internes.
On a aussi plus la pudeur de l’intime quand il n’est pas déchiré, à vif. On mets plus facilement à nu ses souffrances. Comme ces poubelles torturées par la chaleur, aux formes décomposées, tordues par la douleur de la flamme, ont plus de sens que si elles n’étaient présentées telles quelles.
On se raccroche plus à ces filaments sanglants de plastique fondu qu’à une surface lisse et nette.
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source: voltashow
Born 1953 in Floirac, France.
Lives and works in Paris and Marseille.
Anita Molinero, however, employs undisguised junk as the primal matter of her sculptures dangerously exposing them to the risk of their going unrecognised as works of art because their status as rejected rubbish is difficult to shake off. The repulsive nature of garbage could so easily have been exploited to draw on symbolic and emotional aspects; transforming ordinary repugnant grease and grime into grease and grime dripping with meaning and metaphor. But no, Anita Molinero uncompromisingly confronts us with plastic objects and polystyrene foam, discarded containers and rubbish bags. These are literally derelict sculptures, caught in a state of feebleness like characters in a play by Beckett, constantly gnawing away at their own desolation and solitude, yet profundly human in their halting, inadequate expression and awareness of their abandonment. From Yves Michaud, 1998.
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source: moreeuw
Pour sa première exposition en Suisse, Anita Molinero réalise in situ plusieurs sculptures monumentales à partir de matériaux plastiques. Son travail n’est pas sans rappeler celui de Steven Parrino, exposé au Mamco en début d’année. Elle extrude et maltraite la matière avec la même violence et la même radicalité qui conduisaient l’artiste américain à distordre ou éventrer ses toiles. Anita Molinero affirme son refus du décoratif et revendique un art précaire. Elle réalise depuis 20 ans des sculptures à partir de matériaux dénués de toute dignité (containers, emballages plastiques, polystyrène, cartons, mousses) qu’elle prend pour ce qu’ils sont, ni plus ni moins. Ál’aide d’un pistolet thermique ou d’acétone, elle fait fondre et altère des déchets plastiques qui prennent une fois assemblés des formes exorbitantes et étranges.