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DEBORAH DE ROBERTIS

I Want You to Lick My Ketchup

Deborah de Robertis I Want You to Lick My Ketchup

source:newsartnetcom
Deborah de Robertis was acquitted on charges of indecent exposure on February 1, reports La Parisienne. The artist was brought before the Correctional Court of Paris in connection with two performance pieces featuring nudity that she staged without permission in local museums.

The court found that there was not significant evidence to say that de Robertis’s performance was sexual exhibitionism.

Although numerous performances by the artist have made headlines—including her graphic 2014 recreation of Gustave Courbet’s L’Origine du monde (Origin of the World), in which she sat in front of the 1866 work with her vagina displayed to museumgoers—only two incidents were being considered in the case.

The first, which took place in March, saw de Robertis stage a performance called I Want You to Lick My Ketchup at Paris’s Maison Européenne de la Photographie. Wearing a breast-baring red vinyl jacket, the artist posed in front of a Bettina Rheims photo, recreating Monica Bellucci’s pose with a bottle of ketchup by suggestively pouring the condiment on her chest.

In September, de Robertis dressed as a naked Barbie doll, with a long blonde wig, fake plastic breasts, and artificial pubic hair, at Paris’s Musée des Arts Décoratifs, in protest of the unrealistic body image many believe is promoted by the popular children’s toy. At the time, the museum was holding an exhibition celebrating Barbie.

Through her work, de Robertis aims to demonstrate that her own naked body can be just as much a work of art as the female nudes depicted in great masterpieces or critically-acclaimed contemporary artworks.

Tewfik Bouzenoune, de Robertis’s lawyer, praised the court’s decision as just, telling La Parisienne that the French laws regarding public nudity are imprecise. “How can we define a ‘state of nudity’? It is far too vague.”

De Robertis was also pleased with the verdict, which affirms, in her opinion, that her performances can be categorized as art. “It’s perfect for me since as I am working on a series of performances in other museums,” she told La Parisienne.
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source:leparisienfr
Jusqu’où l’exposition de la nudité lors d’une performance artistique peut-elle aller sans enfreindre la loi ? La question a de nouveau été posée ce mardi à Paris, au procès de l’artiste franco-luxembourgeoise Deborah de Robertis pour deux apparitions partiellement dénudée dans des musées. Le 27 mars dernier, l’artiste performeuse’ de 32 ans s’était invitée au dernier jour d’une exposition consacrée à Bettina Rheims à la Maison européenne de la photographie à Paris.

Près d’un cliché de Monica Bellucci devant un plat de spaghettis, Deborah de Robertis, vêtue d’une longue veste de vinyle rouge ouverte, laissant apparaître ses seins, s’était renversé une bouteille de ketchup sur la poitrine.

Le 18 septembre, cette fois au dernier jour d’une exposition sur le thème de la poupée Barbie, perruque blonde sur la tête, l’artiste était arrivée dans une combinaison couleur chair, qui laissait à nouveau apparaître ses seins. En haut de ses cuisses, elle arborait une abondante toison pubienne factice.

L’artiste prenait, selon une visiteuse qui a porté plainte,«une pose suggestive». Il y avait «peut-être des trucs philosophiques et féministes», mais que les enfants ne peuvent pas comprendre, en tout cas aux yeux de cette femme «des trucs qui sont quand-même choquants» pour un jeune public.

A la barre du tribunal correctionnel de Paris, Deborah de Robertis explique qu’elle voulait «montrer le corps d’une vraie femme», là où «Barbie n’a pas de tétons et pas de poils sur le sexe». Elle rappelle l’omniprésence de la nudité dans l’art. La déclarer coupable serait à ses yeux «se tromper d’objet» et «mettre sur le même plan un geste mortifère», l’exhibition sexuelle, et un «geste de vie», sa performance.

L’artiste, qui s’attache à réinterpréter une oeuvre, ne demande pas d’autorisation aux musées. Elle assure qu’«une partie du public en tout cas est enthousiaste». Le contexte est différent par rapport à une «exhibition sexuelle classique», admet la magistrate du parquet, pour qui il s’agit néanmoins d’une «vision imposée» au public. La représentante du ministère public requiert une amende de 2.000 euros.

«Quid de l’intention?, réplique l’avocat de l’artiste, Tewfik Bouzenoune. Quand l’artiste montre sa poitrine, ce n’est pas pour susciter du désir». Préférant au terme d’exhibition celui de «monstration», il fait valoir que celle-ci ne suffit pas à caractériser l’infraction. Et souligne que la rétrospective Bettina Rheims était accompagnée d’un avertissement au public.

Comme l’avait noté la présidente, les deux performances au coeur du procès sont «parmi les plus chastes» de Deborah de Robertis. En janvier au Musée d’Orsay, elle s’était allongée dénudée sous le tableau «L’Olympia», imitant ce chef d’oeuvre d’Edouard Manet qui représente une jeune femme nue sur un divan avec, au second plan, une femme noire lui présentant un bouquet de fleurs. Peint en 1863, le tableau fit scandale à l’époque par sa représentation très prosaïque d’une prostituée.