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DIRK KOY & BILD UND BEWEGUNG

Espace aérien
En 2016, Dirk Koy a fondé le studio de motion design et de film expérimental «Dirk Koy Bild und Bewegung». Dans son travail, il utilise différentes technologies (drones / animation 2D et 3D / photogrammétrie / AR / VR) pour créer des images numériques en mouvement. Il explore l’interface entre réalité et virtualité et recherche également la composante picturale dans le contexte numérique. L’expérience joue un rôle central.

OLIVIER RATSI

Perspective du cadre
Mesurant 30m x 30m x 2,4m et doté de lumières LED et de 8 canaux audio, Frame Perspective transforme un espace caverneux à la Maison de la Région. A des dates précises tout au long du festival Constellations, Ratsi a préparé un programme lumière dans l’espace, accompagné d’une composition sonore interprétée par Thomas Vaquié (voir le programme du festival pour plus de détails). Frame Perspective poursuit l’interrogation de Ratsi sur la réalité à travers la création d’espaces exploratoires et périphériques. Les formes répétitives de l’installation créent de nouvelles dimensions dans la Maison de la Région, interrompant les lignes de l’architecture. Pendant ce temps, la composition des lumières et des sons en interaction perturbe les textures sonores et visuelles de l’espace et résonne avec le visiteur sur des fréquences inexplorées. L’effet est de plonger le visiteur dans un environnement fluctuant qui relie les technologies numériques aux espaces physiques et soulève des questions sur la façon dont la réalité est construite et vécue dans les domaines numérique, physique et autres.

Pascal Dombis

La Génération Invisible
La Génération Invisible est une installation dans laquelle Pascal Dombis questionne notre rapport aux images numériques et comment nous les regardons aujourd’hui. Internet génère une profusion d’images qui circulent et qui sont de moins en moins regardées par les humains. Cette installation parle de la disparition des images de par leur circulation et prolifération excessive. Le mur est couvert par un flux de 30 000 images internet entrelacées formant une surface visuelle floue. La nature individuelle de chacune des images peut être décodée par l’utilisation d’une plaque lenticulaire que le visiteur applique directement contre le mur, afin d’en extraire de multiples lectures. Cette installation fait écho au travail de William Burroughs sur le langage et les images en reprenant une phrase d’un de ses livres Cut-Up de 1961 :

BERND LINTERMANN AND PETER WEIBEL

YOUR:R:CODE
LE TITRE PEUT ÊTRE LIRE DE DEUX MANIÈRES DIFFÉRENTES : L’INTERPRÉTATION “VOTRE CODE” INDIQUE QUE PENDANT L’INSTALLATION, LES VISITEURS OBSERVENT DIFFÉRENTS TYPES DE TRANSFORMATIONS NUMÉRIQUES D’EUX-MÊMES. EN ENTRANT, UN VISITEUR VOIT TOUJOURS SON REFLET DE FAMILLE DANS UN MIROIR – LA REPRÉSENTATION VIRTUELLE LA PLUS RÉELLE QUE NOUS POUVONS IMAGINER – L’IMAGE DU MIROIR SE TRANSFORME PROGRESSIVEMENT EN UN CORPS INDUSTRIEL DE DONNÉES NUMÉRIQUES JUSQU’À CE QU’UN VISIBLE CODÉ À LECTURE, ENFIN, LE REPRESENTATIF. AU FINAL, IL EST EXEMPT DE REPRÉSENTATION VIRTUELLE ET SE MATÉRIALISE DANS UN ÉCRAN FLIP-DOT. LA DEUXIÈME FAÇON DE LIRE LE TITRE DE LA PIÈCE, « VOUS ÊTES CODE », SOULIGNE QUE NOUS SOMMES NOUS-MÊMES CONSTITUÉS D’UN CODE, QUI, ENTRE AUTRES, EST MANIFESTÉ DANS LE CODE GÉNÉTIQUE.

Antoine Catala

安托万·卡塔拉
Distant Feel
Antoine Catala répond à la très haute technicité des médias numériques actuels en s’aidant du lo-fi et de l’analogique. Parsemées d’humour et de jeux de mots qui dissimulent souvent une certaine gravité, ses œuvres s’enchaînent dans une continuité à la fois matérielle et conceptuelle et s’appuient aussi bien sur l’esthetique du projet de sciences que sur la sémiotique.

FUSE

Falin Mynd
Falin Mynd est une installation audiovisuelle dédiée à la ville de Milan qui s’inspire du concept de l’image latente dans le champ photographique: une empreinte invisible laissée par la lumière sur le film qui ne se révèle qu’après son développement. De même, les données générées par les habitants et les visiteurs de la ville de Milan produisent des paysages numériques abstraits, laissant une trace de leur analyse et interprétation en temps réel. De cette manière, le travail rend visible le lien indissoluble entre l’individu et la communauté, soulignant comment les deux entités s’influencent mutuellement en changeant la perception de la réalité qui nous entoure faite de lieux, de personnes, de couleurs et de sensations. Les données constituent ainsi une image invisible de la ville, une carte de ce qui n’est pas manifeste et qui se révèle dans Falin Mynd.

ANTONI RAYZHEKOV AND KATHARINA KÖLLER

Somaphonie
Somaphonie est composé d’objets électroniques autogènes qui répondent aux stimuli et aux contrôleurs portables de biofeedback. Comme il est lié au pouls cardiaque, à la tension musculaire et au mouvement des interprètes, la composition visuelle audiovisuelle en temps réel est possible. L’artiste explore l’interdépendance entre les équipements numériques et les interprètes qui expriment le comportement et la relation cybernétique (cerveau artificiel) à travers ce projet.

Adam Martinakis

Ses œuvres me semblent trop interconnectées, elles se concentrent principalement sur les thèmes du corps, son rapport avec la vie, la mort et la sexualité à l’ère numérique. Générées par ordinateur, ces sculptures numériques ont un caractère photoréaliste et surréaliste, qui selon lui est «un mélange de futurisme post-fantastique et de symbolisme abstrait». Bárbara Anjos

julien poidevin

Lignes Sonores
Diplômé de l’école nationale d’architecture de Nantes (DPLG). Il a réalisé « Urbandrone », une recherche sur la perception sensible d’un territoire. Cette recherche sur la perception de notre environnement, en tant que démarche visant à enrichir le projet architectural, l’a porté à expérimenter plusieurs médiums à la fois sonores et visuels. Il s’est donc naturellement tourné vers les arts numériques et la programmation sur la librairie vvvv afin d’élaborer de nouveaux outils de compréhension et de transformation de son environnement.

MANFRED MOHR

Reflexions sur une esthetique programmee

Influencé par son expérience de musicien de jazz et par les théories du philosophe allemand Max Bense sur l’esthétique rationnelle, Manfred Mohr a été un innovateur dans le domaine de l’art généré par ordinateur. Pour manipuler, par exemple, la myriade de variations de l’hypercube à 11 dimensions, Mohr a créé des algorithmes en langage de programmation FORTRAN et les a imprimés sur des traceurs à plat avant l’avènement des imprimantes laser. La série «Klangfarben» de Mohr (2008) présente des peintures et des animations numériques de lignes diagonales aux couleurs vives et de plans qui se croisent sur un fond noir mat. .

MATT PYKE

Мэтт Пайк
Supreme Believers

Sur l’écran de 25 mètres, des images très grand format de danseurs traversent l’espace immaculé. Ils luttent avec acharnement contre un ouragan infernal, matérialisé par des formes numériques arrachées au corps du danseur. On ne sait ce qu’il veut, gracieux et fragile, mais on comprend son besoin impérieux d’atteindre l’autre bout de l’écran. « J’aime le côté Sisyphe du personnage. Son incapacité à renoncer, s’amuse Pyke. Nous avions juste construit un plan incliné pour donner l’illusion que le danseur lutte contre le vent, alors qu’il ne fait que rechercher son équilibre. Je suis resté très old school. »

Kurt Hentschlager

ZEE

Expérience immersive forte alliant approche méditative et implication physique, Zee s’inscrit dans le travail sur la représentation humaine et ses ressorts psychologiques poursuivi par Kurt Hentschläger. Une expérience qui se suit comme un véritable fil d’Ariane.Savez-vous vraiment ce que signifie faire l’expérience physique d’une œuvre numérique immersive ? Ceux qui ont eu la chance d’expérimenter le Feed de Kurt Hentschläger, plongée radicale au cœur d’une matière instable de brouillard artificiel dense, de lumières stroboscopiques et de fréquences sonores électroniques pulsatives répondront sans doute par l’affirmative. Pour les autres, l’épreuve de rattrapage ultime aura pour nom Zee, pièce rare et prolongement de Feed, présentée au Centquatre parisien dans le cadre de l’exposition Trouble Makers, fil rouge de Némo, le festival arts numériques d’Arcadi Île-de-France. Ancienne moitié du duo de défricheurs numériques extrêmes Granular Synthesis, Kurt Hentschläger cultive le goût des environnements déstabilisants et trouve dans Zee le dispositif déambulatoire idoine pour nous prêter au jeu. « Zee fait partie de la même série de travaux que Feed, mais en format installation », explique l’artiste autrichien basé à Chicago. « Zee fonctionne en mode huis clos, dans un espace totalement fermé. Dès que l’on entre, le brouillard est déjà là. Il remplit l’espace dans lequel vous êtes invitez à vous déplacer. Par rapport à Feed, où le public reste assis à un endroit précis, il y a donc davantage de flexibilité dans l’expérimentation du dispositif. Cette idée de déambulation dans l’espace induit un climat différent. C’est peut-être encore plus intimidant pour certains mais pour moi cela donne à Zee une connotation plus méditative. »Procéder à l’expérience nécessite véritablement de se prendre en main.