highlike

YING GAO

Eau qui coule
Ce projet s’inspire du roman du neurologue Oliver Sacks, L’homme qui prenait sa femme pour un chapeau, dans lequel il raconte l’histoire de Jimmie G, un ancien marin de 49 ans convaincu d’avoir 19 ans depuis qu’il a quitté la Marine. Choqué par son propre reflet lorsque Sacks lui tend un miroir, Jimmie revient à lui-même de 19 ans dès que son regard quitte la surface réfléchissante. Ayant perdu tout sens de la continuité temporelle, Jimmie vit prisonnier de cet instant unique et perpétuel, oscillant entre une présence au monde et une présence à soi. Tout comme Jimmie G, les vêtements évoluent entre deux états et affichent une perpétuelle métamorphose au fur et à mesure qu’ils réagissent au spectre chromatique. Ce voyage entre états opposés – de l’immobilité au mouvement – ​​ne fonctionne pas comme une dichotomie

bill viola

比尔•维奥拉
빌 비올라
ביל ויולה
ビル·ヴィオラ
БИЛЛ ВИОЛА
Martyrs (Earth, Air, Fire, Water)
Bill Viola dit:
Au début de l’œuvre, quatre individus sont montrés en stase, une pause de leur souffrance. Peu à peu, il y a du mouvement dans chaque scène alors qu’un élément de la nature commence à perturber leur immobilité. Les flammes pleuvent, les vents commencent à frapper, l’eau tombe en cascade et la terre s’envole. Alors que les éléments font rage, la résolution de chaque martyr reste inchangée. Dans leur assaut le plus violent, les éléments représentent l’heure la plus sombre du passage du martyr de la mort à la lumière.

MARIN MAGUY

Маги Марин
マギー・マラン
May B
May B, chorégraphié par Maguy Marin en 1981, n’en finit pas d’être. Plus de cinq cents représentations à ce jour. La pièce, étrange ballet-théâtre d’humains aux masques plâtreux fait le tour du monde depuis près de trente ans. Sans doute un fond de commerce pour la compagnie. Mais au-delà, cette pièce inspirée par l’oeuvre de Samuel Beckett est devenue un morceau culte d’anthologie de la danse contemporaine. May B est à nouveau en tournée à l’occasion du centenaire de la naissance de l’écrivain.“Ce travail sur l’œuvre de Samuel Beckett, dont la gestuelle et l’atmosphère théâtrale sont en contradiction avec la performance physique et esthétique du danseur, a été pour nous la base d’un déchiffrage secret de nos gestes les plus intimes, les plus cachés, les plus ignorés. Arriver à déceler ces gestes minuscules ou grandioses, de multitudes de vies à peine perceptibles, banales, où l’attente et l’immobilité “pas tout à fait” immobile laissent un vide, un rien immense, une plage de silences pleins d’hésitations. Quand les personnages de Beckett n’aspirent qu’à l’immobilité, ils ne peuvent s’empêcher de bouger, peu ou beaucoup, mais ils bougent. Dans ce travail, à priori théâtral, l’intérêt pour nous a été de développer non pas le mot ou la parole, mais le geste dans sa forme éclatée, cherchant ainsi le point de rencontre entre, d’une part la gestuelle rétrécie théâtrale et, d’autre part, la danse et le langage chorégraphique” explique Maguy Marin.