highlike

STILLNESS

Penser et sentir
Sous le thème du Zen, cette œuvre représente une partie de la philosophie du Zen avec des données tridimensionnelles créées avec la technologie de photogrammétrie composée du paysage le plus minimaliste des «points» et du paysage sonore des «ondulations», avec la coopération de Toryo Ito, vice-prêtre de Ryosokuin, temple Kennin-ji Tacchu, Kyoto. L’image générée reflétant les informations environnementales de l’espace d’exposition crée «une interaction entre l’environnement et l’image», tout comme les arbres et les feuilles se balançant dans le silence du temple zen.

Franck Scurti

More is less
Franck Scurti réinterprète un tableau de Paul Gauguin , le Christ Jaune (1889), sous la forme d’une installation qui ressemble à une chapelle.
« More is Less », dont le titre prend le contrepied de la thèse de l’architecte moderniste et minimaliste Mies van der Rohe —Less is more—, revendique le glissement de sens, des valeurs. L’artiste n’en fait pas une œuvre à charge, mais une critique de notre société.

Eliane Radigue

Islas resonantes

c’est un des apanages de la musique minimaliste basée sur des sons longuement tenus, lorsqu’elle est conçue de manière adéquate et irriguée par une réelle inspiration, que d’être susceptible de plonger l’auditeur dans un état second, une sorte de rêve éveillé qui décuple paradoxalement l’acuité de son écoute et lui permet de percevoir les détails les plus infimes et les nuances les plus subtiles de ce qui lui est donné à entendre. c’est à une aventure de ce type que nous convie éliane radigue avec « l’île re-sonante », jusqu’à des confins poétiques qui n’appartiennent qu’à son univers musical.

si cette pièce a été composée pour être écoutée d’une traite et qu’aucun effet de rupture n’y est brutalement marqué, elle offre cependant la particularité d’être constituée d’une succession de séquences qui crée une sorte d’architecture impalpable aux proportions harmonieusement établies. c’est bien d’une oeuvre musicale au sens que l’on donne habituellement à ce terme en occident qu’il s’agit, et non d’un simple environnement sonore à caractère plus ou moins expérimental.

MANUELA LALIC

genius idea
Je porte une attention particulière à l’aspect fonctionnaliste de notre système d’organisation sociale en tant que modèle de société. Pour créer l’effet d’une tension entre ce qui est individuel et collectif, j’utilise des objets, mobilier et matériaux fonctionnels comme des indices de notre logique de vie. Mes installations, performances et objets questionnent des mouvements de masse (ex : prendre le métro) pour montrer du doigt notre société qui préfabrique et standardise nos désirs et nos besoins. Par l’accumulation, il se trame une matière première à partir de laquelle elle élabore des mises en scène minimalistes ou exubérantes qui questionnent nos moments collectifs (ex : pique-nique, mariage, réunion universitaire) tout en indiquant des préoccupations d’ordre politique et écologique.

JIRO TAKAMATSU

高松次郎

Inspirée par des images d’ombres dans la peinture et les gravures sur bois japonaises du XIXe siècle, ainsi que par des ombres réelles projetées sur des portes coulissantes en papier dans des environnements domestiques, la série Shadow Painting de Takamatsu (1964–98) a étudié les fondements formels de la peinture à travers des représentations délicates de ombres (de clés ou de figures humaines) en émail et acrylique. La série rappelle également les empreintes figuratives laissées sur les murs laissés après la destruction nucléaire d’Hiroshima. Takamatsu s’est bridé à l’essentialisation du matériau et du médium au milieu du siècle, préférant plutôt un excès de l’ancien et, semblable à des artistes comme Eva Hesse, a créé des sculptures telles que Slack of Net (1968-1969) qui s’affaissaient et s’inclinaient sous l’effet de la gravité. Son Unicité du béton (1971) a pris la forme d’un gros bloc brisé en centaines de fragments, une ruine faite de monument qui contestait la suprématie du cube minimaliste.