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Aurélien Bory

plexus
pour Kaori Ito

Aurelien Bory plexus

source: lemondefr

Focus. Cette prodige japonaise a choisi d’explorer ses racines dans des spectacles plus intimes, comme « Plexus » au Théâtre des Abbesses, à Paris.
Après avoir travaillé pour Philippe Decouflé, James Thierrée ou Angelin Preljocaj, cette prodige japonaise a choisi d’explorer ses racines dans des spectacles plus intimes. Comme Plexus, qu’elle danse au Théâtre des Abbesses, à Paris.

Dans “Plexus”, le metteur en scène Aurélien Bory fait danser Kaori Ito dans une toile de 5 000 fils.
Sa vie ressemble au dispositif composé de 5 000 fils qui constitue le décor du spectacle Plexus mis en scène pour elle par Aurélien Bory. Tantôt danseuse et chorégraphe, tantôt comédienne, coach d’acteurs ou encore vidéaste, la Japonaise Kaori Ito, installée à Paris depuis 2003, tient les rênes de ses multiples activités avec fermeté, glissant de l’une à l’autre sans se perdre de vue. « Je suis comme le Japon, un paradoxe, observe-t-elle. A la fois propre et sale, rangé et chaotique, égoïste et généreux. Curieusement, plus on est loin de chez soi, plus on s’identifie à son pays. »

Née à Tokyo de parents sculpteurs, Kaori Ito, 34 ans, possède un profil artistique multiple. Elle tient sa souplesse harmonieuse de la danse classique, qu’elle pratique dès l’âge de 5 ans et jusqu’à l’adolescence. A 16 ans, après avoir enchaîné les petits jobs dans des pizzerias et des boutiques érotiques, elle part se perfectionner à Londres, puis en 2000 à New York. De retour à Tokyo trois ans plus tard, elle décroche un diplôme en sociologie et un contrat avec le chorégraphe Philippe Decouflé pour le spectacle Iris. Depuis, le quotidien de celle qui considère Confucius comme un guide pour sa façon « de ne pas mettre l’être humain au centre du monde » flirte avec le Who’s Who du spectacle vivant : elle a dansé pour Angelin Preljocaj, James Thierrée, Sidi Larbi Cherkaoui, Guy Cassiers… Et collabore régulièrement avec Denis Podalydès.

Actuellement en tournée, “Asobi”, pièce pour cinq danseurs créée par Kaori Ito, interroge le rapport de la femme aux jeux érotiques et au fétichisme nippon.
Mais la référence absolue de la jeune femme est le metteur en scène et chorégraphe flamand Alain Platel. Avec huit autres danseurs, elle interprète sa pièce Out of Context dans le monde entier depuis sa création en 2010. Alain Platel l’a invitée à rejoindre le collectif d’artistes Les Ballets C de la B, basé à Gand (Belgique), pour la soutenir et coproduire ses pièces. « C’est un homme simple, généreux et normal, dans la vie comme au travail, s’enthousiasme-t-elle. Lorsque nous tournions son spectacle Out of Context, en 2010, en Belgique, c’est lui qui conduisait le camion. Lors des répétitions, il pose un cadre de travail invisible autour de nous sans jamais mettre la pression et réussit pourtant à nous emmener là où nous n’aurions jamais pensé aller. »

Mais un bémol surgit au fil de ces presque dix ans de travail tous azimuts : l’enfermement de Kaori Ito dans un cliché exotique. « La plupart des hommes avec lesquels je collabore me renvoient souvent l’image de la danseuse asiatique bizarre qui se contorsionne, analyse-t-elle. J’en ai assez d’être la Japonaise de service. J’ai envie de me montrer comme je suis. » Elle crée alors des spectacles plus personnels. Dans Solos (2009), elle incarne une star fatale, une domestique, Catwoman et enfin un fantôme. Asobi (2013), pièce pour cinq danseurs, joue avec la notion d’objet sexuel et de fétichisme. « En japonais, le mot asobi renvoie à des jeux érotiques d’adultes se mettant en scène comme des enfants, précise-t-elle. Ce sont les hommes qui le pratiquent, car les femmes n’en ont pas encore le droit. Que se passerait-il si c’était le cas ? Le spectacle aborde cette question. »

En japonais, Kaori signifie « femme », « ça sent bon » et est aussi le nom d’une princesse. « C’est mon grand-père paternel, qui fut moine avant de devenir philosophe, qui m’a donné mon prénom », raconte-t-elle. Quant à Ito, ce nom lui vient de son autre grand-père, qui enseignait le japonais en Chine avant de revenir en bateau au pays après la guerre. C’est en partant de cet arbre généalogique complexe que Kaori Ito travaille actuellement à un nouveau portrait dansé et parlé « plus intime », qu’elle compte mettre en scène avec son père.
« Nous nous comprenons sans nous parler et j’aime cette relation, explique-t-elle. Au fil du temps, je me sens de plus en plus déracinée en Europe. Au Japon, la relation avec les ancêtres est très importante. Nous faisons de nombreux rituels pour nous connecter à eux et cela me manque ici. Pour ce portrait, j’aimerais faire une recherche sur eux pour mieux me comprendre. » En attendant de revenir aux sources, Kaori Ito a acheté un appartement dans le quartier de Belleville, à Paris. Afin que la scène ne soit plus sa seule et unique maison.
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source: tandem-arrasdouaieu

Avec Plexus, portrait en creux de la danseuse Kaori Ito, Aurélien Bory réalise un bijou de théâtre optique qui croise la magie, l’art de la marionnette et le cinéma.
Sa vie ressemble au dispositif composé de 5 000 fils qui constitue le décor du spectacle, mis en scène, pour elle, par Aurélien Bory, inventeur insatiable de paysages mentaux féeriques. En totale osmose avec l’interprète, ce dernier dresse le portrait d’une femme forgée par la danse classique dès l’âge de 5 ans, un temps new-yorkaise, avant de fasciner aujourd’hui le Paris des arts en multipliant les collaborations prestigieuses avec Preljocaj, Decouflé, Platel, Thiérrée, Podalydès, Cassiers, Cherkaoui…
En incrustant Kaori Ito dans une toile de fils, Bory raconte la vie tiraillée de cette étonnante Japonaise qui se sent toujours prisonnière du cliché exotique et des fantasmes des hommes-metteurs en scène avec lesquels elle collabore. La voilà dans Plexus, poupée mécanique manipulée, femme-pantin avalée par les ombres que sculpte la lumière, faisant littéralement corps avec le magnifique dispositif scénique. Dans ces étranges et hypnotiques épousailles entre l’interprète et l’espace qu’elle hante, c’est un monde qui se déploie sous nos yeux. Le monde intérieur et habituellement secret d’une vie consacrée à la danse, pour un poème chorégraphique d’une splendeur visuelle bouleversante.
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source: torinodanzafestivalit

Il tema della bellezza, quella estetica, capace di togliere il fiato e sorprendere, è molto caro a Torinodanza. La capacità del palcoscenico di distillare sensazioni che sembrano scomparse rimane importante, centrale rispetto al ruolo di contraltare che un teatro deve saper ricoprire rispetto al mondo quotidiano.

Plexus è in effetti quasi una folgorazione estetica, uno spazio visionario nel quale una magnifica danzatrice si muove senza veramente danzare. Centinaia, forse migliaia di fili definiscono una scatola magica che la imprigiona. Eppure l’impossibilità di slanciarsi in un movimento libero non impedisce a questo corpo di esprimere tutta la propria energia, e una gestualità affascinante e totalmente astratta.

Lo spettacolo rappresenta l’incontro di due artisti ben conosciuti dal pubblico di Torinodanza. Aurélien Bory, coreografo, ha presentato nel 2013 il suo Plan B, uno dei capolavori della storia recente del circo contemporaneo. Kaori Ito è una delle danzatrici simbolo di Alain Platel, la giapponese che difficilmente qualcuno può non aver notato in vari spettacoli de les ballets C de la B.

Si sono incontrati per uno spettacolo che non poteva che essere assolutamente originale, e che arriva a Torino dopo una trionfale tournée europea.
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source: stadsschouwburgamsterdamnl

Soms is dans gewoon wonderschoon. Een visueel hoogtepunt is de installatieperformance Plexus van regisseur Aurélien Bory en danseres Kaori Ito.

Bory schiep met Plexus ‘een portret in dans’ van Ito. De Japanse danseres en choreografe studeerde klassieke dans in Tokio en moderne dans in de VS. Ze stond eerder in Julidans NEXT, het talentenpodium. Bory ontwierp een installatie van vijfduizend nylondraden die Ito omsluiten als een marionet. Beperkt door die ruimte verkent Ito haar mogelijkheden. Ze zweeft, danst, valt, draait rond. Haar spel is poëtisch en dromerig, maar tot in de perfectie uitgevoerd.

Na afloop van de voorstelling bent u van harte welkom bij het nagesprek met regisseur Aurélien Bory en danseres Kaori Ito. Het nagesprek zal plaatsvinden in de Pleinfoyer en wordt geleid door Jacq. Algra.