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AZIZ+CUCHER

dystopia

source: azizcuchernet

“An inventory of a bizarre skin growth, DYSTOPIA, seems to document a pathology. It seems clear that at some level this pathology is not only dermatological, but cultural, commenting, perhaps, on the gradual but waxing loss of identity and the means of communication in a technological environment that promotes anonymity and conformity”. —Adrian W.B. Randolph, FRAUEN KUNST WISSENSCHAFT #30
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source: azizcuchernet

Anthony Aziz (b. Massachusetts) and Sammy Cucher (b. Lima, Peru) have been been living and working together since 1991. They are both members of the Faculty at Parsons The New School for Design, New York. They are based in Brooklyn.
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source: desingboom

anthony aziz and sammy cucher make up the art duo aziz + cucher. the new york based artists
collaborate to create artwork that ranges from photography to sculpture and installation. one of
their more unusual series is from 1994-1995 and is titled ‘dystopia’. in the series of large scale
colour photographs to two artists depict a series of people, photographed in portrait without any
facial features. in each shot, the subject appears completely normal, expect their eyes, mouth and
nostrils have been removed leaving only skin. the images were described by art critic
adrian w.b. randolph as follows, ‘dystopia, seems to document a pathology. it seems clear that
at some level this pathology is not only dermatological, but cultural, commenting, perhaps,
on the gradual but waxing loss of identity and the means of communication in a technological
environment that promotes anonymity and conformity’.
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source: nohaycomolodeunoblogspot

El inventario de un extraño crecimiento de la piel, la “Dystopia”, llevado a cabo por Anthony Aziz y Sammy Cucher, parece documentar la existencia de una patología que, en alguna medida, no es sólo dermatológica, sino también cultural, basada en la gradual pérdida de identidad en un entorno tecnológico y mediático que promueve el anonimato y el conformismo.
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source: art-a-lordinateurblogspot

Aziz et Cucher sont deux artistes américains. Dystopia de 1995 est une série de portraits modifiés sur l’ordinateur. Je vais m’attacher plus particulièrement à un double portrait; qui m’amène à me poser la question suivante. En quoi l’hyper-réalisme de l’oeuvre d’Aziz et Cucher crée-t-elle un mal être chez le spectateur?
Ce photomontage montre que, privé de ses sens l’homme se retrouve seul. Il peut alors, avec l’art numérique, devenir tout le monde et perdre sa propre identité. Ce qui crée finalement un corps étrange provoquant la peur et le mal être du spectateur.

La première peur de ce spectateur est la coupure de l’être avec le monde extérieur. On peut observer sur la photographie que les deux personnages ont été privé de leurs bouches, leurs yeux, et leurs narines. Ces orifices qui permettent de nouer des liens avec l’extérieur et les autres, une fois recouvert de peau place l’homme dans un handicap qu’il ne peut maîtriser. Tout ce qui lui permettait de vivre; respirer, manger, voir, entendre est supprimé. Il n’a plus de lien avec le monde extérieur et avec ses semblables. Ses fonctions vitales perdent de leurs utilités. Hans Bellmer dans Poupée en 1933 montre aussi, que modifiées ou déplacées les parties d’un corps pourtant indispensables peuvent devenir simple objet et être inutilisables par l’homme.

Lorsque le spectateur observe Dystopia, il se rend vite compte que l’identité des personnages est supprimée, un second mal être est donc créé chez lui. Les orifices étant supprimés, nous n’avons aucun moyens de différencier un homme d’un autre. Ces deux personnages sont rendus commun, ils peuvent être tout le monde. Que ce soit chez Valérie Belin dans Série Mannequin en 2003, ou dans Série Xtérior de Désirée Dolron en 2001 la perte de l’identité est visible grâce à la création de personnes totalement vidées de sentiments. Tout au long de leurs séries ces deux artistes ont montré le même genre de femme, ayant un regard vide et la peau parfaite d’une poupée. Aziz et Cucher ne cherchent pas à rendre le personnage parfait mais à lui ôter toutes caractéristiques lui permettant d’être différencier. La couleur de ses yeux ou la forme de sa bouche permet à un individu d’être unique. Une série montre des hommes tous traités de la même manière. Grâce à l’art numérique et au fait de faire leur projet en série Aziz et Cucher ont supprimé l’individualité.

Le fait d’avoir enlevé à ces personnes toutes identités et tout liens avec le monde extérieur crée un corps qui n’est qu’une enveloppe. Quand le spectateur observe Dystopia il est choqué par le fait que ces deux personnages l’un à coté de l’autre et probablement nus n’ont pas de signe permettant de juger si ils sont homme ou femme. L’hyper-réalisme de la photographie accentue la ressemblance des personnages avec des hommes réels. Aziz et Cucher se servent des peurs des spectateurs comme l’homophobie, afin de les questionner et de créer un autre mal être. Dans ses Portraits d’enfants, Loretta Lux choque le spectateur en enlevant à des enfants tout signe de vie. La mort plane aussi dans l’oeuvre Soldiers de Suzanne Opton en 2004. Dystopia reprend aussi dans ses photographies cette idée de mort. Le fond fait penser aux hôpitaux, ou du moins à une salle d’opération. Cette dernière peur pour le spectateur est la création d’un autre, ces personnages n’ont plus les caractéristiques d’un homme, ils sont donc différents et la différence fait peur.

Pour conclure, je peux dire que l’oeuvre d’Aziz et Cucher choque le spectateur car elle reprend ses peurs et ses doutes ainsi que ceux de la société.