CAMILLE GOUJON
Lilipute
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Oeuvre: L’une des nombreuses obsessions de Camille Goujon est le paysage anthropomorphe. Chaque paysage est un portrait, chaque portrait est un paysage. Une sculpture figurant une femme nue, couverte de végétation, un barrage hydraulique à la place du sexe et des seins en forme de centrales nucléaires, indique une cosmogonie érotique à la fois retenue et incandescente. Si les paysages anthropomorphes de la Renaissance illustraient le narcissisme d’une époque qui percevait la nature comme un reflet de sa propre nature, ceux de Camille Goujon dénotent une fascination pour le paysage machine, qui évoque l’homme machine de La Mettrie, les mondes tuyaux de Victor Hugo, les machines célibataires de Duchamp, ou encore la pensée « rhizomatique » de Deleuze et Guattari. On peut facilement tirer un trait d’union entre : les jeux de perspective de Dürer dans “Homme dessinant une femme couchée” – où une femme est allongée devant un artiste, qui seul peut contempler son entrecuisse –” L’Origine du monde” de Courbet, Étant donnés de Duchamp, et la remise en scène de Camille Goujon de ce « O » originel, la terre et l’eau, qui sont devenus des machines célibataires, désirantes, pénétrées par des organes industriels. Sinziana Ravini.
Image: Lilipute, 2010 sculpture 150 x 120 x 80 cm polystyrène, résine, gel coat, machine à fumée, lampadaire électrique, éléments de maquette.
Photography: Courtesy Galerie Bendana-Pinel
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source: creativeartetv
La sculpture « Lilipute » est une maquette d’un paysage anthropomorphe contemporain. Elle fait écho à l’oeuvre de Marcel Duchamp : Etant donnés, 1°/la chute d?eau, 2°/ le gaz d’éclairage. Le sexe de cette femme qui s’offre largement au specateur est ici protégé par sa barrière de chasteté : le barrage hydraulique, qui empêche son bassin de rompre les eaux. Le O originel est le point de fuite d’où coule l’eau de la matrice : l’origine du Monde. Le gaz d’éclairage est maintenant alimenté par la centrale nucléaire dont la vapeur s’échappe des seins animés.