DIDIER FAUSTINO
ДИДЬЕ ФАУСТИНО
דידייה פאוסטינו
ディディエ·ファウスティーノ
迪迪埃·福斯蒂诺
The Wild Things
source: designboom
‘the wild things’ is the franco-portuguese architect didier faustino‘s first solo show at the galerie michel rein in paris.
fascinated by science fiction literature (notably the work of philip k. dick), the architect-artist draws heavily on the artifacts
that allow him to link architecture more and more into narrative.
the title of the show suggests that the energy behind these projects is moving towards the realm of pure fiction.
a cantilevered tripod generally used by land surveyors is here applied to document and becomes an instrument dedicated to the
exploration of mental landscapes.
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source: domuswebit
The formal aspect of the works in Didier Faustino’s first solo show at the Michel Rein gallery in Paris is impeccable. It is much more than a piece of his precise theoretical discourse linking different works and materials ranging from technology to crafts; it is the display of a kind of thinking that, on its own, can keep alive that 360° interest in the work of one of the most exciting and radical architects of the moment that has developed in the world of the visual arts. The energies deriving from performance or body art which changed conceptual artistic research, forcing it directly into the body of architecture, is reflected in his works, but never slavishly and never as a copy or cast. A process-oriented trend that, over time, has “contaminated” such giants as Vito Acconci or Chris Burden.
An echo of this work and experimentation is only a distant undertone in this “doing architecture with blood, hair, sweat and semen” which is also the “manifesto” phrase that has characterized the program of the Franco-Portuguese architect from the beginning of his art career. In the Paris show, we find, rather, tools and projects as well as some pieces summarizing his most recent ideas. Some constructions and typologies, while glimpsed in previous installations, bear witness to his persistence in claiming this discourse in absolute contiguity with architecture. This provides the public with not only a predefined principle of classification but also with a more general idea of moving through the world. Without a doubt, the work is to be read in a critical key in terms of what happens, rather, outside the spatial limit of the exhibition.
The title The Wild Things suggests that the energy behind these tools/projects (instrument for a blank architecture) testifies to an infinite operation of moving towards the realm of pure fiction. In the white gallery, the surveyor’s tripods on which helmets are installed have abandoned their function, inviting the viewer to listen to frequencies that refer to mental landscapes—developed in cooperation with the Haswell office. Interacting with these instruments, we find ourselves interpreting an improbable performance defined, from a visual point of view, by objects of torture and, in any case, surrounded by a sort of sound perspective. As if to underline the development of narrative starting from minimal materials as a base for the work of making architecture is a project for a makeshift domestic shelter for one of the female characters in Virginie Despentes’ next film; Bye Bye Blonde is first a drawing, subsequently reused as cryptic scheme for microarchitecture and eventually as a most elegant invitation to the exhibit.
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source: paris-art
Les pièces de Didier Faustino s’exposent chez Michel Rein depuis quelques années, ce n’est pourtant que sa première exposition personnelle. La faute à des projets monumentaux mal taillés pour l’espace de la galerie ou peut-être la recherche d’un ensemble suffisamment cohérent à l’intérieur d’une œuvre marquée par une grande diversité?
Avec «The Wild Things», l’architecte, artiste, designer et «rédacteur de revue» comme il se présente lui-même, a effectivement resserré le propos et les dimensions de ses réalisations. Ce n’est d’ailleurs certainement pas anodin si les installations présentées parlent toutes d’espace, à vivre ou à traverser.
Ce sont les récits de «l’intime collectif», qui intéressent Didier Faustino, ceux qui s’installent aux avant-postes du connu. Des fragments poétiques, des expérimentations parcellaires, des fulgurances violentes et frontales, le tout à partager, à transmettre à la communauté.
Didier Faustino s’inspire de la science-fiction qu’il transpose en matériau et en architecture-sculpture, à la manière d’un Vito Acconci, d’un Ilya Kabakov ou d’un Fabrice Gygi. Si l’œuvre de Philip K. Dick apparaît en creux, c’est bien que Didier Faustino s’en sert comme repère pour inventer des structures prospectives à même de renverser les acquis de la réalité.
Avec «The Wild Things», la fiction est domestique. Didier Faustino nous parle d’habitat, d’espace collectif, de territoire chargé d’histoire et d’affects. Comment le présent les réactualise, les submerge ou au contraire se laisse totalement engloutir par leur pesanteur? Voici les questions que nous posent l’exposition, chaque installation figurant un pôle de la démonstration.
La vidéo Exploring Dead Buildings, tournée dans le bâtiment désaffecté du ministère géorgien des Infrastructures routières, s’engouffre dans l’obscurité des pièces sans vie de cette imposante cité administrative. La caméra est installée sur un véhicule fabriqué à l’aide des rebus laissés sur place. Le déplacement chaotique de la machine pourrait presque singer les scénarii des jeux vidéos ou les étranges engins de reconnaissance envoyés sur Mars. Sauf qu’ici le territoire à conquérir est voisin du nôtre, si ce n’est le nôtre.
La virtualité opérant à l’intérieur du réel. Et inversement, le réel qui s’invite dans la contemplation du virtuel.
Dans l’éponyme The Wild Thing, deux sculptures en bois soutenues en l’air par des fils de nylon synthétisent des trous de ver, ces espaces totalement irréels dans lesquels se glisse un autre espace-temps, entre trou noir et trou blanc. Un territoire fuyant en somme, et même invisible, im-pensable, in-qualifiable que Didier Faustino associe par contrepied à l’artisanat, à l’effort lent, précis, fastidueuse création de la main de l’homme.
L’homme-démiurge pourrait désigner cet artisan-artiste-architecte qui bâtit par la pensée des objets tendus entre le réel et la fiction. «Don’t trust architects» prédit la voix grésillante à l’intérieur des casques-cocons disposés au bout d’une tige télescopique au centre de la galerie (Instrument for Blank Architecture). Pour nous rappeler que le sabordage fait partie intégrante du projet de Didier Faustino et de son agence, le bureau des Mésarchitectures.
La mésaventure de l’architecture, si l’on devait le paraphraser, comme source de création pour l’artiste-architecte, et l’ «intranquilité» comme manifeste. Chaque projet architectural repose sur la critique raisonnée de la commande, quitte à ne pas rencontrer l’adhésion et à renoncer à la construction.
Et chaque réalisation, à l’échelle 1 ou à l’échelle de la maquette s’appuie sur une forme d’impossiblité ou d’échec opposable à la puissance anthropomorphique de l’architecture.
Malgré tout, l’architecture de Didier Faustino conduit la forme, le motif, le sujet vers une certaine renaissance. C’est cette singulière expérience qui se joue dans Scramble Suit, la transposition sur plan du film (lui-même inspiré du roman) Bye Bye Blondie de Virginie Despentes. Une jeune femme dévastée retrouve son amour de jeunesse qui la recueille chez elle. De ces amours homosexuels qui se reconstruisent naît une autre forme de reconstruction, celle d’un espace clos habité par la première femme, à l’intérieur de l’appartement qu’elles partagent. Se trament dès lors les paradoxes du dedans/dehors, de l’invitante/invitée et de l’intime reconstitué.
Du chaos naît une autre stabilité, nouvelle, obscure, plus difficile à déchiffrer et pour laquelle l’architecte n’a pas de prise. Une ironie de plus pour Didier Faustino qui conjugue analyse des rapports sociaux, critique de l’autorité quelle qu’elle soit, avec un certain plaisir, un penchant pour l’absurde et pour l’effet visuel.
L’exposition respire de ce souffle à deux courants. Bien qu’il soit parfois difficile d’associer les constructionslow-tech …
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source: cnp-laorg
Born in 1968, Didier Faustino lives and works between Paris and Lisbon. Faustino’s work reciprocally summons up art from architecture and architecture from art, indistinctly using genres in a way that summarizes an ethical and political attitude about the conditions for constructing a place in the socio-cultural fabric of the city. Spaces, buildings and objects show themselves to be platforms for the intersection of the individual body and the collective body in their use.
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source: nuances-oslugaresdaarquitectura
Didier Fiúza Faustino nasce em França no mítico ano de 1968. Termina o curso em 1995 na Escola de Arquitectura de Paris-Villemin. Em 1996 surge como um dos fundadores do Laboratório de Arquitectura, Performance e Sabotagem (LAPS) e, no ano seguinte, do multidisciplinar atelier Fauteil Vert de Paris. De 1998 a 2001 integra a direcção da NúmeroMagazine em conjunto com Dinis Guarda. Em 2001, ganha o Prémio de Arte Pública Tabaqueira, pelo seu trabalho “Stair Way to Heaven – Espaço Público para Uso Individual” a implantar no futuro Jardim dos Aromas da Praça Central de Castelo Branco, zona actualmente em reconstrução no âmbito do Programa Polis. No mesmo ano, forma com Pascal Mazoyer o atelier Bureau des Mésarchitectures; desde então, divide a sua actividade profissional entre Lisboa e Paris. “O Bureau des Mésarchitectures define-se como um grupo de reflexão, uma organização multicéfala que reivindica o diálogo como ponto de partida
para toda a arquitectura. O Bureau interessa-se, prioritariamente, por situações complexas, tumultuosas, logo que os modelos existentes se revelem inoperantes. Entendemos colocar dispositivos de relações através de arquitecturas mais dirigidas à acção do que à contemplação.”
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source: frac-centrefr
La pratique architecturale et artistique de Didier Faustino se définit avant tout par la pluralité des approches qui expérimentent les rapports complexes d’interaction liant le corps à l’espace. Projets d’habitats, vidéos, performances, installations, design, scénographies, écriture, conférences, constituent autant de moyens d’agir et de faire réagir au travers de productions qui éradiquent toute solution conformiste pour, au contraire, engager des réponses plus radicales et troublantes, favorisant chacune une « instabilité visuelle et physique » de l’usager dans sa perception de l’espace. Intégrant le « dysfonctionnement comme vecteur de production de l’espace », Faustino ne définit pas l’architecture par ses composantes géométriques mais sensibles : l’architecture naît de l’expérience risquée que l’on peut en faire et engage l’usager dans une authentique conscience « d’être dans l’architecture ». Interface active entre le corps et l’environnement dans lequel elle s’inscrit, l’architecture émane désormais de notions liées à la temporalité, au désir, à l’ambiguïté, à l’érotisme, à la découverte, à l’imprévu, à l‘aléatoire, au dégradable. Ses réalisations – ensemble mobilier Les liaisons dangereuses, équipement culturel La capitainerie à Lyon, pavillon de thé en Corée, Pavillon Seroussi, Unité Mobile d’Aménagement Fluvial pour les Docks de Lyon mais aussi Concrete Island dans le cadre du concours pour les Voies Navigables de France – expriment ce dialogue permanent qu’il établit entre art et architecture et montrent comment les espaces, les bâtiments et les objets sont des interfaces entre l’individuel et le collectif.
Diplômé de l’École d’architecture de Paris Villemin (1995), Didier Faustino (1968) a fondé à Paris le Laboratoire d’Architectures Performances et Sabotages (LAPS) en 1996, puis l’atelier pluridisciplinaire Le Fauteuil vert en 1997, la revue d’esthétique Numeromagazine à Lisbonne en 1998, et enfin le Bureau des Mesarchitectures avec Pascal Mazoyer à Paris en 2001. L’agence de Faustino est lauréate des nouveaux albums des jeunes architectes 2001-2002 ; il a également remporté le prix de l’art contemporain « Premio Tabaqueira » à Lisbonne en 2001 et participé depuis, en tant qu’artiste, architecte ou commissaire d’expositions, à de très nombreux événements en France et à l’étranger. En 2009, il participe à la création d’EVENTO (biennale d’art de Bordeaux) en qualité de commissaire général.
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source: lootcoza
Didier Faustino, geboren 1968, lebt und arbeitet in Paris und Lissabon. Er studierte an der Ecole dArchitecture de Paris-Villemin und erhielt sein Diplom 1995. Seit 1996 betreibt er in wechselnden Partnerschaften sein eigenes Bro in Paris und Lissabon. Seine Arbeit erstreckt sich von Architektur (Realisierung des Wohnbaus Vertigo in Paris 1998) und experimentelle Architekturbeitrge bis hin zu Videos, Performances und der Herausgabe der Kunstzeitschrift Numeromagazine, Lissabon. Fr Portugal war er Teilnehmer an der Architekturbiennale in Venedig 2004.