ELAINE STURTEVANT
Hate Kill Falsity
source: arteseanpblogspot
Elaine Sturtevant (1930-) Nasceu em Lakewood, Ohio. Começou sua carreira em 1960 na cidade de Nova York. Ela fazia cópia idêntica de trabalhos de outros artistas seus contemporâneos. Trabalha com pintura, objetos, instalações e filmes para copiar os outros artistas. A grande maioria dos artistas copiados por ela, são hoje verdadeiros ícones. Questiona-se como foi possível para ela, identificar tão precocemente o sucesso futuro daqueles artistas. Em 2011, recebeu o Leão de Ouro da Bienal de Veneza.Em 2013, ganhou o prêmio Kurt Schwitters. Atualmente retrospectiva na Serpentine Gallery, Londres. Ela vive entre Cambridge, Massachusetts e Paris.
.
.
.
.
.
.
.
source: paris-art
Sturtevant donne à lire des sortes d’équations sur le mur blanc en lettres capitales noires : Falsity/Truth (mensonge/vérité) ou encore Infinite Exhaustion (dilapidation infinie). Il cherche à dénoncer l’illusion de prendre un mensonge pour une vérité et de compromettre le sens des mots, de pervertir et de masquer toutes choses.
Dans la pièce principale de la galerie, trois mannequins sont accrochés au mur: une poupée gonflable obscène à la fois masculine et féminine, munie de poils sur le torse et d’un pubis rosé largement mis en avant; un mannequin entièrement recouvert d’un drap de laine vert qui ressemble étrangement à un bourreau; et enfin un mannequin recouvert d’un drap de laine noir et d’un chapeau pointu dont on ne voit pas le visage mais qui porte une barbe blanche.
Un jouet sexuel, un bourreau et une sorte de prêtre d’un culte sombre rappelant les figures du Ku Klux Klan offrent à méditer une étrange trinité qui joue sur les codes de la perversion et de la mort. Cette installation s’intitule Hate Kill Falsity: la haine, le meurtre et le mensonge s’accouplent donc pour former ce trio de l’horreur, ces êtres mensongers et violents.
Aux côtés de ces mannequins de la haine, on aperçoit deux pierres tombales anonymes émerger d’une large pelouse artificielle d’un vert électrique qui met mal à l’aise le spectateur tant sa perfection est morbide.
De là, on se rend vers une installation vidéo composée de quatre écrans intitulée Infinite Exhaustion qui présente la course effrénée d’un chien d’un écran à un autre. L’épuisement énergétique des forces vitales de l’animal évoque certainement celui de l’homme dans un monde gagné par la falsification. Cette figure de la course effrénée du chien est reprise dans un dispositif où un vidéo projecteur rotatif diffuse une image qui se répand sur tous les murs de la salle et enveloppe le spectateur pris dans la course.
Sturtevant tisse un réseau d’éléments: la haine, le mensonge, la mort et la dilapidation de l’énergie laissent l’être humain au bord du précipice, totalement épuisé, mais dont l’épuisement et la dépense ne sont pas le fruit d’une dynamique productive, ni d’une perte créatrice.
.
.
.
.
.
.
.
source: horsformat
Elaine Sturtevant, artiste conceptuelle américaine (née aux États-Unis, vit et travaille à Paris) interroge la valeur de l’art (marchande et symbolique) et mène un débat sur la question de l’originalité, de l’aura et du pouvoir (masculin) de l’œuvre. Précédant de quinze ans les « appropriationnistes » des années 1980, Sturtevant présentera des œuvres « pivot » éclairant les principales problématiques de sa démarche ainsi que des œuvres inédites spécialement conçues pour l’exposition. Conçue par l’artiste, une publication sera aussi la première compilation de ses écrits et d’une sélection de textes de l’artiste et de critiques sur son œuvre. Elle fera pendant à son catalogue raisonné déjà publié, et constituera le premier ouvrage en français sur l’artiste. Il s’agit de la première exposition monographique de l’artiste à Paris.