Fouad Boussouf
Le Moulin du Diable
Compagnie Massala
source: massalafr
Etre pris par le temps, n’est-ce pas être dépossédé d’une partie de soi ?
Le pouvoir du temps, ou comment le temps régit notre quotidien ?
Le moulin du diable est une expression rapportée par Pierre Bourdieu, utilisée par les paysans kabyles des années 1950 et qui désigne l’horloge.
Le moulin du diable pose la problématique du rapport au temps et par conséquent au mouvement.
Le rythme de vie s’accélère et avec lui le corps moderne, celui qui colle à son temps, de manière machinale et contraignante, dans ses excès souvent. Il séquence nos actions et leur nombre. Cette pièce, pour 5 danseurs, met en perspective les différentes relations que le corps peut entretenir avec le temps. La notion de vitesse et d’espace est intimement liée au temps et permet d’apprécier le mouvement.
Cette thématique générique du temps se distingue par deux parties fondamentales :
Le temps naturel
Le temps naturel est en lien avec le rythme physiologique du corps humain et des êtres vivants en général. L’alternance de la nuit et du jour, les saisons sont les éléments essentiels qui permettent de diviser le temps et rythment le métabolisme de l’homme.
Le temps moderne
Il est étroitement lié à la morale religieuse et à l’économie. Le faire est essentiel, occuper le corps c’est occuper l’esprit. Ne rien faire est proscrit, ne dit-on pas « bon à rien ». C’est l’époque actuelle, accélérer le rythme, sans cesse, ralentir serait prendre le risque d’être dépassé.
Fouad Boussouf
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source: massalafr
Chorégraphe, danseur et pédagogue, Fouad Boussouf a suivi diverses formations en danse, notamment contemporaine, tout en perfectionnant sa technique en danse hip hop.
Son parcours éclectique a inscrit ses recherches chorégraphiques dans une démarche résolument moderne. Il a fondé la Compagnie Massala en 2006, empreint de cultures aussi diverses que le hip hop, la danse contemporaine ou le nouveau cirque.
Originaire du Maroc, il arrive en France en 1983 et débute par la danse hip hop en autodidacte puis commencera à prendre ses premiers cours de danse Jazz à Romilly sur Seine, sa ville d’enfance. Il y fera notamment la rencontre de Nicole Guitton, Ahmed Lahcen et Wayne Barbaste lors de stages. Au début des années 90 c’est à Châlons-en-champagne où il sera lycéen qu’il découvrira le cirque via des ateliers réguliers proposés par le Centre National des Arts du Cirque.
Il poursuit sa formation à Paris, à partir de 1997, notamment en danse contemporaine sous forme de cours réguliers. Curieux, il se perfectionnera en danse hip hop en s’intéressant aux différents styles que peut compter le hip hop, danses au sol et danses debout.
Parallèlement à son parcours artistique Fouad Boussouf est titulaire d’une maîtrise et d’un DESS en sciences sociales à l’Université Paris XII de Créteil où il y enseignera pendant 7 ans la danse hip hop. Il travaillera également en tant que chargé de travaux dirigés pour le module “Danse et cultures du monde” avec Annie Bourdié, professeur agrégée EPS.
Enseignant passionné, il travaille dans différents conservatoires de danse en Ile-de-France et encadre régulièrement des stages en France et à l’Etranger.
En tant qu’interprète, il travaillera notamment pour Ahmed Lahcen, Farid Berki et Pierre Doussaint.
A la fin de ses études, il part en voyage au tour du monde pendant pratiquement un an. Il s’arrêtera quelques mois en Australie pour y enseigner le hip hop au Queensland Ballet de Brisbane et y prendra des cours réguliers en danse contemporaine et moderne. Il dansera également avec les compagnies Trick Nasty Crew et Megajam en danse hip hop.
Dès son retour en France il crée la Compagnie Massala. Curieux et rétif aux étiquettes Fouad Boussouf ne se limite pas à un seul registre de danse en particulier. Son parcours et ses créations témoignent de cette inclinaison à mêler les styles, à construire avec la diversité des techniques et des interprètes au service de sa propre écriture.
Fondée par Fouad Boussouf, la Compagnie Massala existe depuis 2006. Sous le signe du métissage culturel, elle est emprunt de cultures aussi diverses que le hip hop, la danse contemporaine ou le nouveau cirque.
Ses créations témoignent de cette inclinaison à mêler les styles, les pratiques artistiques à un engagement prononcé pour le partage des émotions et des savoirs techniques lié au médium d’expression personnelle qu’est la danse.
Depuis ses débuts, la compagnie revendique son ancrage dans le Val-de-Marne (94), où ses créations bénéficient du soutien du Conseil Général du Val-de-Marne et de la DRAC Ile-de-France. La compagnie présente par ailleurs ses pièces sur scène, comme en extérieur sur l’ensemble du territoire français et se projette prochainement vers l’échelon international.
A travers son travail de recherche chorégraphique, la compagnie entend favoriser :
La création
• Travailler et consolider un vocabulaire hip hop afin de lui donner une identité particulière et un style spécifique
• Construire et créer sans se limiter à un seul registre de danse et au service d’une écriture chorégraphique et d’un propos
L’action culturelle
Il est important voire nécessaire de permettre au grand public de découvrir l’univers d’un artiste en amont ou à l’issue d’une représentation. Pour cette raison, la Compagnie Massala met en place des temps de rencontre, de débats ou de pratique autour de l’oeuvre et du propos.
Les actions de territoire
Travailler sur un territoire notamment en résidence devient un préalable pour rencontrer le public et le sensibiliser à la danse et à ce qui concerne l’oeuvre artistique. Une expérience de plusieurs années permet à la Compagnie Massala d’intervenir dans différents milieux avec des publics très variés et avec des actions qui peuvent prendre diverses formes (ateliers, cours, projections de films,…).
Les outils tels que la vidéo ou la photographie sont souvent mis à profit pour valoriser le travail avec les participants et pour également garder en mémoire ces moments. Enfin, la Compagnie Massala est en mesure d’organiser des événements avec un grand nombre de participants (parade, défilés dansés, FlashMobs,…).
La Compagnie Massala travaille avec des danseurs amateurs, des semi-professionnels et des professionnels de tout âge, à partir de 8 ans. Nous travaillons notamment avec l’Education Nationale (Danse à l’école, AS Danse), l’Université et les Conservatoires de Danse.
La formation
• Favoriser la promotion sociale des acteurs par la formation en direction des amateurs et des professionnels.
Depuis sa création en 2006, la compagnie investit le champ de la formations et de l’encadrement de jeunes danseurs amateurs qui souhaitent se professionnaliser.
Il apparaissait nécessaire de répondre à cette demande même de manière incomplète. Des cours et des stages réguliers ont lieu dans le Val-de-Marne et ont permis à un certains nombre de jeunes de se former et de se professionnaliser.
C’est au Conservatoire de Vitry-sur-Seine où les permiers cursus de danse hip hop / danse contemporaine ont vu le jour. Ils ont permis à des jeunes danseurs à partir de 15 ans de suivre des cours et des ateliers leur permettant d’acquérir des bases solides et d’envisager pour certains une voie professionnelle. Certains d’entre eux ont pu faire leur première scène en tant que danseurs professionnels.
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source: massalafr
Established by Fouad Boussouf, the Massala company exists since 2006. Under the sign of the cultural interbreeding, it is loan of cultures so diverse as the hip-hop, the contemporary dance or the new cirque.
His artistic creations demonstrate this inclination to blend styles and artistic practices, with a pronounced engagement for sharing emotion and technical knowledge linked to the medium of personal expression that is dance.
From its inception, the company has asserted its identity anchored in the Val-de-Marne on the urban outskirts of Paris, where its work benefits from the aid of the Conseil Général du Val-de-Marne and the DRAC Ile-de- France. The company also presents its work both on stage and in open air across the French territory, with an aim of soon enlarging internationally.
By way of its choreographic exploration, the company strives to foster:
Artistic Creation
• Promoting and developing dance in all its forms based on the creation and dissemination of choreographic works
Cultural Action
• Developing key actions on a national level
• Educating the general public concerning dance with regular and temporary actions
• Engaging in social, educational, cultural and athletic actions
Teaching
• Facilitating social advancement through training for amateurs and professionals
Massala is attached to creating regular workshops open to everyone. Teaching is transmitting the passion and know-how that allows each individual to express themselves within respect for the foundations and technique of hip hop dance, as well as for values such as exchange, rigour, helping each other out and personal effort.
Employment
• Engaging in job creation
REPERTORY
Zoom (2006)
Between spectator and television viewer, the audience witnesses both what is before their eyes and what they are intended to see. The movie camera expresses itself from an intimate angle, situated as an interface between reality and testimony. Giving the dancer free reign to creativity, adopting the camera operator as partner.
Déviation (2008, re-choreographed in 2011)
Featuring four dancers and conceived for outdoors performance, this choreography brings into play an automobile and everyday objects of the urban landscape, revealing there are other paths to follow across the asphalt. The street is not a regulated and rigid place but a playground made of fluidity and curves.
Témoin[s] (2009, re-choreographed in 2010)
Against the backdropof the newspaper, caught between our captivating earth and an oppressing ceiling, this solo bears witness to the conditioning each of us receives from the throbbing and confining daily life where we attempt to find our own way. A personal adventure, torn between brutal reality and a soothing imagined universe.
A Condition (2011)
This work for four men addresses the question of the relationship with the other, and by consequence, to oneself. In a confined space stripped bare, tense movements and glances. Bodies in search of otherness or self-affirmation, scrutinizing the group, trying to catch a glimpse their own potential. Ubiquitous and cornered into confrontation, their energy charges the shared space, sustained by the haze of electro-acoustic sound.
Afflux (2012)
The barge is the object of an atypical duality, between mechanical paces and a visible peace of mind. Afflux mixes the energy and the virtuosity of the hip hop dance and a music rom the sphere of influence electro music. Fluctuating meanwhile steady and more quiet times, Afflux highlights the movement, symbolizing the course of the water, and by the same, life’s course.