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KIRILL UKOLOV

source: kirillukolov

Kirill Ukolov est né en Russie, il est arrivé en France, il y a 8 ans à l’âge de 25 ans. Après avoir obtenu son diplôme à l’école des beaux-arts de Toulouse, il séjourne à Paris et réside à la Cité internationale des arts.

Il a pour habitude de prendre des éléments d’architecture et de les recomposer afin de créer une nouvelle réalité. Il y a dans son travail une dimension politique indéniable.

Avec ce nouveau projet, Kirill Ukolov, montre comment les lieux de pouvoir flattent le visiteur en l’accueillant sur un « tapis rouge ». Mais cette œuvre signale aussi au spectateur un pouvoir ostentatoire quoique discret. Il est donc pris dans un paradoxe. Il n’y a pas de marches : le visiteur est déstabilisé et donc manipulable.

Comme toujours, Kirill Ukolov fait une œuvre en fonction de l’espace physique et symbolique dans lequel il est invité. Il en détecte vite tous les stigmates. L’escalier réel que nous avons emprunté pour accéder à l’exposition est le même que celui qui permet d’accéder au Maire. On est dans un lieu de pouvoir, on est bien accueilli, et tout se passe dans une discrétion feutrée.

Mais l’œuvre montre que de toute façon il n’y a pas d’issue et que le pouvoir s’affiche dans sa rigidité. Nous sommes face à un ornement qui commente et déconstruit les rouages du pouvoir. L’ornement signale que nous sommes dans un espace différent. La sculpture est elle-même un ornement et les motifs qu’elle comporte ne sont qu’ornements.

Il y a dans le travail de Kirill Ukolov un air de transsibérien. La volonté de relier l’Est à l’Ouest, du déplacement, de la solitude et l’odeur du voyage collectif, les bagages, les boiseries, les tapis épais… Il montre une certaine vision de la décision politique qui nous demande de rester vigilant car cela a à voir avec la propagande et la disparition des personnages sur les photos au temps de Staline.