highlike

Laurent Perbos

Ping-Pong Pipe

Laurent Perbos

source: highlike

Dans l’œuvre “Ping-pong Pipe”, j’opère une récupération de jeux déjà existants, comme la table de tennis de table par exemple, dont je détourne les codes. Le spectateur se voit proposer un jeu, a priori bien défini qui, à un moment donné, s’éloigne de son but, transgresse ses règles et propose une autre réflexion sur les notions d’échec et de réussite, de compétitivité et de concurrence, de divertissement ou de travail. Mon intention est de réaliser un espace de jeu, une œuvre comme terrain d’échange autant physique qu’intellectuel.

“Ping-pong Pipe”, 2002 Bois, peinture acrylique, filet et raquettes de tennis de table, Dimensions : 274 x 152 x 152 cm Vue de l’exposition Buy-Sellf “Import/Export” au Quartier Ephémère, Montréal, Canada, juillet 2003 Production Buy-Sellf Courtesy Galerie Paul Frèches.
Photographe: Laurent Perbos
.
.
.
.
.
.
.
.
source: documentsdartistes
” Des sculptures anthropomorphiques qui au premier coup d’oeil évoquent quelque chose de familier sans que l’on puisse le définir avec certitude…
Notre première impression, dans une exposition de Laurent Perbos, est celle d’un plaisir esthétique certain. Depuis ses premières pièces, le plasticien ne déroge pas au traitement de la forme qui ne prévaut cependant pas sur le propos de ses sculptures. Certes, le travail de Laurent Perbos s’articule autour de la forme et de la matière. Ces deux composantes sont traitées l’une et l’autre comme une fin en soit, une finalité plastique. Une harmonie des proportions, un soucis des qualités plastiques intrinsèques aux matières qu’il utilise, le tout accentué par une charte de couleurs pop, acidulées, qui rappellent celles utilisées par l’industrie du jouet.
Les oeuvres de Laurent Perbos s’inscrivent dans la pure tradition de l’assemblage, largement utilisé par les nouveaux réalistes. C’est une démarche artistique « qui ne boude pas son plaisir », qui assume son coté esthétisant parce qu’elle ne se limite pas à cela. Quand bien même ses sculptures ne raconteraient rien d’autre, le plaisir esthétique serait déjà une expérience suffisante, car celui-ci est autant une expérience de l’art qu‘une expérience de soit même … Mais le recours à l’assemblage préconise l’utilisation d’objets existants pour rendre la réalité de leur temps. Ainsi, l’artiste opère un curieux mélange entre le réel, celui des objets du quotidien et le merveilleux, les références au mythe, à la fable. Laurent Perbos utilise l’objet comme un élément de composition de base, une sorte de vocabulaire plastique usité. Héritier du ready-made, il réutilise un objet manufacturé, (tuyaux d’arrosage, sandow, balle de tennis) et lui impose une nouvelle finalité. Ainsi ce n’est pas seulement la forme qui se retrouve au service d’autre chose, mais la place que l’objet occupait dans l’inconscient collectif populaire.
Souvent, les expositions des Laurent Perbos sont construites comme un conte initiatique. On évolue dans un monde imaginaire, dans lequel les objets prennent vie grâce au contre emploi que l’artiste leur inflige. Il utilise des images symboliques ou allégoriques comme l’arc en ciel, l’arbre, ou un personnage mythologique et leur invente une histoire. C’est cette histoire qui implique un sentiment et de fait opère une personnification du sujet. Laurent Perbos joue sur des idées, sur des représentations… Il utilise des procédés littéraires ou poétiques, comme l’oxymore, la métaphore et crêt des images ambivalentes aussi bien mentales que visuelles. La chute des éléments en est l’un des exemples le plus poétique. L’arc en ciel, « pontifex » entre l’homme et dieu, a chut et s’est brisé. La pièce évoque sans doute nos illusions perdues, une représentation d’un solipsisme affirmé…
Pontifex : celui qui fait le pont entre les dieux et les hommes
Solipsisme : théorie philosophique selon laquelle l’esprit est la seule chose qui existe réellement et le monde extérieur n’est, selon cette conception, qu’une représentation.
«Laurent Perbos appartient à cette génération d’artistes trentenaires qui plient la banalité et l’environnement quotidiens aux exigences de l’examen critique et à l’urgence de leur dénaturalisation (c’est aussi l’objectif que Roland Barthes assignait à ses Mythologies: combattre la doxa).
Dans un constant va et vient entre des prélèvements de motifs et leur réinjection, mais modifiés, dans le réel, Laurent Perbos, en accentuant la rupture que suppose tout processus de représentation, ouvre une large brèche où flotte l’incertitude».
Jean-Marc Huitorel, 2007.
.
.
.
.
.
.
.
source: trendhunter
We have previously seen the work of Laurent Perbos in her far-out tennis court designs, but here are creations of a smaller scale. These unusual ping pong tables are meant to challenge table tennis gamers, and will no doubt add a refreshing design to your games room.
The redesign of these ping pong tables certainly increases the level of difficulty to a somewhat easy game, making the sport of ping pong a whole lot more interesting.
.
.
.
.
.
.
.
source: paulfreches
Perbos was born in 1971 and is a graduate of the École des Beaux-Arts of Bordeaux. He currently lives and works in Marseille.
.
.
.
.
.
.
.
source: eduardoberti
El francés Laurent Perbos (nacido en Bordeaux, radicado en Marsella) también experimenta con lo que Colarusso llama “improbabilidades”, sobre todo a partir de objetos y elementos propios del deporte, como la “pelota al cuadrado” y la “pelota más grande del mundo” (arriba) o como diferentes tipos de mesas de ping-pong y canchas de tennis (abajo).