highlike

LUCY GLENDINNING

Feather Child

Lucy Glendinning

source: highlike

Work: FEATHER CHILD Will we be able to resist it? The endless opportunity to better our futures, to improve the human race, and quench our instinctive appetites for more. Will we be able to resist it? Once we have cured the sick, to improve the well. What fun we’ll have making useful modifications improvements and special vocations. Will we be able to resist it? A decoration applied with a gene, not a needle. To breathe under water Wouldn’t that be useful, or to fly who could resist that. To be special we all want it, once we are no longer child. Will we be able to resist it? Is evolution ours now? Will it be like most, money will buy the prize? You will need to be something like a Rothschild to be able to fly. Or to glow in the dark a Geldof or a Stark. Is it all about to change, are we to be in charge? LJ Glendinning.

Feather Child 4 part of the Feather Child series made form wax, jesmointe, timber pheasant and duck feathers. ‘The suite “Feather Child” originates from Glendinning’s fascination with visions of a future society. The feathered children are embodied questions, where the artist is asking us if we, in a world where our genetics could be freely manipulated, will be able to resist altering our physical abilities. Will necessity or vanity be the ruling power? Will we act collectively or as individuals? The fragility of the feathers is simultaneously mirroring the perhaps most classic tale of human hubris: the fate of Icarus in Greek mythology.’ Linda Dodke Galleri Andersson Sandstorm.
Photographer: Lucy Glendinning
.
.
.
.
.
.
soure: lucyglendinning

Lucy Glendinning is a sculptor and installation artist, who works in a contemporary British sculpture tradition. Here, different aesthetic expressions are brought together under one central entry point: the human body as a semiotic medium. For Glendinning, art is the primary tool for investigating psychological and philosophical themes. Her work is thus permeated by a conceptual content, superior to the value of aesthetics. That does not imply that the artistic performance is lacking, on the contrary, she is seducing the observing eye by emphasing subtle expressions and presenting a stunning craftsmanship.

Glendinning says that her “public works have substance, but the nature of a public work is also to be easily accessible. One is supposed to pass it on the street, and in a brief moment understand what the work is communicating. In my studio pieces, I am more personal and problematizing. The result is therefore much more intimate and the thematic content heavier.” Indeed, her sculptures have a distinct introspective nature, with a beauty imbued with a disturbing atmosphere.

The artist’s way of cleverly combining paradoxical qualities are revealed in the twisted combinations of tenderness and brutality, empathety and ignorance, stillness and movement. In the work “Baby Jesus”, a number of symbolic layers from Glendinning’s psychological fabric are brought together. Here, elements from a rural middle class home in the countryside are combined with a body position automatically associated with the crucifixion, united in a hybrid child, allowing for a diversity of interpretations on values, sacrifice and tradition.

The suite “Feather Child” originates from Glendinning’s fascination with visions of a future society. The feathered children are embodied questions, where the artist is asking us if we, in a world where our genetics could be freely manipulated, will be able to resist altering our physical abilities. Will necessity or vanity be the ruling power? Will we act collectively or as individuals? The fragility of the feathers is simultaneously mirroring the perhaps most classic tale of human hubris: the fate of Icarus in Greek mythology. How far can humanity progress before everything falls apart?
.
.
.
.
.
.
.
source: designfaves

British artist Lucy Glendinning has created a series of works that plant themselves in the mind’s eye. The ‘Feather Child’ series has an ethereal or otherworldly feel to it. More than just the tactile texture of the feathers themselves, the gesture of the forms and the detail of these pieces invite the viewer into a story.

“The feathered children are embodied questions,” states gallery curator Linda Dobke about Glendinning’s work. Dobke identifies the suite to be derived from Glendinning’s “fascination with visions of a future society.”
.
.
.
.
.
.
.
source: anneclaireplantey

Cette galerie atypique de Saint Germain des Prés, avec ses alcôves noires ou pourpres offre un écrin feutré aux créatures fragiles de cire, de silicone ou de plumes qui s’y recueillent de façon étrange.
Lucy Glendinning est aussi une femme poète, utilisant l’art comme sémiologie du corps.
« L’art, dans notre contexte historico-culturel, est pour moi une mise en perspective et une prise de conscience de nos responsabilités car il permet d’accroître notre perception de l’humanité. Ceci me semble vital pour se connaître soi même et comprendre la société dans laquelle nous évoluons avec ses disparités grandissantes.
Je veux que l’observateur face à une œuvre devienne conscient de lui-même, comme s’il se voyait en se comparant à l’objet. C’est pour cette raison que j’utilise la figure comme outil. En faisant état d’une situation je cherche à provoquer une forte réaction et renvoyer à chaque individualité jusqu’à ce que chacun se forge sa propre opinion.
Mes œuvres sont réalisées en atelier et sont généralement fabriquées en série. Ces réalisations se développent autours d’une idée qui émerge comme un poème ou un court énoncé. Mes pensées et réflexions proviennent souvent de l’actualité médicale, des études en psychologie, et plus récemment de leurs impacts potentiels sur notre avenir. Ces œuvres sont élaborées à partir d’une approche sculpturale « domestique » et souvent classique dans l’utilisation de la figure comme objet. Cette production et ces explorations en atelier influencent et façonnent mon travail pérenne à grande échelle. Bien souvent, une œuvre monumentale est d’abord comme le portrait d’un lieu. Ensuite c’est une œuvre qui réagit physiquement avec son environnement et influe sur ses alentours, idéalement en cessant d’être objet, elle va au-delà de sa propre zone d’influence. Ce phénomène est plus perceptible encore dans mes réalisations pour le domaine public, elles sont faites pour incarner l’espace qu’elles occupent, être absorbées, devenir une partie intégrante et cruciale pour l’identité du lieu.
A l’atelier je travaille actuellement sur une série intitulée «Serons-nous capable d’y résister ?» Cette première série est le résultat de mes questionnements sur nos capacités à choisir et à substituer notre patrimoine génétique. Pourrons- nous résister à la tentation de nous perfectionner ? Sauver une personne atteinte d’une maladie génétique est une chose, une chose merveilleuse, mais pourrons-nous résister à la tentation d’aller plus loin ? Cela va-t-il devenir une commodité qui creusera davantage le fossé entre riches et pauvres, non plus d’ordre économique, il sera alors question de disparité entre espèces génétiquement différentes ? En considérant ces notions, j’explore les possibilités d’évolution. A quelles altérations nous poussent nos désirs, à quoi pourraient ressembler nos enfants ? Il est naturel de penser que c’est une mauvaise chose que de chercher à améliorer l’état des bien-portants, mais est-ce si évident?
Sommes-nous fondamentalement responsables de notre évolution ? » Lucy Glendinning, Somerset (GB), Octobre 2012.

Dans cette exposition monographique présentée pour la première fois en France (elle travaille principalement en Suède où elle a reçu plusieurs commandes publiques d’envergure), trois aspects de son travail sont donnés à voir.
Le plus impressionnant, à mon sens, étant la vision ses créatures de plumes, semblant dormir délicatement recroquevillées sur elles- même… Petits êtres d’un type nouveau, dessinant clairement les contours et les postures de l’enfant mais couverts d’un matériau inattendu. Elle aborde la question des manipulations génétiques et de ses possibles dérives et hybridations. Elle ne pose un regard ni critique ni approbateur mais le transcende à travers le filtre du poétique, son médium de prédilection.
Nous nous penchons alors, le souffle presque en suspend, plein d’empathie sur ces « petits monstres » adoucis par les traits de l’enfance et la vulnérabilité des positions de sommeil. Ils semblent appeler notre protection, livrés à une désarmante fragilité. Ces sculptures de cire, entièrement recouvertes de plumes se déclinent en plusieurs figures. L’une d’entre elles est assoupie à l’entrée de la galerie, lovée en une petite boule de douceur. Elle est revêtue de sous plume (la partie haute ayant été sectionnée), un duvet mordoré qui renvoie directement au vivant à peine éclos de l’œuf.

Une autre sculpture, blanche en plume de canard alternée de marbrure de plume de faisan, offre de jolis détails graphiques au sein de sa matière, notamment un dos travaillé qui signe sa singularité comme sa faillibilité.
Une des plus belles pièces (exposé à Art Paris) est la sculpture du petit être sombre, qui allongé sur le flanc offre au regard le chamarré moiré de son plumage noir.
Sur leur socle, référent à la statuaire classique, devenu refuge à l’endormissement, on s’attendrait à percevoir le mouvement lent et régulier de leur respiration enfantine.
Sa dernière pièce est exposée dans le boudoir haut de la galerie. Un jeune garçon s’est redressé et nous attend, chérubin hypnotique, en une silhouette plus inquiétante, surgissant dans un environnement cramoisi. On peut le contourner et apprécier la beauté qui chamarre plus particulièrement son dos de plumettes mouchetées.

La plume comme signifiant liant l’humanité à une nature recomposée. La plume pour désigner l’animalité, la plume dont le choix ici renvoie au gibier que l’on chasse… La plume qui exprime l’ambigüité de cette violence sauvage arrachée à la liberté. La plume symbole d’innocence, évocatrice de l’ aile évanescente du séraphin. La plume que Lucy Glendinning prend aussi pour composer ses poèmes…