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MASKULL LASSERRE

source: junk-culture

Canadian sculptor Maskull Lasserre creates very interesting mixed-media pieces using multiple volumes of found books, stacked and bound with twine, and combined with old frames. Via his website:
“Lasserre’s drawings and sculptures explore the unexpected potential of the everyday and its associated structures of authority, class, and value. Elements of nostalgia, allegory, humor, and the macabre are incorporated into works that induce strangeness in the familiar, and provoke uncertainty in the expected.”
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source: olavosaldanha

A partir de objetos comuns Maskull Lasserre extrai arte. Este artista canadense explora o potencial inesperado do cotidiano contido nas coisas que carregam algum valor social, elementos de nostalgia, de alegoria, de humor e até do macabro. São incorporações novas da arte no objeto que induzem a estranheza e levam a uma curiosa viagem da pré-presença das esculturas.

Maskull Lasserre nasceu em 1978, em Calgary, Alberta. Ele passou sua infância na África do Sul e voltou para o Canadá para se instalar em Ottawa. Lá estudou artes visuais e filosofia na Mount Allison University, e escultura na Concordia University em Montreal. Lasserre é premiadíssimo e é um participante no Programa Artista canadense nas Forças de Guerra no Afeganistão.
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source: pfoac

Les sculptures de Maskull Lasserre couvrent et synchronisent deux ou plusieurs réalités apparemment incompossibles, et les étincelles qui volent ce faisant embrasent l’imaginaire.

En modifiant des objets apparemment banals (un couteau à viande, une hache, un piano) – par juxtaposition (le couteau fusionne à la manière de tenons et mortaises le manche et les touches d’un instrument de musique) ou par substitution matérielle (le piano se transforme, son bois familier devenant de l’acier roulé à chaud) –, Lasserre crée des hybrides homogènes et subversifs qu’il nomme « instruments de compréhension ». Conçus pour mettre en question nos contextes présomptueux, ceux-ci explosent invariablement nos idées reçues, comme si une minuscule arme nucléaire avait été projetée dans notre cerveau antérieur.

Le grand amour de la musique de Lasserre joue un rôle significatif dans sa façon de penser la sculpture au-delà des limites du présent. Ça ne serait pas une exagération de ma part de suggérer que la pratique de Lasserre en est une de « mécaniste philosophe » moderne, capable d’unir l’esprit et la main dans la fabrication d’instruments qui amènent une nouvelle compréhension et une nouvelle euphorie à l’expérience d’artefacts subversifs et tout à fait divertissants. Dans la seconde moitié du xviiie siècle, de tels fabricants se faisaient appeler « mécanicien » ou « mécaniste », ou étaient connus par les métiers qu’ils avaient appris : fabricant d’instruments de musique, constructeur de moulins, quincaillier. Attiré par des objets tels des armes, des outils, des spécimens d’histoire naturelle et des instruments de musique, Lasserre dit choisir des objets constituant d’importants matériaux source pouvant « dialoguer avec l’expérience des gens et amener leur propre histoire aux œuvres ».

Son œuvre passe de façon fluide des vestiges de ce qui vit à la représentation de ce qui ne vit plus. Une hache épouse l’apparence de vertèbres de serpent, un crâne de prédateur simien prend forme à même le bord nu d’une plinthe de bois, un instrument semblable à un violon se transforme en pistolet. Tout est façonné avec une exquise précision et est éminemment fonctionnel. Le travail de Lasserre n’est pas confiné à des dispositifs optiques ou scientifiques en tant que tels, il peut être sauvage, féroce, chargé de péril, mais la vision demeure la base de tous ses « instruments ». Mordante d’esprit, sa signature est coextensive avec une attitude profondément subversive qui met au défi les suppositions du regardeur tandis même qu’elle récolte son engagement, sa gratitude et son plaisir continus. Vu la diversité, la pure délicatesse et l’extraordinaire précision d’invention ici, on ne s’étonnera pas qu’en lui cherchant des affinités avec d’autres, ce ne sont pas les collègues artistes de Lasserre auxquels je pense – je ne le soumettrai pas outre mesure à cette taxonomie –, mais plutôt au « maître constructeur » britannique Jesse Ramsden qui, il y a plus de deux siècles, a produit un éventail déconcertant d’instruments de précision, allant de machines électriques au télescope, en passant par l’optigraphe et les moteurs de division. Bien qu’elle remonte dans le temps, cette analogie est clairement plus appropriée. Or, si je devais être contraint à trouver des antécédents canadiens à la production de Lasserre, seul le brillant et iconoclaste natif de London, Ontario Murray Favro me viendrait à l’esprit.

Je ne suggère pas pour autant que la manière de penser de Maskull Lasserre relève d’une époque antérieure; ce que je tente en fait de dire est que son travail met en question et réunit des catégories temporelles distinctes. Il est enraciné dans un passé d’invention pure, jadis glorieux mais pour ainsi dire mort; se tient à la fine pointe de l’art au présent, et s’aventure jusqu’au seuil tremblant du futur. Comme dans toute grande invention, il n’est pas ici question de datation, de citation ou de précurseurs, mais plutôt de prophétie et d’intention, de pureté formelle et de grâce modeste et, avant tout, de la naissance du nouveau.