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Michelangelo Pistoletto

مايكل أنجلو بيستوليتو
米开朗基罗皮斯特莱托
מיכלאנג’לו פיסטולטו
ミケランジェロピストレット
МИКЕЛАНДЖЕЛО ПИСТОЛЕТТО

Wollen La mela reintegrata

Michelangelo Pistoletto  Wollen La mela reintegrata

source: actes-sudfr

Artiste humaniste issu du mouvement Arte povera, Michelangelo Pistoletto développe une œuvre en constante évolution dont les Tableaux-miroirs constituent la base de la production artistique et de la réflexion théorique. Le Troisième Paradis est l’expression politique d’un artiste engagé. Conçu comme un symbole pour nous guider, il se veut ouvert sur le futur d’une humanité nouvelle, réconciliant les pôles Nature et Artifice. Son but est essentiellement d’offrir une dynamique de changement de ce “jardin planétaire” auquel, selon son propre jugement, chacun est invité à participer librement afin d’œuvrer au vivre ensemble.

LE PARADIS
Qu’est-ce que le paradis ?
Mettons le monde d’aujourd’hui face au miroir.
Nous vivons maintenant dans le paradis artificiel que nous nous sommes créé ; un paradis qui a débuté dès que les êtres humains ont commencé à se détacher de la nature en développant l’intelligence inventive. Nous pouvons donc dire que le premier paradis fut celui dans lequel les êtres humains étaient pleinement intégrés dans la nature. Et puis vint le deuxième paradis, c’està- dire l’artificiel. À la suite d’une lente croissance, exponentielle au cours du siècle dernier, il apporta un progrès sans précédent, mais s’accompagna toutefois d’exploitation et de dégradation de la planète.

Aujourd’hui, l’humanité tout entière a besoin de concevoir un nouveau paradis terrestre, grâce à la connexion et à l’intégration des deux précédents paradis : le naturel et l’artificiel. Nous sommes à un moment de transition historique. L’expression “Troisième Paradis” désigne un chemin possible pour l’ensemble de l’humanité : un monde nouveau. De par la fonction symbolique de l’art, j’ai proposé de représenter cette voie par un symbole qui s’inspire du signe mathématique de l’infini. Il consiste en une ligne continue qui se croise et forme deux cercles sécants. Dans le Troisième Paradis, la même ligne configure trois cercles au lieu de deux. Le cercle central représente le sein de la nouvelle société. L’étymologie de “paradis” vient du persan et signifie “jardin” : un lieu protégé des rigueurs et des dangers de la nature à l’aide de l’artifice. Le concept de paradis naît donc avec l’artifice et a été ensuite utilisé pour sa capacité à évoquer un bien-être exempt de préoccupations et riche de beauté et de plaisir.

Voilà l’invention du premier paradis, dans lequel les êtres humains primordiaux étaient considérés comme dépourvus d’autonomie de pensée ; leur condition paradisiaque était étrangère à la souffrance qui résulte du désir de comprendre et du devoir de choisir. Parce qu’ils n’étaient pas les auteurs de cet éden, celui-ci fut attribué à un dieu tout-puissant. Au contraire, le créateur du deuxième paradis, c’est l’humanité même qui, par sa connaissance, a acquis sur le monde un pouvoir si efficace qu’il s’avéra aussi destructeur au point de contredire l’idée même du terme “paradis”. Il est donc évident qu’on ne peut revenir au stade du premier paradis : il s’agit de dépasser le deuxième paradis en devenant les jardiniers du prochain Éden, c’est-à- dire du Troisième Paradis qui nous fait pénétrer dans l’ère de la responsabilité en mettant à profit l’âge de la connaissance.
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source: arteseanpblogspot

Michelangelo Pistoletto (1933-) Nasceu em Biella, Itália. É autodidata, mas começou seu treinamento ajudando seu pai na restauração de obras de arte. Suas primeiras pinturas foram os retratos e daí foi incorporada a figura do homem como centro de sua produção. Na década de 60, utilizou chapas de aço polidas sobre as quais colava fotografias de figuras humanas em tamanho natural, Como a chapa de aço refletia a imagem do espectador, esse começou a fazer parte da própria obra. Em 1967, integra-se e torna-se um dos mais importantes da Arte Povera. A partir daí, fez objetos, instalações, performance, além das pinturas. O ano de 1975 marcou a utilização do espelho em sua obra para discutir a reflexão e a dupla percepção. Participou da Documenta de Kassel e das Bienais de Veneza e São Paulo. Recebeu o Leão de Ouro da Bienal de Veneza e prêmio da de São Paulo. Agraciado em Israel com Wolf Foundation Prize in Arts. Doutor Honoris Causa pela Universidade de Milão. Foi professor da Akademie der Bilderden, Viena. Sua maior retrospectiva foi no Museu da Filadélfia, Pensilvânia.
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source: universalisfr

Michelangelo Pistoletto est apparu sur la scène artistique italienne, dans le tout début des années 1960, avant que Germano Celant ne formule de manière critique la notion d’« arte povera ». S’il a participé à la plupart des manifestations du groupe, il reste un artiste qui résiste aux catégories existantes par le nombre d’expériences qu’il ne cesse de mettre en chantier.

Peintre, sculpteur, photographe, actionniste, écrivain, théoricien et philosophe, Michelangelo Pistoletto est né à Biella, près de Turin, en l933. Dès l’âge de quatorze ans, il commence à travailler avec son père, peintre et restaurateur. Entre 1956 et l960, il réalise une série d’autoportraits dans lesquels il réduit peu à peu le fond à une surface monochrome dorée ou argentée qu’il expose pour la première fois à la galerie Galatea de Turin en l960. À partir de l962, il met en œuvre un ensemble de pièces constituées par des images photographiques sérigraphiées sur acier poli, représentant un ou plusieurs personnages : Donne nude che ballano (Femmes nues qui dansent, 1964), ou Donna al cimitero (Femme au cimetière, 1962-1974, Musée national d’art moderne-Centre Georges-Pompidou, Paris). « C’est à partir du monochrome sans chrome, ce zéro total qu’était cette surface polie, écrit l’artiste, que toutes les images ont pu sortir… Il y avait là non seulement un portrait, mais, du fait de l’acier réfléchissant, l’autoportrait du monde. » Ces tableaux, posés à la verticale sur le sol, accueillent l’image du regardeur et son environnement, et « de fenêtre qu’il était le tableau devient porte ». La problématique du miroir, où la logique de la perspective est à la fois accomplie et renversée reste une constante dans l’œuvre de l’artiste qui la reprend périodiquement sous des formes et des installations différentes. Division et multiplication du miroir, sera en particulier le titre d’une grande exposition au P.S. 1, lieu avant-gardiste new-yorkais, en 1988.
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source: pistolettoit

Michelangelo Pistoletto nasce a Biella nel 1933. Inizia a esporre nel 1955 e nel 1960 tiene la sua prima personale alla Galleria Galatea di Torino. La sua prima produzione pittorica è caratterizzata da una ricerca sull’autoritratto. Nel biennio 1961-1962 approda alla realizzazione dei Quadri specchianti, che includono direttamente nell’opera la presenza dello spettatore, la dimensione reale del tempo e riaprono inoltre la prospettiva, rovesciando quella rinascimentale chiusa dalle avanguardie del XX secolo. Con questi lavori Pistoletto raggiunge in breve riconoscimento e successo internazionali, che lo portano a realizzare, già nel corso degli anni Sessanta, mostre personali in prestigiose gallerie e musei in Europa e negli Stati Uniti. I Quadri specchianti costituiranno la base della sua successiva produzione artistica e riflessione teorica.
Tra il 1965 e il 1966 produce un insieme di lavori intitolati Oggetti in meno, considerati basilari per la nascita dell’Arte Povera, movimento artistico di cui Pistoletto è animatore e protagonista. A partire dal 1967 realizza, fuori dai tradizionali spazi espositivi, azioni che rappresentano le prime manifestazioni di quella “collaborazione creativa” che Pistoletto svilupperà nel corso dei decenni successivi, mettendo in relazione artisti provenienti da diverse discipline e settori sempre più ampi della società. Tra il 1975 e il 1976 realizza nella Galleria Stein di Torino un ciclo di dodici mostre consecutive, Le Stanze, il primo di una serie di complessi lavori articolati nell’arco di un anno, chiamati “continenti di tempo”, come Anno Bianco (1989) e Tartaruga Felice (1992).
Nel 1978 tiene una mostra nel corso della quale presenta due fondamentali direzioni della sua futura ricerca e produzione artistica: Divisione e moltiplicazione dello specchio e L’arte assume la religione. All’inizio degli anni Ottanta realizza una serie di sculture in poliuretano rigido, tradotte in marmo per la mostra personale del 1984 al Forte di Belvedere di Firenze. Dal 1985 al 1989 crea la serie di volumi “scuri” denominata Arte dello squallore. Nel corso degli anni Novanta, con Progetto Arte e con la creazione a Biella di Cittadellarte-Fondazione Pistoletto e dell’Università delle Idee, mette l’arte in relazione attiva con i diversi ambiti del tessuto sociale al fine di ispirare e produrre una trasformazione responsabile della società. Nel 2003 è insignito del Leone d’Oro alla Carriera alla Biennale di Venezia. Nel 2004 l’Università di Torino gli conferisce la laurea honoris causa in Scienze Politiche. In tale occasione l’artista annuncia quella che costituisce la fase più recente del suo lavoro, denominata Terzo Paradiso. Nel 2007 riceve a Gerusalemme il Wolf Foundation Prize in Arts, “per la sua carriera costantemente creativa come artista, educatore e attivatore, la cui instancabile intelligenza ha dato origine a forme d’arte premonitrici che contribuiscono ad una nuova comprensione del mondo”.
Nel 2010 è autore del saggio Il Terzo Paradiso, pubblicato in italiano, inglese, francese e tedesco. Nel 2011 è Direttore Artistico di Evento 2011 – L’art pour une ré-évolution urbaine a Bordeaux. Nel 2012 si fa promotore del Rebirth-day, prima giornata universale della rinascita, festeggiata ogni anno il 21 dicembre con iniziative realizzate in diversi luoghi del mondo. Nel 2013 il Museo del Louvre di Parigi ospita la sua mostra personale Michelangelo Pistoletto, année un – le paradis sur terre. In questo stesso anno riceve a Tokyo il Praemium Imperiale per la pittura.
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source: pistolettoit

Michelangelo Pistoletto was born in Biella in 1933. He began to exhibit his work in 1955 and in 1960 he had his first solo show at Galleria Galatea in Turin. An inquiry into self-portraiture characterizes his early work. In the two-year period 1961-1962 made the first Mirror Paintings, which directly include the viewer and real time in the work, and open up perspective, reversing the Renaissance perspective that had been closed by the twentieth-century avant-gardes. These works quickly brought Pistoletto international acclaim, leading, in the sixties, to one-man shows in important galleries and museums in Europe and the United States. The Mirror Paintings are the foundation of his subsequent artistic output and theoretical thought.
In 1965 and 1966 he produced a set of works entitled Minus Objects, considered fundamental to the birth of Arte Povera, an art movement of which Pistoletto was an animating force and a protagonist. In 1967 he began to work outside traditional exhibition spaces, with the first instances of that “creative collaboration” he developed over the following decades by bringing together artists from different disciplines and diverse sectors of society.
In 1975-76 he presented a cycle of twelve consecutive exhibitions, Le Stanze, at the Stein Gallery in Turin. This was the first of a series of complex, year-long works called “time continents”. Others are White Year (1989) and Happy Turtle (1992).
In 1978, in a show in Turin, Pistoletto defined two main directions his future artwork would take: Division and Multiplication of the Mirror and Art Takes On Religion. In the early eighties he made a series of sculptures in rigid polyurethane, translated into marble for his solo show in 1984 at Forte di Belvedere in Florence. From 1985 to 1989 he created the series of “dark” volumes called Art of Squalor. During the nineties, with Project Art and with the creation in Biella of Cittadellarte – Fondazione Pistoletto and the University of Ideas, he brought art into active relation with diverse spheres of society with the aim of inspiring and producing responsible social change. In 2003 he won the Venice Biennale’s Golden Lion for Lifelong Achievement. In 2004 the University of Turin awarded him a laurea honoris causa in Political Science. On that occasion the artist announced what has become the most recent phase of his work, Third Paradise. In 2007, in Jerusalem, he received the Wolf Foundation Prize in the Arts, “for his constantly inventive career as an artist, educator and activist whose restless intelligence has created prescient forms of art that contribute to fresh understanding of the world.”
In 2010 he wrote the essay The Third Paradise, published in Italian, English, French and German. In 2011 he was the artistic director of Evento 2011 – L’art pour une ré-évolution urbaine in Bordeaux. In 2012 he started promoting the Rebirth-day, first worldwide day of rebirth, celebrated every year on 21st December with initiatives taking place all around the world.
In 2013 the Louvre in Paris hosted his personal exhibition Michelangelo Pistoletto, année un – le paradis sur terre. In this same year he received the Praemium Imperiale for painting, in Tokyo.
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source: tendenciasdelarte

Michelangelo Pistoletto no dibuja ni pinta porque, como dice, no le interesa representar la realidad ni las obras realistas porque “la pintura es mentira”. “Sólo soy capaz de dibujar el símbolo del infinito y, de este dibujo, nace el Tercer Paraíso”, explica el artista. Para Pistoletto, separar arte y espiritualidad es imposible porque se siente afortunado de haber experimentado “la espiritualidad a través del proceso creativo del arte. El arte es espiritual porque indaga el pensamiento, hace nacer una fuerte tensión racional y emocional, a la vez. A través del arte, yo miro muy lejos”, insiste. Los artistas que tienen la necesidad de crear están unidos a la espiritualidad y algunos de ellos, son precursores de lenguajes y de movimientos en la Historia del Arte. Gran admirador de El Greco, Caravaggio, Francis Bacon y Picasso, entre otros, el artista señala que el estudio de Piero della Francesca ha sido determinante en su obra porque éste fue pionero en usar la perspectiva y hablar del finito y el infinito con respecto al tiempo y al espacio, dos conceptos claves en la carrera del italiano. Considerado uno de los padres del Arte Povera, Pistoletto cree que “la imagen muere mientras nace” y que sus obras con espejos representan “la idea y la imagen de la vida”.
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source: xzgifru

Микеланджело Пистолетто (род. 1933 г., Бьелла) – один из виднейших представителей итальянского художественного течения “арте повера” (“бедное искусство”), выведенного на сцену в 1967 году куратором Джермано Челантом. Мировую известность Пистолетто принесла живопись с зеркальной поверхностью, которой он занимался с 1961 г., где отражение зрителя оказывалось в одном пространстве с предметом изображения.

В 90-е годы Пистолетто, опираясь на созданный им в Бьелле фонд, приступил к реализации мультидисциплинарного проекта Читадельарте (“Город искусства”), в рамках которого разворачивается программа альтернативного художественного образования – “Университет идей” (УНИДЕ).
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source: baikebaidu

米开朗基罗·皮斯特莱托(Michelangelo Pistoletto)的父亲是一位画家和修复师,受他父亲的熏陶,皮斯特莱托14岁时就开始在他父亲的画室工作。随后他就读于阿曼多·泰斯塔的广告设计学校。1955年,米开朗基罗·皮斯特莱托(Michelangelo Pistoletto)开始展出一些具有1950年代末的绘画手法特征的自画像。1959年他参加了圣马力诺(San Marino)双年展。1960年,他在都灵的加拉泰亚画廊(Galleria Galatea)举办了他首个个展。同年,他创作了几幅真人大小的自画像,它们分别以金、银、铜单色为背景。1961年,他创作了名为《现状》(The Present)的一系列作品。首先他在作品上涂一层闪耀着镜子般光泽的透明清漆,再将自己的形象画在上面。
1962年,他进一步完善了“镜画”的技术:首先他在一张薄纸上画好轮廓再将其放大到真人尺寸,然后用画笔笔尖上漆,最后将它粘贴在经过镜面抛光的不锈钢板上(1971年以后,画纸被拍摄影像的丝网印刷品所代替)。这种新的“反光”透视方法,让观众本身的反映与现实的场景跟作品融为一体。“镜画”于1963年在加拉泰亚画廊首次展出,皮斯特莱托也随之声名鹊起享誉全世界,在波普艺术与新写实主义的各个大型展览中均占有一席之地。
1960年代,米开朗基罗·皮斯特莱托(Michelangelo Pistoletto)已在美国和欧洲的各大画廊与展览馆举办了多次个人展(1964年巴黎索纳本画廊,1966年明尼阿波利斯沃克艺术中心,1967年布鲁塞尔巴黎美术馆,1969年鹿特丹布尼根美术馆)。1967年,他还获得了比利时批评家奖和圣保罗双年展的头奖。可以说“镜画”不仅是皮斯特莱托后期作品的基础,也是其理论思想的基础。

1964年,在都灵斯匹罗内画廊,米开朗基罗·皮斯特莱托(Michelangelo Pistoletto)展出了作品《树脂玻璃》(Plexiglass)的主要部分——在镜画所开辟的新维度中所展现的首次实物空间的转换,同时也宣布了艺术所具有的观念性。
在1965-1966年,他在其画室展示了一系列称为《迷你物品》(Minus Objects)的作品。这些作品由可能的时间维度和差异原理构成,打破了单一教条的艺术风格。这被认为是贫穷艺术运动起源的基础。杰尔马诺·伽蓝特(Germano Celant)于1967年创立了贫穷艺术运动的理论,而皮斯特莱托则是主要的核心人物和启发力量。

当时皮斯特莱托大量地运用日常生活或自然媒材,如让人印象深刻的《维纳斯撕衣服》(1967),在维纳斯雕像或破布包裹的砖块后面,将五颜六色的破衣服堆叠成一座小山。皮斯特莱托解释说:“‘贫穷艺术’并非一定用破布这种无用物,而是从有别于当时的艺术思潮切入然后观察艺术。”其中当然包含其对艺术与社会学、伦理学的研究,“贫穷艺术”的价值不在于所使用的材料,而是让艺术和日常生活发生关联,且这种关联不带有商业干扰,是纯粹的、质朴的。在引发观者对材料的熟悉感后,进而引领其进入艺术家所欲陈述的文本中。因此,我们应小心避免误解“贫穷艺术”中“贫穷”的字义,这并非指“穷人艺术”,甚至艺术家的内心所欲表现的是一种极为“富有”的艺术创作。
1967年3月,米开朗基罗·皮斯特莱托(Michelangelo Pistoletto)开始在传统展览空间之外进行创作。同年12月他在一份宣言中宣布了开放其工作室的消息。当时,意大利正经历战后“经济奇迹”崩盘的窘境,经济的衰败导致政治不稳定,整个意大利陷入政经混乱的局面。当时的知识份子,包括热衷探讨文化艺术现状的艺术家,很快团结成对抗商业资本主义的核心人物。在这样的环境下,从1968年到1970年间,许多来自不同艺术领域的人纷纷聚集到皮斯特莱托周围开始创新合作。他创立了一个行动艺术团队,叫《动物园小组》(Zoo Group)。他们在工作室里、公共楼里、都灵或其他大城市的路上做了几次行为。跟他以前的概念一样,他们的行为目标为展示艺术和日常生活的结合。

1970年代,皮斯特莱托重新选择镜子为主题的作品来深入发展创作。1975年10月到1976年9月,皮斯特莱托花了几乎一年的时间用于创作。作品《空间》(The Rooms)分为12个连续的展览,其组成部分装满了整个都灵的斯坦画廊(Galleria Stein)。这是一个名为“时间大陆”(time continents)的复杂作品系列的首部曲,其中每一部都花了他一年多的时间来进行创作。该系列还包括《白色之年》(White Year 1989)和《快乐的海龟》(Happy Turtle 1992)。1976年,皮斯特莱托还出版了描述他在一个月时间里构想出来的100个作品的作品集《10月的100次展出》(One Hundred Exhibitions in the Month of October),其中许多后来都被他变成现实。

1978年3月,皮斯特莱托在都灵的皮尔萨诺画廊(Galleria Persano)展出了两类作品,这确定了他未来的艺术创作的两个主要方向:《镜中的加减法》和《艺术承担信仰》(Division and Multiplication of the Mirror – Art Takes On Religion)。同一个月,他开始了在柏林DAAD为期一年的驻留期。期间,他在国家美术馆和13个公共场所举办了回顾展。
在1978年到1980年两年时间里,他在美国许多城市都做过行为艺术、装置创作和其他活动。其中包括亚特兰大的《创新的合作》(Creative Collaboration),它指代一种延伸到整个城市的全新伙伴关系,不仅包括不同类型的本地艺术家,还有以前他所合作过的艺术家(演员莱昂内尔·基尼罗,音乐家恩里科·拉瓦,作曲家莫顿·菲德曼),以及他的家人。他的艺术合作一直持续到1979年,延伸到许多地方,尤其是1981年在科尔尼哥利亚(利古里亚区),当时他和当地人一同表演了戏剧Anno Uno。

1981年,在纽约萨尔瓦托画廊(Salvatore Ala Gallery),米开朗基罗·皮斯特莱托(Michelangelo Pistoletto)展出了作品《基督诞生》(The Nativity),这是他在八十年代早期创作的首个硬聚氨酯雕塑。1984年,他在佛罗伦萨圣玛丽亚城堡所举办的个人展上展出了他用大理石重新雕刻的该作品的放大版。1985年到1989年间,他还创作了用综合材料和灰暗色彩构成的一系列新作品。
1991年到1999年间,米开朗基罗·皮斯特莱托(Michelangelo Pistoletto)被维也纳美术学院聘为雕塑教授。期间,他与学生一同开拓了一项革新性项目,旨在致力于打破不同艺术种类之间的传统壁垒。
1994年米开朗基罗·皮斯特莱托(Michelangelo Pistoletto)开始了“公共艺术计划”(Project Art)——通过联合各种不同类型的艺术家与社会各阶层代表,共同发表宣言、公共集会、表演以及展出,使艺术开始具有社会责任感。皮斯特莱托认为,自己从从事艺术开始,就在寻找答案:“我觉得,我和社会之间有很多问题,一直想通过艺术寻找答案,寻找自己在社会中的位置。”在“艺术计划”宣言中,他提出为“社会责任的演变”而把艺术放在研究的中心的观点。“生活的各方面都应该有艺术,我的思路仍延续‘贫穷艺术’的思路,不是指非要使用破布或其他材料,而是让艺术和日常生活相关。艺术是人们创造力的表现,而人类需要有创造力,所以要让艺术在日常生活中占有位置”。
米开朗基罗·皮斯特莱托(Michelangelo Pistoletto)希望不断提高艺术家的社会地位和解决问题的能力,这个理想也影响着他的全部作品。他令我们相信艺术“是对思想最完整也是最细腻的表达”,同时对民权社会来说,艺术能够在特定的政治条件下创造出新的体制。这个雄心勃勃的目标是通过1998年成立于比耶拉的Cittadellarte基金会来实现的,而它的目标正是在所有人类活动的领域(经济、政治、科学、生态、宗教、教育等等)为实现“可靠的社会转型”而创造更多的艺术作品。

“爱差异-推动地中海地区政治互动运动Love Difference – Artistic Movement for an InterMediterranean Politic”是Cittadellarte基金会所发起的一个大型运动。它为地中海地区的文化界名人提供了一个普遍的运作平台,以吸纳和支持所有社会政治领域的艺术作品。“爱差异”运动在威尼斯双年展和法国阿尔勒摄影节上都已经崭头露角,而皮斯特莱托本人则每次坐在其作品《地中海之桌》(Tavolo del meditarraneo)旁边,就差异的价值-包括社会、经济、文化和政治方面-发表讲话。这个作品是一张由镜子构成的桌子,它真实再现了地中海的轮廓,而它周围的椅子则来自于地中海周围的22个国家。
2002年米开朗基罗·皮斯特莱托(Michelangelo Pistoletto)获得了意大利总统颁发的艺术和文化贡献奖。2003年威尼斯双年展上,他又获得了终生成就金狮奖。而这只是他众多荣誉当中的一小部分。
2004年,都灵大学授予他政治学荣誉博士学位。同时他也揭开了他本人第三个创作阶段-“第三天堂”-的面纱。

“第三天堂”的代表符号是他2003年设计的《新的无穷大符号》。《新的无穷大符号》(Nuovo segno del’infinito)是一个主题思想作品,它描述了皮斯特莱托希望创造出思想的新基准与新体制的意愿。在新基准和新体制下,艺术、科学、经济、生态、精神和政治将被结合在一起,以在当时的地缘政治背景下开拓出积极的、循序渐进的远景目标。《新的无穷大符号》由三个环组成,而非普通的双环交错。中心环代表着第三天堂。第一天堂由自然统治;第二天堂是由人类创造的人工领域,它的不断膨胀使第一天堂越来越不堪负荷。而第三天堂则象征着一个新的阶段,即人类将在人工世界与天然世界之间找到一个平衡。第三天堂意味着一次人人都需要参与的责任重大的社会改造。
2007年,“由于他作为一名艺术家、教育家和活动家,将无穷的智慧贡献于艺术,在他丰富的艺术生涯中创造了惊人的成就”,皮斯特莱托在耶路撒冷被授予沃尔夫艺术奖。