Mourad Merzouki
Répertoire#1
source: lavillette
Avec Répertoire #1, Mourad Merzouki présente une vue d’ensemble sur la danse hip-hop en France en rassemblant quatre chorégraphes parmi les plus marquants de sa génération : Bouba Landrille Tchouda, Kader Attou, Marion Motin et Anthony Egea. → Avec le Centre Chorégraphik Pôle Pik.
LE SPECTACLE
A l’origine du centre chorégraphik Pôle Pik, Mourad Merzouki est rapidement rejoint par Kader Attou, qui faisait partie avec lui d’Accrorap, puis par Bouba Landrille Tchouda, avec qui il partage une passion pour les arts martiaux, et enfin par Anthony Egéa. Le Projet Kampus se base sur une envie de partage, c’est ainsi qu’est née l’idée de Répertoire #1, une re-création pour 30 danseurs.
A la manière d’un chef d’orchestre, Mourad Merzouki a adapté Têtes d’Affiche pour le mêler à l’intensité de Douar, la force intérieure de In The Middle et l’énergie de Urban Ballet. Dans cette pièce à la frontière des styles, les signatures sont exaltées, chaque esthétique se trouve sublimée.
En tricotant les passages les plus forts des pièces de ses confrères avec les siennes, le directeur du Centre chorégraphique national de Créteil contribue à créer la mémoire vive du hip-hop.
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source: journal-laterrassefr
Trente danseurs et cinq chorégraphes sont réunis par Mourad Merzouki dans un spectacle virtuose, temps fort du festival Karavel à Bron, bientôt à l’affiche du festival Kalypso.
Ça commence fort avec les six danseurs de Terrain Vague, signé Mourad Merzouki, qui, après un ralenti tout cinématographique, jouent les arpenteurs géomètres sur un rythme d’enfer au milieu de fûts rouillés. Mais bientôt ceux-ci s’envolent dans les cintres pour devenir luminaires, laissant apparaître les danseurs recroquevillés qui s’y cachaient et c’est le Boléro revisité d’Anthony Egea qui prend le relais. Intitulé Urban Ballet, celui-ci ne craint pas d’emprunter au meilleur de l’urbain et au hit du classique avec un clin d’œil au chef-d’œuvre de Béjart. Sans que l’on ait le temps de réaliser, ils sont remplacés par la danse hyper virtuose de Douar de Kader Attou, où unisson et solistes semblent faire la synthèse de toutes les figures légendaires du hip hop sous nos yeux. Chaque transition est une trouvaille, grâce à une scénographie bien pensée qui rythme chaque extrait et à un travail d’éclairages remarquable. La diagonale à la gestuelle quasi mathématique de Têtes d’affiche de Bouba Landrille Tchouda se mixe à merveille avec Tricôté de Mourad Merzouki qui s’enchaîne parfaitement avec Bliss (Anthony Egéa) puis 10 versions (Mourad Merzouki). Seules les filles de In The Middle de Marion Motin tranchent un peu avec les autres ensembles, et tout finit en apothéose avec Agwa.
Du hip-hop on aura tout vu. Dislocations ahurissantes, énergie à couper le souffle, scorpions, head-spin, coupoles et thomas en veux-tu en voilà, à un, à deux ou à douze. Mais le plus étonnant reste la puissance et la cohésion de ce groupe de 30 danseurs, tous formés par Mourad Merzouki au sein de son Kampus du centre Pôle Pik de Bron. Vagues, essaims ou grappes, ils renouvellent la notion de lignes ou de symétrie, jouent de décalages temporels, dans une dynamique de groupe saisissante. Avec intelligence, Répertoire #1 parcourt les créations qui ont marqué le paysage chorégraphique de ces quinze dernières années en mixant des esthétiques hétéroclites, et ce brassage artistique fait du hip-hop français un creuset aux influences diverses.