NICK CAVE
尼克洞
source: risekult
Nick Cave is an artist, educator and foremost a messenger, working between the visual and performing arts through a wide range of mediums including sculpture, installation, video, sound and performance. He says of himself “I have found my middle and now am working toward what I am leaving behind.” Cave is well known for his Soundsuits, sculptural forms based on the scale of his body. Soundsuits camouflage the body, masking and creating a second skin that conceals race, gender, and class, forcing the viewer to look without judgment. Cave’s first Soundsuit was made of twigs. Other typical materials include dyed human hair, sisal, plastic buttons, beads, sequins, and feathers. The finished pieces bear some resemblance to African ceremonial costumes and masks. His suits are presented for public viewing as static sculptures, but also through live performance, video, and photographs.Simultaneously sculptures, costumes, and musical instruments, the Soundsuits are meant for motion. Cave and other dancers wear them, transforming them into transfixing blurs of color and sound for performances and video works. Contemplated on mannequins, the Soundsuits seem to embody the full range of human emotions. Some, covered with a pelt of dyed twigs with baskets for heads, resonate sadness; others, composed of a crazy array of colorful blankets or thrift-store tchotchkes, burst with joy and humor. “I’m totally consumed by the special attire that has a powerful and meaningful purpose within a culture,” Cave explains. “I’m looking at rituals and ceremonies: Mardi Gras, Indian clothing, West African pieces, Carnival in Trinidad.”In a 2013 feature in Interview Magazine, Cave said of his project HEARD•NY, a large scale performance in Grand Central Terminal organized by Creative Time, “I was really thinking of getting us back to this dream state, this place where we imagine and think about now and how we exist and function in the world. With the state of affairs on the world, I think we tend not to take the time out to create that dream space in our heads.” This is relevant to his practice as a whole. A solo exhibition of Cave’s work was recently on view at the Cranbrook Art Museum (2015). He will have a solo exhibition at the Massachusetts Museum of Contemporary Art opening October 2016. Recent solo exhibitions include St. Louis Art Museum (2014-2015), the Institute of Contemporary Art/Boston (2014) and the Denver Art Museum (2013). Public collections include the Brooklyn Museum; Crystal Bridges; the Detroit Institute of Arts; the High Museum; the Hirshhorn Museum and Sculpture Garden; the Norton Museum of Art; the Museum of Modern Art, New York; the Birmingham Museum of Art; the De Young Museum; the Museum of Fine Arts, Boston; the Museum of Fine Arts, Houston; the Orlando Museum of Art; the Smithsonian Institution; and the San Francisco Museum of Modern Art, among others. Cave has received several prestigious awards including: the Joan Mitchell Foundation Award (2008), Artadia Award (2006), the Joyce Award (2006), Creative Capital Grants (2002, 2004 and 2005), and the Louis Comfort Tiffany Foundation Award (2001). Cave, who received his MFA at the Cranbrook Academy of Art, is Professor and Chairman of the Fashion Department at the School of the Art Institute of Chicago. Nick Cave has been represented by Jack Shainman Gallery since 2006 when he had a show entitled Soundsuits. Other solo exhibitions at the gallery include Recent Soundsuits (2009), Ever-After (2011) and a two-part exhibition Made by Whites for Whites and Rescue (2014).
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source: boumbang
Nick Cave est né en 1959 à Jefferson City (Missouri). Au cours de ses études, il se frotte à de multiples disciplines artistiques, rencontre Alvin Ailey en 1979 et fait une grande partie de sa formation aux côtés de la troupe de ce danseur. Il est aujourd’hui président du département mode du SAIC – School of the Art Institute de Chicago, ville où il réside et travaille en tant que danseur, designer et sculpteur.
Malgré son homonymie avec le célèbre musicien australien, Nick Cave s’est fait connaître dans le monde entier grâce à ses œuvres à la vie double. Au-delà de leurs matières, textures, motifs et couleurs si reconnaissables, celles-ci sont tour à tour des sculptures exposées dans des musées et des costumes portés par des danseurs lors de happenings orchestrés par l’artiste. Et c’est pendant ces évènements éphémères que ses mannequins prennent vie et deviennent de véritables sculptures dansantes et musicales. En effet, les œuvres de Nick Cave, qu’il baptise « soundsuits », sont conçues pour habiller des danseurs et se transformer en véritables instruments de musique. Qu’elles soient en poils, en fleurs, en branches ou en jouets, toutes produisent des sons en s’animant et revisitent le concept de « tenue de scène » en lui donnant une nouvelle dimension. Les processions et ballets mis en scène par Nick Cave ont donc cela de spécifique: des couleurs flamboyantes, peu ou pas de mots, et les voix, non pas de ses comédiens, mais de ses costumes.
Le matériau de prédilection de Nick Cave: le cheveu. Utilisé sous forme de cascades de couleurs, il donne à ses sculptures dansantes des allures animales, entre crinière de fauve et plumage d’oiseau exotique. Il rappelle également les crêtes des punks ou des personnages de manga, les fourrures seventies ou les habits traditionnels d’Afrique. De ce tourbillon d’inspirations l’artiste fait jaillir comme par magie des yétis fluo dont les mouvements produisent à la fois des ondulations lumineuses étonnantes et des sons, entre vent et coup de fouet.
L’artiste utilise également tout un tas d’objets semblant avoir été récupérés sur des brocantes et des fripes, puis mariés dans des compositions criardes et bigarrées, incroyablement riches en détails. Boutons, sequins, tissus et vêtements cousus ensemble, petites poupées et peluches, branchages, ce bric-à-brac soigneusement assemblé sert à créer les peaux de ses créatures, leurs toges richement brodées et leurs carapaces de mosaïque.
Puis d’autres objets encore plus incongrus viennent se greffer à ses créations: bouliers, toupies, oiseaux de porcelaine, tous apportent un côté totalement surréaliste aux sculptures et leur font perdre leurs attributs humains. On en vient presque parfois à se demander comment ces costumes peuvent être portables. Mais là encore, ces appendices ne sont certainement pas là pour rien. Au-delà de leurs effets plastiques, ils contribuent à créer les sons recherchés par l’artiste.
Fascinantes, drôles et détonantes, les sculptures de Nick Cave déroulent le concept du patchwork jusqu’au bout du fil en mélangeant disciplines, influences et matières. On pense inévitablement en les voyant à la sorcellerie, aux rituels des tribus africaines, aux maquillages aborigènes, à l’artisanat d’Amérique du Sud et aux masques de catch mexicains. On pense, on pense puis finalement on se rend compte que l’univers de l’artiste est si riche qu’il en devient irréductible… Et c’est certainement pour cela qu’il est si attractif.
Une piste à emprunter pour mieux comprendre la démarche de Nick Cave est son enfance. Jongler avec des tissus vieillots réalisés au crochet et donner une deuxième vie à des objets inutiles semble être une pratique issue de son enfance. Six frères, une mère célibataire aux revenus modestes, une famille où la récup’ et la débrouille étaient quotidiennes expliquerait en partie sa manière de créer.
Nick Cave est représenté par la galerie new-yorkaise Jack Shainman. Il possède également son site de vente en ligne sur lequel vous pourrez commander des badges, du papier cadeau, des tatouages, des écharpes ou un punching ball inspirés des motifs et des couleurs de ses « Soundsuits ».