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Toni Dove

Lucid Possession

Toni Dove   Lucid Possession

source: tonidove

LUCID POSSESSION is a live cinema performance mixed and animated in real-time using cutting-edge motion-sensing technologies to perform complex layers of media. Musicians and a video DJ control robotic screens, lights, sound and video that merge to present a contemporary ghost story – a poetic musing on noise management – and on self-perception and fame across virtual and real social spaces. Performers fuse means with concept in a musical thriller that unfolds from the point of view of a programmer, her Avatar, and their real and virtual community of fans.

Bean, a designer of virtual avatars, is plagued by ghosts. Her mind operates like a radio receiver that “picks up people” – an artifact of heightened programming skills. Her Avatar – an online alter ego – goes viral on the Internet and turns her into a minor celebrity. People clog her servers – they want something, but she isn’t sure what. There’s a noise building in her head. What’s causing the interference? Her inner voices battle with the outside noise, a schizoid chorus from the real and virtual worlds.

Toni Dove animates characters onstage using video motion sensing. Hai-Ting Chinn who performs the lead onscreen and onstage, sings and speaks through an Avatar. Violinist and technologist Todd Reynolds composes and performs a live score with violin and sampling that embodies the noise in Bean’s head. Elliott Sharp is the composer for the song cycle. R. Luke DuBois is the software designer. Bob McGrath, from the Ridge Theater, co-directs the staging. Leif Krinkle designs robots and led systems. Karen Young is the costume designer. Ed Bear adds customized hardware controls and manages the live sound system in performance. Matt Tennie is technical director and executes real time movement of robotic screens using an iPad. Quentin Chiapetta of Medianoise is the sound designer for the cinematic components. Supporting cast onscreen: Bora Yoon, Andrew Schneider with Christina Campanella, Luke DuBois, Leif Krinkle.

Executive Producers: Ed Patuto, Director of Issue Project Room, Kim Whitener Producing Director of HERE Arts Center. Producer: Jared Trimble. Assistant Producer: Amy Helfant.
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source: tonidove

Toni Dove lives and works in New York. Since the early 1990s, she has produced unique and highly imaginative embodied hybrids of film, installation art and experimental theater. In her work, performers and participants interact with an unfolding narrative, using interface technologies such as motion sensing and laser harp to ѰerformѠon-screen avatars.

Presented in the United States, Europe and Canada as well as in print and on radio and television, her projects include: Archeology of a Mother Tongue, a virtual reality installation with Michael Mackenzie, Banff Centre for the Arts.

An interactive installation, Artificial Changelings, debuted at the Rotterdam Film Festival, part of the exhibitions: ӂody MŽcaniqueӠat the Wexner Center for the Arts, Ohio; at the Institute for Studies in the Arts at Arizona State University International Performance Studies Conference.
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source: clocktowerorg

Toni Dove is a live mix cinema artist. Her often interactive performances use the latest in modern technology–lasers, motion sensors, film projection, robotics–to explore the effects of rapidly changing technology on individuals and society. But despite her overt use of contemporary gadgetry, Dove’s stories often involve the past: a kleptomaniac in 19th century Paris, two women in one body in Depression-era New York. Dove says she’s interested in other time periods that, like our own, produced rapidly changing technology–and a culture that was trying to keep up.
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source: fondation-langloisorg

Toni Dove vit et travaille à New York. Depuis le début des années 90, elle produit des œuvres qui redéfinissent la forme du récit traditionnel par le truchement de composantes interactives. Ses installations mettent en scène des personnages féminins d’époques diverses assujettis aux déterminants économiques et technologiques de leur temps. Dove y opère une relecture féministe des conventions de genres populaires comme la science-fiction et le roman gothique.

Bien qu’elles ne fassent pas appel à l’interactivité, les premières installations de l’artiste multiplient les points de vue et annoncent ainsi les expériences de Dove avec les dispositifs d’immersion. Conçu en 1990 pour l’événement Art in the Anchorage organisé par Creative Time (New York) sous le pont de Brooklyn, Mesmer: Secret of the Human Frame (1990-1993) explore le thème de l’incarnation dans ses ramifications historiques et psychanalytiques. Un livre d’artiste dérivé du projet est publié chez Granary Books en 1993. (1) La performance The Blessed Abyss: A Tale of Unmanageable Ecstasies (1991), présentée au Thread Waxing Space (New York) en 1992, poursuit cette archéologie du corps en rassemblant une imagerie hétéroclite composée d’extraits de films et de photographies d’archives.

Fruit d’une collaboration avec l’écrivain canadien Michael Mackenzie, Archaeology of a Mother Tongue (1993), constitue l’une des premières tentatives d’intégration d’un récit complexe à un environnement en réalité virtuelle. Cette installation produite en 1993, dans le cadre d’un atelier au Banff Centre for the Arts (Banff, Alberta, Canada), conjugue la performance et l’expérience d’immersion dans un genre hybride que Dove qualifie de « cyber-théâtre » ou « théâtre sans acteurs ». (2) Le public est placé devant une série d’écrans sur lesquels sont projetées des animations pendant qu’un démonstrateur (3) joue avec l’interface. En ciblant une partie de l’image avec une caméra miniature, ce dernier peut appliquer une perspective et moduler les composantes de l’environnement. Un gant de données lui permet de toucher des objets qui apparaissent dans son champ visuel et d’en modifier l’apparence. L’expérience d’immersion se déploie métaphoriquement dans le récit sous la forme d’une enquête ou d’une fouille archéologique menée par deux narrateurs. Tandis que le démonstrateur exhume les décombres d’une ville futuriste, un coroner et un médecin légiste analysent la dépouille d’un enfant dont le corps se confond à l’environnement en mode filaire (wire-frame).

Présenté au Rotterdam International Film Festival (Rotterdam, Pays-Bas) en 1998, puis dans le cadre de Body Mecanique au Wexner Center (Columbus, Ohio), Artificial Changelings (1998) fait appel au spectateur pour activer des tranches narratives qui correspondent aux points de vue des personnages dans le récit. Deux histoires se chevauchent. Arathusa vit au XIXe siècle. Elle est kleptomane et arpente les magasins à rayons. Cyber-pirate du XXIe siècle, Zilith apparaît dans un rêve d’Arathusa. Une série de zones balisées au sol indiquent la nature des points de vue dans lesquels le spectateur peut s’engager. (4) Lorsqu’il s’approche de l’écran, ce dernier accède à l’univers mental d’Arathusa et entend son monologue intérieur. En prenant du recul, ce personnage semble l’interpeller. La troisième zone débouche sur un espace proche du rêve. Enfin, le quatrième palier d’interaction catapulte le spectateur dans le XXIe siècle. Pour accéder aux points de vue de Zilith, il doit avancer de nouveau vers l’écran. Un capteur de position traduit ses mouvements et influe sur les tranches vidéo liées à chacune des balises. L’immobilisation du corps provoque un arrêt sur l’image tandis que le mouvement des bras active le corps du personnage. Avec cette installation, Dove dit vouloir s’éloigner du paradigme de l’interactivité comme un ensemble de choix préprogrammés et itératifs. Elle suggère une expérience gérée en partie par le hasard, où les réponses de la machine ne découlent plus d’une décision prise par le spectateur. Ce dernier agit sur les composantes sensibles de l’installation, mais ses mouvements ne créent pas d’effets prévisibles chez le personnage. (5) Dans une entrevue accordée à Pam Jennings, Dove explique ce choix esthétique :

« J’estime qu’il existe d’autres possibilités complexes pour créer des récits à plusieurs dimensions, sans pour autant qu’ils ne soient complètement non linéaire. Cela peut se faire dans une structure en arborescence aléatoire et en boucle. Quelque chose dans quoi on peut se promener selon une perspective linéaire mais dont le sens a une texture différente. » (6)

Dans le travail de Dove, l’accumulation par couches des références et des images produit un sentiment de densité narrative. Sans sacrifier à la lisibilité et à la cohérence du récit, ses installations retirent le spectateur du rôle de voyeur passif qu’il occupe généralement dans les dispositifs classiques du cinéma.

Artificial Changelings rend compte de l’émergence des pathologies de l’argent au XIXe siècle. Dans le second volet de cette trilogie intitulé Spectropia: Ghost Story About the Infinite Deferral of Desire, Dove poursuit son enquête sur l’inconscient à l’œuvre dans la société capitaliste du début du XXe siècle. Cette fois, elle s’intéresse à la structure du paiement en différé et aux désirs jamais comblés qu’il suscite chez le consommateur. Spectropia a pour décor le New York des années 1930, après l’effondrement du marché boursier et une ville du XXIe siècle.