Susanna Fritscher
Souffle
source: artactuel
Connue pour ses interventions « minimales », discrètes et aériennes qui s’inscrivent en dialogue avec l’architecture, l’artiste d’origine autrichienne
propose au Frac Franche-Comté une série de nouvelles oeuvres produites pour l’occasion : installations, pièces sonores, sculptures et dessins révèlent une oeuvre sensible jouant de la transparence, de la couleur et de la lumière.
Les premières réalisations de Susanna Fritscher se développaient à partir d’un travail de peinture sur différents supports (verre, plexiglas, film plastique,
support miroitant) ou directement sur le mur. Le blanc, dans toutes ses variations, constitue au départ un parti pris radical auquel l’artiste reste fidèle aujourd’hui. Mais ses recherches englobent aujourd’hui la couleur et l’expérimentation d’autres matériaux.
Avec Promenade Blanche / Weisse Reise1 s’affirment non seulement la dimension sonore dont témoignent notamment ses récentes Peintures Vocales, mais aussi l’importance du corps ; non plus seulement celui du visiteur invité à s’immerger dans des installations vaporeuses et quelques fois « bruissantes », invité à les expérimenter physiquement alors que ses repères vacillent mais aussi le corps comme origine des pièces et comme source d’une énergie invisible que l’artiste tend à rendre audible ou à matérialiser.
Promenade Blanche / Weisse Reise a été conçue pour le nouveau bâtiment du Frac et plus précisément pour la salle basse dont les volumes atypiques sont propices à des réalisations spécifiques. Cette oeuvre ambitieuse est à la fois spectaculaire et spectrale. Elle se présente comme un méandre de films fluide oscillant entre sol et plafond. Au gré de notre voyage au sein de l’oeuvre tamisée par la lumière, celle-ci se densifie ou se dissipe. Nous avons la sensation d’être plongés dans un brouillard à la densité fluctuante. L’air y est devenu visible, palpable, mais aussi audible. C’est que notre corps, en passant, fait se mouvoir la matière et provoque par frôlement un murmure, tel l’écho assourdi d’un orage déchaîné au loin.
Dans une autre salle, si mur et sol semblent avoir également perdu leur consistance, notre mouvement est en revanche entravé : notre progression est en effet interrompue par une sensation étrange de brouillage alors que nous faisons face à une sorte de sfumato en suspension. Ce barrage visuel intitulé
Capture / the eyes se révèle in fine une fragile installation composée d’une succession de surfaces verticales, elles-mêmes constituées d’un nombre infini
de fils d’une extrême finesse tendus dans l’espace.
C’est à de semblables pertes de repères que nous convie Tapis d’eau, une oeuvre composée d’une lentille de verre de 2 mètres de diamètre. Légèrement concave, nappée d’eau, elle donne littéralement l’impression que l’élément liquide « flotte » au-dessus du sol.
Née en 1960 à Vienne, Autriche.
Vit et travaille à Montreuil, France.
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source: exponaute
Connue pour ses interventions « minimales », discrètes et aériennes qui s’inscrivent en dialogue avec l’architecture, l’artiste d’origine autrichienne propose au Frac Franche-Comté une série de nouvelles œuvres produites pour l’occasion : Installations, pièces sonores, sculptures et dessins révèlent une œuvre sensible jouant de la transparence, de la couleur et de la lumière. Les premières réalisations de Susanna Fritscher se développaient à partir d’un travail de peinture sur différents supports (verre, plexiglas, film plastique, support miroitant) ou directement sur le mur. Le blanc, dans toutes ses variations, constitue au départ un parti pris radical auquel l’artiste reste fidèle aujourd’hui. Mais ses recherches englobent aujourd’hui la couleur et l’expérimentation d’autres matériaux. Avec Promenade Blanche / Weisse Reise 1 s’affirment non seulement la dimension sonore dont témoignent notamment ses récentes « Peintures Vocales », mais aussi l’importance du corps ; non plus seulement celui du visiteur invité à s’immerger dans des installations vaporeuses et quelques fois « bruissantes », invité à les expérimenter physiquement alors que ses repères vacillent mais aussi le corps comme origine des pièces et comme source d’une énergie invisible que l’artiste tend à rendre audible ou à matérialiser.