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HANS HAACKE

汉斯·哈克
הנס האקה
ハンス·ハーケ
Ханс Хааке

Blue Sail

HANS HAACKE

source: imrevoltingnet

Blue Sail (1964-1965), a blue chiffon sheet blown by a fan, by Hans Haacke:

“Of all the conceptualist artists working today, Haacke is the one who best understands how art bullies the viewer.”

“What’s appealing about Haacke is he knows exactly what he’s doing and doesn’t think he should be doing anything else. He never tries to tart his work up with irony or sarcasm or coyness or metaphors or jokes. “Art-making is just another part of the consciouness industry,” he said in an interview in 1994. His way of assessing art? Based on how intelligent it is, as with any other form of opinion-mongering.”
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source: hypocritedesign

Hans Haacke was born in Cologne, Germany. He studied at the Staatliche Werkakademie in Kassel, Germany, from 1956 to 1960. He was a student of Stanley William Hayter, a well-known and influential English printmaker, draftsman, and painter. From 1961 to 1962 he studied on a Fulbright grant at the Tyler School of Art at Temple University in Philadelphia. From 1967 to 2002 Haacke was a professor at the Cooper Union in New York City.

During his formative years in Germany, he was a member of Zero (an international group of artist, active ca. 1957-1966).This group was held together with common motivations: the longing to re-harmonize man and nature and to restore art’s metaphysical dimension. They sought to organize the pictorial surface without using traditional devices.

Although their methods differed greatly, most of the work was monochromatic, geometric, kinetic, and gestural. But most of all they used nontraditional materials such as industrial materials, fire and water, light, and kinetic effects. The influence of the Zero group and the materials they used is clear in Haacke’s early work from his paintings that allude to movement and expression to his early installations that are formally minimal and use earthly elements as materials.

These early installations focused on systems and processes. Condensation Cube (1963–65) embodies a physical occurrence, of the condensation cycle, in real time. Some of the themes in these works from the 1960s include the interactions of physical and biological systems, living animals, plants, and the states of water and the wind. He also made forays into Land Art, but by the end of the 1960s his art had found a more specific focus.
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source: culturacolectiva

“Si el arte contribuye entre otras cosas a condicionar nuestro modo de ver el mundo y de configurar las relaciones sociales, entonces hay que tener en cuenta qué imagen del mundo promueve y a qué intereses sirve.” Hans Haacke

Hans Haacke es un artista plástico que nació en 1936 en la ciudad de Colonia Alemania, formó parte del grupo Zero en ese país y posteriormente se trasladó a Nueva York EEUU. A mediados de la década de los 60’s rechazó la producción de obras convencionales y empezó a concebir la idea de crear lo que denominó “sistemas en tiempo real”.

En 1971, Hans Haacke preparaba una exposición para el Salomon R. Guggenheim de NY, en los trayectos diarios de su casa al museo, Haacke se percató del contraste que existía entre los barrios de West Village y Upper East Side, al punto de inspirar la obra: Shapolsky et al. Manhattan Real Estate Holdings. Esta obra consistía en la ampliación de dos mapas del barrio neoyoquino, ciento cuarenta y dos fotografías, seis gráficos y un panel explicativo en la cual el artista difundió información pública, que en su totalidad revelaban 142 propiedades hipotecadas a través de distintas empresas y todas se unían en el grupo Shapolsky, uno de los mayores inmobiliarios en NY. Las indagaciones de Haacke demostraron la concentración de propiedades bajo el dominio del mismo grupo al que pertenecían alrededor de setenta empresas, las cuales se vendían e hipotecaban propiedades entre ellas. Así que el Guggenheim se negó a exhibirla.
Mostrar el funcionamiento del grupo Shapolsky suponía documentar la propiedad y el control del espacio urbano y su arquitectura, en el que los residentes más vulnerables dependían de los intereses de un grupo de empresarios.

Conversación entre Hans Haacke y Walter Grasskamp en el Museo Reina Sofía

Haacke se acercaba al terreno del arte conceptual que entendía a la fotografía como signo transparente y neutral. El archivo expuesto y fotografías similares se convertía en una etnografía detallada, sin embargo para Haacke, la fotografía no contaba los datos de interés que encerraban aquellas edificaciones y al introducir textos y diagramas obligaba al espectador a la percepción de la realidad.
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source: artnet

1936 Born Cologne, Germany

1956 – 1960 Staatliche Werkakademie (State Art Academy), Kassel, 1. Staatsexamen (equivalent of M.F.A.)

1960 – 1961 Stanley William Hayter’s Atelier 17, Paris

1961 Tyler School of Fine Arts, Temple University, Philadelphia

1961 Fulbright Fellowship

1963 – 1965 Returned to Cologne. Taught at Pädagogische Hochschule, Kettwig, and other institutions

1966 – 1967 Taught at University of Washington, Seattle; Douglas College, Rutgers University, New Jersey; Philadelphia College of Art

1978 Award: National Endowment for the Arts

1993 Award: Golden Lion (shared with Nam June Paik), Venice Biennale

1994 Guest Professorship, Hochschule für Bildende Künste, Hamburg

1997 Regents Lecturer, University of California, Berkeley

1998 Prize of Helmut-Kraft-Stiftung, Stuttgart

1967 – 2002 Taught at Cooper Union, New York (Professor of Art Emeritus)

2004 Award: Peter-Weiss-Preis, Bochum

Lives in New York (since 1965)
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source: artwikifr

Hans Haacke, né en 1936 à Cologne, est considéré comme un artiste de l’objet et artiste conceptuel allemand.
Après avoir poursuivi des études à la Staatliche Werkakademie de Kassel, il obtient une bourse du DAAD pour un séjour d’études à Paris où il fréquente les ateliers de gravure d’Hayter, l’Atelier 17. Son travail vise la mise en évidence de phénomènes physiques et biologiques.
La démarche artistique de Hans Haacke est de dénoncer les connivences entre le milieu des affaires, de la politique, de l’art et de la culture. Son travail est proche du journalisme d’investigation, pourtant Haacke ne veut pas faire passer de contenus politiques. Son mot d’ordre serait “citoyens, réveillez-vous!”. Il avive la vigilance du spectateur citoyen, il entretient sa conscience.

“Selon moi, le monde de l’art fait partie intégrante de l’industrie. Ses productions et ses débats, comme ceux des autres composantes de l’industrie, interagissent avec la politique et le climat idéologique. Même si ce processus n’est pas facile à décrire.” Hans HAACKE

L’histoire de son art

Depuis 1969, Hans Haacke a entrepris une œuvre qui refuse par principe l’autonomie du champ esthétique par rapport aux sphères de l’économie et du politique en interrogeant les conditions d’implication de certaines grandes entreprises ou groupes industriels, ou d’institutions publiques, dans la vie artistique et culturelle, notamment par le biais du mécénat. Les œuvres d’Hans Haacke sont toujours liées à des situations institutionnelles précises, et elles sont le fruit d’une exploration rigoureuse, ou d’une enquête, que l’artiste mène dans le moment même que constitue son invitation à travailler dans un contexte privé ou public. Si donc, comme l’a écrit Claude Gintz, ce travail met en cause «le droit à l’existence d’un art prétendument autonome», il n’en reste pas moins lié à la possibilité même qu’a l’institution de légitimer une production artistique quelle qu’elle soit, fût-elle fondée sur sa critique.

Il se place cependant dans une posture de résistance permanente et peut subir l’effet d’une interdiction, d’un rejet, voire d’une censure, dès lors que ce qu’il fait apparaître dérange. Les formes et les codes artistiques utilisés par Hans Haacke sont extrêmement différents pour chaque œuvre, l’artiste ayant soin de faire échapper son projet à deux dangers, celui de la signature formelle (du type Barbara Kruger) et celui d’une certaine négligence qui, en prétendant donner le primat au contenu, pourrait conduire à ne pas considérer les œuvres comme liées de plein droit au système de l’art. Mais surtout, la qualité formelle du travail est indispensable si celui-ci veut être une mise en cause forte de cette même perfection déployée par les grandes sociétés dans leur politique de communication, surtout lorsqu’elles intègrent l’art comme élément d’autorité sur les consciences.

Buhrlesque, réalisée en 1985, met en évidence les relations de la société suisse d’armement Oerlikon-Bührle et de son président, le collectionneur d’œuvres contemporaines et « fervent soutien du Kunsthaus de Zurich », avec un certain nombre de contextes de guerre dans le monde (voir texte ci-contre). Sur un autel en bois agrémenté, lors de la première présentation à Berne en 1985, d’une tête de Janus (le dieu romain dont les portes du temple restaient fermées en temps de paix et ouvertes en temps de guerre) et recouvert d’une nappe spécialement brodée de motifs d’armements et du nom de la société Oerlikon-Bührle, l’artiste a disposé deux chaussures de marque Bally, filiale d’Oerlikon-Bührle Holding AG dans lesquelles une bougie rouge et une bougie blanche ont été fixées avec leur propre cire : ce dispositif évoque des canons mais aussi une autre partie des activités du groupe en Afrique du Sud, à savoir la soudure, à travers son contrôle de la South African Oerlikon Electrodes. Au mur, une couverture du magazine Paratus de l’armée sud-africaine, évoque une marche en Suisse de militaires sud-africains en 1984. Le détournement des codes religieux est complet, l’art étant explicitement désigné comme un nouvel opium du peuple dont l’aura, ironiquement simulé par Hans Haacke dans la forme de retables dès le début des années quatre-vingt, n’est qu’un leurre : celui-ci disparaît, aussitôt perçu par le spectateur le caractère proprement scandaleux de cette entreprise qui confond les pires projets de violence et de mort avec les activités civiles destinées à l’élégance et à l’union des êtres.

Un exemple de son travail

Travail commandé, puis refusé par le musée Guggenheim de New York au moment de sa réception, Shapolsky real estate holding…, rassemble deux enjeux qui ont souvent trouvé leur place dans l’art de la fin du XXème siècle : l’engagement politique en art ; et l’artiste contemporain face au musée. Cette oeuvre de Hans Haacke, présentée dans le nouvel accrochage de la collection permanante du musée National d’art Moderne, nous incite à interroger l’idée d’un art engagé. L’oeuve est constituée d’un accrochage monumental, composé de trente-trois panneaux, comprenant 146 photographies noir et blanc d’architecture, représentant les façades d’immeubles de Harlem et du Middle East à New York ; 146 feuillets dactylographiés, détaillant les tractations du magnat de l’immobilier Harry Shapolsky, entre 1951 et 1971 ; 2 plans ; 6 tableaux de transactions ; 1 panneau dactylographié explicatif.
Les thèmes de la misère, de l’exclusion, des excès du capitalisme ou du rapport à l’immigré sont récurrents dans l’œuvre de Haacke. Mais un axe domine dans le travail de l’artiste : celui d’une bataille livrée contre les musées, institutions et non-dits. Shapolsky real estate holding…, rassemble ces deux caractéristiques avec l’usage du thème du logement pauvre aux mains de riches investisseurs, dans la périphérie de New York et la fronde lancée contre le Guggenheim. En parallèle à cette implication de l’artiste dans les affaires de la cité, il faut noter l’existence d’une production très différente, basée sur l’immatériel et le diaphane.

Quel est le champ d’action de Haacke ?

Le musée : il est omniprésent dans l’œuvre de Haacke : c’est le contexte prévu a priori par l’artiste. La stratégie de dénonciation est très précise : Haacke frappe “là où çà fait mal”, cite les noms, les entreprises etc. Il y a du Canard Enchaîné dans la détermination et la méthode… Mais Haacke prend-il part au réel? Entre-t-il en connexion directe avec la vie, avec les affaires de la cité comme peut le faire le journaliste d’investigation? Si montrer, faire le constat de ce qui est caché ou non dit entretient une influence sur le réel, alors l’art de Haacke est engagé dans le réel. Mais où sont les vagues en dehors des bureaux du Guggenheim? L’effet tangible de l’art de Haacke semble limité. Mais comment en serait-il autrement sans projet politique? La révolte de l’auteur est certaine, mais son action demeure strictement artistique. Haacke tente ce grand écart entre le domaine de l’utile, du pragmatique qu’est celui de la cité, avec le monde in-utile des idées et des formes de l’art. C’est certainement cette arrogance qui fait la saveur de ses œuvres, ambitieuses et vaines d’avance.