AKAJI MARO
아카 지 마로
אקאג ‘י מארו
Dairakuda
Symphonie M
source: critiphotodansee-monsite
Fondateur de la compagnie Dairakudakan en 1972, Akaji Maro est un des pionniers de la danse butô qu’il a étudiée auprès de Tatsumi Hijikata. Aussi ne s’étonnera t’on pas qu’il privilégie le grotesque et le spectaculaire dans ses créations. Moins connu en Europe qu’Ushio Amagatsu, Carlotta Ikeda ou Ko Murobushi qui ont fait à une certaine époque partie de sa compagnie, Akaji Maro n’en a pas moins joué un rôle déterminant dans la connaissance et la diffusion de cet art en occident. A l’instar de son maître, ses thèmes de prédilection sont bien sûr, la vie et la mort, le passage dans l’au delà et la résurrection, concepts que l’on va retrouver dans Symphonie M, suite de cinq soli inspirés du Livre des morts tibétain, qu’il interprète lui-même, entouré des 14 danseurs de sa compagnie. Une pièce non dénuée d’une certaine beauté plastique mais qui s’oppose cependant aux œuvres mirifiques et raffinées d’un Amagatsu ou d’un Ohno. D’entrée de jeu en effet, le spectateur est plongé dans un univers lugubre qui laisse exhaler un parfum de mort. Côté cour, une vieille femme, de noir vêtue, les cheveux hirsutes, fait ondoyer avec beaucoup de légèreté et de grâce ses bras et ses mains, à l’instar d’un oiseau ou d’un papillon en quête d’une provende salvatrice. Mais bientôt, des signes de faiblesse l’étreignent, s’accentuent et la conduisent à la mort. Sous ses traits pourtant impassibles se lit une interrogation puis une frayeur, laquelle, peu à peu, laisse place au fatalisme puis à l’abandon, sous les accents déchirants de quelques pages de la 5ème symphonie de Mahler. Surgissent alors de la coulisse quatre personnages en redingote et chapeau melon qui se mettent en devoir de lui ôter sa dépouille pour la revêtir d’une robe écarlate, laquelle va lui permettre de ressusciter dans un autre univers après en avoir été jugée digne. Une séquence d’une grande sobriété, tout à fait conforme à l’esprit du butô traditionnel dans une mise en scène simple, parlante, alliant butô et théâtre, ce qui ne nous étonnera pas, Akaji ayant été versé dans le théâtre avant de faire la connaissance d’Hijikata. La scène suivante retrouve ce même personnage entouré de quatre lucioles, elfes gracieux le guidant vers une sorte d’autel cerné de miroirs démultipliant son image, douchée par une cascade de sable descendant du ciel, tandis que des “larves” humaines batifolent à ses pieds. C’est théâtral, grandiose et diabolique, volontairement grotesque. La suite s’avèrera tout aussi démoniaque, mettant en scène Akaji Maro vêtu d’une robe de bure, une énorme fleur rouge dans ses cheveux (un hommage à Kazuo Ohno ?) au milieu de six miliciens nus, un fouet à la main qui vont tenter de se rebeller contre leur maître. Leur corps est partagé symétriquement longitudinalement en deux par une cordelette rouge qui leur descend jusqu’aux chevilles. C’est esthétiquement très beau mais l’on ne peut s’empêcher de penser à tous ces esclaves qui sont morts, roués de coups, pour avoir osé tenir tête à leur maître. La suite, volontairement grandiloquente, fera l’éloge de la puissance et de la lumière, privilégiant le spectaculaire au signifiant. Une œuvre qui fascine et dérange tout à la fois, fruit d’une imagination totalement débridée mais qui, cependant, manque un peu de magie et de profondeur, Akaji Maro se révélant en outre un peu trop cabotin dans certains de ses rôles.
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source: dansercanalhistorique
Depuis 1972, la compagnie Dairakudakan a largement contribué à la renommée internationale du butô avec ses créations baroques et spectaculaires où le grotesque côtoie le sublime.
Après avoir présenté Virus et Crazy Camel au Festival Montpellier Danse, Dairakudakan revient avec deux nouvelles pièces à la MCJP : Oublie tout, et souviens-toi et Symphonie M.
Oublie tout, et souviens-toi est une pièce chorégraphiée par Takuya Muramatsu, un des plus anciens danseurs de la compagnie. Nous aurons également le plaisir de voir sur scène Maro Akaji, le leader charismatique de Dairakudakan, dans Symphonie M. Une pièce qui nous permettra de savourer les solos de ce grand maître de 70 ans dansés sur la 5e symphonie de Mahler, entouré de danseurs qui formeront une sorte de chœur.
Oublie tout et souviens-toi est créé par Takuya Muramatsu sous la direction artistique d’Akaji Maro. Membre de Dairakudakan depuis 19 ans, Takuya Muramatsu joue un peu le rôle du « grand-frère » des danseurs masculins de la troupe. En 2009, il avait médusé le public de la MCJP avec Dobu, pièce crépusculaire à l’humour cruel. Oublie tout, et souviens-toi est sa toute dernière création. Comme pour sa précédente pièce, il en a confié l’interprétation aux danseurs masculins de la compagnie. Il nous fait entrer en lui et nous entraîne à l’intérieur de son cerveau tout en se demandant ce que sont la mémoire et la vie. La seconde signée Akaji Maro. s’intitule Symphonie M. C’est une pièce extrêmement proche du solo. Il l’a conçue en s’inspirant du « Livre des morts tibétain ». Ce texte du bouddhisme tibétain décrit les états de conscience et les perceptions se succédant pendant la période qui s’étend de la mort à la renaissance. Il danse cet état post-mortem sur la Symphonie n° 5 de Mahler entouré de danseurs de sa compagnie, et nous laisse libre dans notre propre interprétation.
Dairakudakan, qui signifie « Le vaisseau du chameau » est l’une des premières compagnies à prendre la suite de Tatsumi Hijikata et Kazuo Ohno, pères fondateurs du butô.Les spectacles de Dairakudakan sont souvent qualifiés de «rabelaisiens ». Les excès en tous genres mènent ici la danse, et les contraires, loin de s’affronter, s’allient : le beau côtoie le laid, le rire éclate au coeur du monstrueux. Ils ont également un côté « brechtien » du fait de leur forte relation avec la théâtralité.
Origines du Butô
Danseurs, chorégraphes, formateurs Tatsumi Hijikata et Kazuo Ôno sont à l’origine d’une lignée d’artistes se réclamant du butô mais très singuliers, chacun d’entre eux s’inspirant de tel ou tel aspect du butô. Car cette « danse des ténèbres » selon l’expression consacrée se nourrit de chaque individu, de sa gestuelle personnelle, de sa quête existentielle. Les exercices de butô n’imposent nul modèle reproductible, nulle technique particulière, mais incite les danseurs à fouiller leur imaginaire, à renforcer leur endurance, à intensifier leur énergie. Le danseur de butô ne fait rien, il est. Plus qu’un enseignement, c’est une initiation sur le mode maître disciple, souvent violente, éduquant le corps à la dure (jeûne, immersion dans l’eau glacée, stations pénibles immobiles…) pour effacer l’Ego. Il s’agit tout autant de modifier sa perception interne du corps que son rapport au cosmos ou à la société. Rien de tout cela ne permettant de transmettre un académisme ou une école particulière, seuls subsistent quelques signes communs : pieds en dedans, yeux révulsés, corps nus blanchis, crânes rasés, postures fœtales, rythme alenti En allant à l’encontre de la recherche d’esthétisme comme finalité, il répond au souhait de montrer la fragilité et la complexité de l’être, de briser les tabous et de se frotter à la mort, à la laideur, au grotesque ou encore d’affronter les peurs originelles. Cette danse valorise la spontanéité ou la liberté de mouvements, cherchant ainsi à désaliéner le corps socialement conditionné.
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source: lucywho
Akaji Maro (麿 赤児 Maro Akaji?, born February 23, 1943) is a Japanese actor, Butoka,[1] and theater director. He was born in Sakurai, Nara and is the founder of Dairakudakan. One of his sons is the film director Tatsushi Ōmori; another is the actor Nao Ōmori.
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source: webliojp
麿 赤兒(まろ あかじ、1943年2月23日 – )は、日本の俳優、舞踏家、演出家。奈良県桜井市育ち。石川県金沢市生まれ、本名は大森 宏. 1歳の時、父親が太平洋戦争で戦死。また母親が精神を病んだため小学5年生の時に奈良県三輪山麓に住むおじ夫婦に預けられる。奈良県立畝傍高等学校卒業、早稲田大学文学部哲学科中退。山本安英に共感して劇団『ぶどうの会』に参加するが、劇団上部の政治的な議論に嫌気がさして劇団を離れる。 1964年頃から3年に渡って舞踏家土方巽のところに転がりんで生活していたこともあったという。
1964年に唐十郎の劇団「状況劇場」設立に参画して活動するが1970年に退団[2]。1972年には自ら大駱駝艦を旗揚げ、主宰する。海外公演も積極的に行い、舞踏を「BUTOH」として広めている。 1974年、1987年、1996年、1999年、2008年に舞踊評論家協会賞を、2006年に文化庁長官表彰を受賞。日本アウトドアジャーナリスト協会顧問、安藤百福記念 自然体験活動指導者養成センター客員教授も務める。映画監督・大森立嗣は長男、俳優・大森南朋は次男。芸名「赤兒」の由来については、「寒い冬の日に便所で尻を拭いたら、切れ痔で紙が真っ赤っかだった。それを見てつけた」と述べている。本人は「赤兒」という芸名から「赤字」を連想させる為にスポンサーの付くテレビドラマからお声が掛からないと、本気か冗談か判らない事を言っている。また、それ故「青兒」と名乗る事もあったという。[要出典]
所属は、大駱駝艦のプロダクションであるキャメルアーツ。
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source: japonartesescenicas
En 1964 Akaji MARO cofundó “Jyokyo Gekijo” junto con el famoso actor y director japonés Juro Kara fuertemente influenciados por Tatsumi Hijikata, uno de los pioneros de Butoh. En las producciones, MARO fue reconocido como un actor que incorporó la teoría del “físico privilegiado” de Kara con su propia aproximacion considerada como espectacular. MARO se convirtío entonces en fuente de inspiración para muchos artistas de la época.
En 1972 fundó la compañía de danza Butoh “Dairakudakan”, incorporando sus espectaculares técnicas teatrales en las piezas de Butoh. Una de sus enzeñanzas básicas, “Tempu – Tenshiki” (‘nacer en el mundo es ya de por si tener un gran talento’) se hizo controversial no solo en Japón sino también en el exterior luego de sus impactantes presentaciones en numerosos festivales de danza en Francia y en los Estados Unidos en los años 80. Desde entonces la danza Butoh ha tenido una fuerte influencia en la danza a nivel internacional. MARO se ha atrevido a propasar las fronteras de diversas formas de arte como actor, pero también como bailarín, coreógrafo y director.
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source: automne-en-normandie
Né en 1943 dans la région de Nara, Akaji Maro s’installe à Tokyo au début des années soixante pour suivre des études de théâtre à l’université de Waseda. Acteur underground, il participe en 1964 à la création de la compagnie Jokyo-Gekijo avec le comédien et metteur en scène japonais Juro Kara. Il étudie ensuite la danse butô auprès du maître Tatsumi Hijikata. En 1972, il fonde sa compagnie Dairakudakan, dans laquelle évoluent Ushio Amagatsu, Carlotta Ikeda ou encore Ko Murobushi. En parallèle, il s’illustre en tant qu’acteur dans des séries télévisées et au cinéma notamment aux côtés des réalisateurs Takeshi Kitano et Quentin Tarantino (Kill Bill). Il reçoit le prix de la Japan Dance Critics Association en 1974, 1987, 1996, 1999 et 2008. En 2012, il célèbre le quarantième anniversaire de sa compagnie, à l’occasion duquel il crée Virus. Cette pièce est présentée, avec Crazy Camel, en juin dernier à l’occasion du festival Montpellier Danse.
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source: prodartbr
Nasceu em Nara, em 1943. Após atuar com o Budou no Kai, dirigido por Yasue Yamamoto,estudou com Tatsumi Hijikata, um dos pioneiros do Butô. E em 1964, fundou oJyokyo Gekijyo com o renomado ator e director japonês Juro Kara, sob forteinfluência de Hijikata. Em suas produções, Maro era conhecido como o ator que personificoua “privilegiada teoria física” de Kara, e que com sua espetacular abordagem deatuação inspirou muitos artistas cênicos durante as décadas de 1960 e 1970. Noano de 1972, Maro fundou a Dairakudakan, onde explorou sua espetacular técnicade atuação nas peças de dança Butô. Um de seus ensinamentos básicos, Tempu-Tenshiki,foi considerado polêmico não somente no Japão mas também em outros países, apósa chocante estreia em numerosos festivais de dança na França e nos EstadosUnidos, na década de 1980. Desde então, o Butô tem influenciado o cenáriointernacional de dança. Maro aplica o lema Ichinin-Ippa (“um dançarino, umaescola” – é a ideia de que cada indivíduo deve expressar/criar o seu própriorepertório de movimentos) e tem incentivado várias companhias de Butô edançarinos, como o Ushio Amagatsu do Sankai Juku e Ko Murobushi. Atualmente, Maroestá fixado no estúdio Kochuten, em Kichijoji, Tóquio, onde apoia vários gruposde Butô, enquanto apresenta as performances da Dairakudakan e Tempu-Tenshiki,assim como do Kochuten. Maro se desafia a atravessar diferentes fronteiras daarte como ator, dançarino e diretor/coreógrafo. Estrelou em maravilhosos filmesindependentes como Yumeji (Yumeji), Tsuki wa Dotchi ni Deteiru (De que Ladofica a Lua?), Kikujiro no Natsu (Verão Feliz), Kill Bill (Kill Bill). Tem sidopioneiro, como ator, ao participar de obras como La Marie-Vison(Kegawa no Marie), peça de teatro, e Tange Sazen,conhecida série de TV. Como artista de Butô, atuouno Festival Americano de Dança, em julho de2008, e no FestivalInternacional de Cervantino, no México, em 2010.Em 2011, aniversário de 39 anos daDairakudakan, uma nova produçãoserá apresentada. Maro recebeu o Prêmiodo Comissário da Agência para AssuntosCulturais do governojaponês, em 2006.