Wolf Ka
Man in |e|space.mov
source: vimeo
Wolf Ka, multimedia artist, lives and works in Paris. He studied art history, psychology, theater, and digital design in Berlin and Paris. He founded his company “res publica” in 1996 and signed as artistic director 8 creations (Sexes, Enjeux, Man in |e|space.exe, Moving by numbers …). He also teaches digital and performing arts.
The central concept of his work is the scenic device, which design a specific arrangement of technologies that creates a scene of representation in order to enhance a unique relationship between performer, audience and space. Thus devices are questioning the relation between men and technologies.
The performances are the results of a collaborative research with dancers, architects, engineers, artists, musicians, programmers … They are formalized through a graphical and abstract approach: corps_graphics.
The creations have been invited in many international festivals: Festival Via, (Belgium), Villette Numérique (France), Urban Lab, (Germany), File (Brazil), 404 (Argentina), Elektra Festival, (Canada) New Territories, (Scotland), LIFE (Italy) etc.
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source: nouveauxmediasnet
Entre art et science
Les technologies numériques favorisent le décloisonnement entre les pratiques scientifiques et artistiques qui, pourtant, leur préexistait. On remarque en effet que, à la fin du XIXe siècle, le physiologiste Etienne-Jules Marey et le photographe Eadweard Muybridge partageaient, à travers leur expérimentation de la chronophotographie, un égal intérêt pour la décomposition du mouvement. Leurs recherches ont notamment influencé celles de l’artiste chorégraphe Oscar Schlemmer pendant les années vingt. Ces multiples approches, qui examinent les rapports entre le corps et l’espace dans le temps, sont à l’origine de la performance interdisciplinaire “Man in Electronic Space” issue d’une collaboration entre la compagnie de danse Res Publica et le laboratoire d’architecture et d’urbanisme LAb[au]. Les dispositifs électroluminescents équipant les danseuses permettent, selon Wolf K, de « réduire le corps à des paramètres de mouvement ». Les corps des danseuses disparaissent, en effet, au profit de quelques traits de lumière qui, capturés par les caméras, recomposés par les machines, participent à l’élaboration d’un l’espace tridimensionnel vidéo projeté. L’espace scénique, ainsi que la chorégraphie des danseuses, sont ainsi augmentés par l’image. Quant aux spectateurs, invités à se déplacer entre les quatre écrans disposés sur la scène, ils sont placés en situation d’immersion. Tout, ici, n’est que lumière. Les lignes qui composent l’espace projeté, parfois réduites à l’état de traces éphémères évoquant le phénomène de la persistance rétinienne, se juxtaposent à celles que dessinent les danseuses dans le temps de leurs déplacements dans l’espace. Toutes ces lignes se mêlent, s’entremêlent… La performance s’inscrit dans un temps qui, parfois, semble se ralentir, se figer, s’accélérer, mais procède aussi d’une relative désynchronisation entre les mouvements des corps réels et ceux traités par les machines. Des informations de mouvement semblent disparaîtrent au profit de celles qui sont augmentées de leur persistance. Tout se passe entre le mouvement et ses multiples représentations au sein de l’espace interstitiel d’un temps modifié.