YANN MARUSSICH
LES AVIATEURS
source: yannmarussichch
Quel lien faites vous entre des aviateurs et des danseurs ? A part nous faire rêver à travers la découverte d’espaces inaccessibles? Et bien il y a bien un terrain commun : celui de la “musique”. Non pas une musique sonore, mais une musique du corps. “La musique” est une forme chorégraphique de l’aviateur essentielle pour son vol de démonstration. C’est en fait la préparation “à vide” et au sol; les aviateurs sont assis les yeux fermés et concentrés sur le déroulement du vol. Véritable chorégraphie – Quelque chose qui s’écrit avec le corps. Qui s’écrit dans le corps aussi. Pour l’aviateur, c’est en quelque sorte sa feuille de route qui s’inscrit à force de répéter la “musique” dans le corps, et qui est vitale pour lui. Une erreur de 20 cm ou d’une seconde lui serait fatale. Pensée et corps doivent faire UN dans le ballet aérien. La mort ici, c’est la séparation entre la pensée et le corps. Pour le danseur, tout mouvement, qu’il soit initialement utilitaire ou complètement abstrait, est une matière presque abstraite à travers laquelle il va forger une nouvelle signification, souvent invisible. Cette signification peut être d’ordre poétique, d’ordre symbolique ou/et d’ordre personnel. A travers les mêmes mouvements, chacun va nous emmener dans de nouveaux mondes, bien différents et bien semblables à la fois.
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source: yannmarussichch
Which link do you see between pilots and dancers? Except make us dream through spaces we cannot reach? Well there is one common field: this is the “music”. Not a music sound but a music of the body. “The music” is a form of choreography that pilots use essentially for their demonstration flights. It’s an “empty” presentation on the ground; pilots are sat, eyes closed and concentrated on the future flight they gonna realize. Real choreography – Something which writes itself with the body. Which writes itself in the body also. For the pilot, it’s a sort of infosheet which is recorded more and more when he repets the “music” inside the body, and it is vital for him. One mistake of 20cm or from one second could be a disaster. Body and mind have to be ONE in the aerial ballet. The death here, this is the separation between the thought and the body. For the dancer, each movement, initially utilitarian or completely abstract, is a material almost abstract where the dancer built a new signification, often unreadable. This signification can be poetic, symbolic or/and personal. Through the same movements, each interpreter will bring us in new worlds, different and similar in the same time.
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source: yannmarussichch
Born in 1966, Yann Marussich, a unique character of the contemporary dance, delivers performances which have a true impact on the audience: « scraped, disturbing, provocative, authentic ». Since 1989, he signed a score of performances and choreographies diffused all over Europe and the World. From 1993 to 2000 he evolves in the field of artistic programation asdirector of the « Théâtre de l’Usine » (Geneva) where he programs almost exclusively contemporary dance and more specifically new
forms of expression. He is the founder of the ADC Studio (Geneva) created in 1993.
In 2001, Yann Marussich choreographs Bleu Provisoire, his first totally motionless piece. Since then, he is sinking into introspection and the control of stillness meanwhile confronting his body to diverse solicitations, or even agressions. That is where the poetic space of the performer is located, in an often violent contrast between what his body is undergoing and an absolute impassivity.
Today, he is moving towards solo performance and Body-art in its poetic aspect. His last performances which he considers as a fullfledged style have been presented in many festivals in Switzerland and abroad. « Autoportrait dans une fourmilière » [2003], « Morsure » [2004], « Traversée » [2004], « Blessure » [2005] and « Soif » [2006], «Bleu Remix», «Nuit de Verre» [2007], «Brisures», «Ex-Pression» [2009] and «Bain Brisé» [2010]. «L’Arbre aux Clous», «L’Oeuf du serpent» and «Glassed» [2011] a collaboration with Carter Tutti, one of the pioneer of industrial music. «Crash!» and «Hyphos» with students of the Geneva University of Art and Design [2012] and Rideau! [2014]. In December 2015, a retrospective of the work of Yann Marussich will be programmed at BAC – Le Commun in Geneva with the support of FMAC.
In 2008, he won the Ars Electronica price in the category Hybrid Art with the performance Bleu Remix. He was an associate artist at the Grütli Theater for the 2010-2011 season. Since 2011, Yann Marussich is supported by the Department of Culture and the Municipal Fund for Contemporary Art (FMAC) of the City of Geneva
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source: yannmarussichch
Né en 1966, Yann Marussich est un personnage à part dans la danse contemporaine et la performance. «Ecorché, déroutant, provocant, authentique», il nous livre des performances dont on ne ressort pas tout à fait indemne. Depuis 1989, il a signé une trentaine de performances et de chorégraphies diffusées dans toute l’Europe, en Amérique du Sud et en Asie. De 1993 à 2000, il évolue parallèlement dans le domaine de la programmation artistique en tant que directeur du Théâtre de l’Usine (Genève) où il programme presque exclusivement de la danse contemporaine et plus spécifiquement des nouvelles formes d’expression. Il a également été le fondateur de l’ADC Studio (Genève) crée en 1993. Aujourd’hui, il se consacre exclusivement à la performance.
En 2001, Yann Marussich signe Bleu Provisoire, sa première pièce totalement immobile. Depuis, il s’enfonce dans l’introspection et la maîtrise de l’immobilité tout en confrontant son corps à diverses sollicitations, voire agressions: c’est là que se situe l’espace poétique du performeur, dans un contraste souvent violent entre ce que son corps subit et une impassibilité absolue d’où transparait une grande quiétude. Son champ d’exploration se situe entre le body art et le bio art.
Ses dernières pièces sont des performances solos, qu’il considère comme un genre à part entière. Rideau! (2014), Crash (2012), Hyphos (2012), Glassed (2011), L’Arbre aux clous (2011), L’oeuf du serpent (2011), Bain brisé (2010), Ex-pression (2009), Brisures (2009), Bleu Remix (2007), Nuit de Verre (2007), Soif (2006), Blessure (2005), Traversée (2004), Autoportrait dans une fourmilière (2003), Morsures (2004), et bien d’autres encore, ont été présentées dans de nombreux lieux, festivals en Suisse et à l’étranger. En décembre 2015, une rétrospective du travail de Yann Marussich sera programmée au BAC – Le Commun à Genève avec le soutien du FMAC.
En 2008, il reçoit le prix Ars Electronica dans la catégorie Hybrid Art avec la performance Bleu Remix. Yann Marussich a été artiste associé au Théâtre du Grütli pour la saison 2010-2011. Depuis 2011, Yann Marussich est conventionné par le Département de la culture et le Fonds d’Art Contemporain (FMAC) de la Ville de Genève.