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PATRICK TRESSET

Étude humaine #1
L’installation interactive Human Study #1 de Patrick Tresset se compose de trois robots dessinateurs. Les visiteurs peuvent s’asseoir comme des modèles pour être visuellement enregistrés et représentés par les trois machines. Chacun des trois robots dessine dans son propre style et manie le stylo d’une manière différente. A côté du bras de dessin, chaque robot est équipé d’une caméra mobile. Ils les utilisent pour observer alternativement le modèle et le dessin résultant. Tresset n’est pas intéressé à utiliser les robots pour simuler un style de dessin humain. Il examine plutôt les différences entre l’exécution humaine et robotique. Tresset décrit les capacités de ses machines comme « non intelligentes ». Ils donnent seulement l’impression d’agir de leur propre gré. Ils font preuve d’un comportement humain, mais basé sur un programme ne stipulant qu’un ensemble restreint d’actions.

Claire Malrieux

Climat General College des Bernardins
Se référant à l’« Hypothèse Gaïa » de James Lovelock, Malrieux transforme la figure de Gaïa en une machine climatique autonome qui affiche un espace dynamique et organique, construit selon des flux de données empruntés aux principaux modèles climatiques prédictifs. A travers différents scénarios programmatiques, l’artiste met en évidence l’influence de l’homme sur son environnement, un environnement en perpétuelle mutation dont la fin ne peut être programmée. Car si l’entrée dans l’anthropocène marque la fin d’une Terre en extension, elle marque surtout le début d’autre chose : une situation différente dans le temps et dans l’espace. Un espace où le décor est en mouvance et dans lequel l’histoire humaine s’adapte et évolue.
L’usage simultané du dessin et des algorithmes permet de visualiser des interactions et des causes à effets habituellement invisibles, de les décoder et d’en interroger les enjeux.

Rainer Gross

Abbeye de Noirlac
Ces installations sont avant tout des « sculptures ». En tant qu’objets, elles se découvrent tout d’abord à travers le prisme des sens, c’est-à-dire que leur perception dépend de la sensibilité de chacun face à leur tridimensionnalité et leur présence plastique, leur tactilité et qualité graphique, en tant que « dessin dans l’espace ». En même temps, le langage des formes retenues peut aussi renvoyer de façon discrète à un autre niveau de lecture, à savoir la représentation du caractère éphémère et instable de toute chose et de la futilité des actions humaines.

Scenocosme

Matieres Sensibles
file festival 

Matières sensibles est une série de sculptures réalisées à partir de feuilles de placage de bois très fines et délicates. Ces feuilles de bois possèdent des zones tactiles sonores distinctes qui suivent les veines naturelles du bois. Nos recherches nous ont permis de développer un processus artistique et technique invisible et délicat. Ce travail minutieux nous donne ainsi la possibilité de composer une partition sonore sensible qui se révèle au contact des différents dessins du bois. Nous avons inventé ce procédé de Bio hacking que nous nommons “marqueterie interactive”.Nos sculptures de bois produisent des sons lorsque que les spectateurs les frôlent. Elles frémissent, ronronnent, crissent… émettent des timbres sonores variés. Nous utilisons ici les sons pour stimuler un comportement gestuel et haptique.Ces sculptures de bois proposent une relation intime et sensorielle entre le bois et le corps du spectateur en révélant une mémoire sonore au contact physique de la matière.Depuis plusieurs années, nous inventons des oeuvres interactives qui mettent en scène les éléments naturels et les corps des spectateurs. Dans cette œuvre, nous utilisons le bois comme une surface interactive sensible. En interprétant cette sensorialité nous rappelons que notre environnement est fait non pas de choses inertes, mais vivantes, réactives. L’énergie électrostatique du corps humain est l’élément déclencheur de cette œuvre. Les zones interactives suivent exactement les veines du bois.
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