source: paris-art

Auteurs et sujets de leurs oeuvres, les images de Butz & Fouque sont le reflet chorégraphié des lieux que ce duo d’artistes traversent.

Elles y investissent des décors plastiquement séduisants, dans des poses symétriques. L’érotisme ambigu de leur corps et leur fausse gémellité omniprésente sont autant de techniques de mise en abîme de la question de l’identité.

Par la mise en scène de leurs corps de manière sensuelle, provocante, ludique, s’inspirant de l’univers du cabaret comme de celui du cirque ou de la mode, elles nous révèlent leur univers qui fait se côtoyer théâtralisation dramatique et burlesque.

Dans les cabines de La Piscine Musée d’Art et d’Industrie André Diligent, le duo présentera un travail plus en lien avec le textile.
 À l’occasion de cette exposition, vous pourrez découvrir ou redécouvrir Fumetti, premier livre d’artiste de Butz&Fouque, édité en 2009, et présenté à la librairie Bookstorming à l’occasion de la Force De L’Art 02, triennale d’art contemporain présentant la scène française (Grand Palais, Paris).

Ce livre est une suite d’images. Un cul, un con et quelques grammes de frivolité. Lingerie sexy,accroches regards, lapsus de corps pour nous dire une vérité mensongère, une nudité déguisée,une identité effilochée. Ballons, bouées, cerceaux multicolores et gentil “cocodrille” gonflable,entre théâtralisation dramatique, érotique et burlesque, le ton est néanmoins donné.

Fraîcheur et naïveté increvables pointent à nouveau le bout de leur nez sur un terrain de jeu où se sont déjà déployées quelques une des obsessions de ce duo d’artistes, qui après s’être mis en scène dans différents lieux a construit au fil de ce dédale d’images d’étranges narrations.

Des narrations en formes de tableaux ou de petits théâtres visuels conçus tantôt sur un principe d’apparition/disparition des corps, travestis et traversés par leur environnement, tantôt sur un mode schizophrénique d’un nouvel “usage” de soi et de l’Autre qui en disait déjà long sur la volonté de ces artistes de travailler à une autre présence des corps.
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source: lopiloupwordpress

Après le rock énervé de WU LYF, je voulais reprendre un peu d’activité tout en douceur et en silence en vous présentant deux photographes de talent, Butz et Fouque, duo féminin dont je suis plutôt fan.

La quasi totalité de leurs photos ont pour modèle elles-même, tantôt déguisées, tantôt colorées, tantôt entourées d’accessoires plus ou moins farfelus … Leur gros avantage, qui n’est d’ailleurs pas toujours celui des photographes, c’est qu’elles passent aussi bien derrière que devant l’objectif, assurant un résultat gracieux et personnel.

La première chose qui m’a marqué et plu chez elle, c’est la présence sur certains clichés du déclencheur de l’appareil photo ainsi que du câble qui les relie. Malheureusement, on ne peut pas le voir sur les photos qui accompagnent cet article, les plus curieux sauront sûrement les trouver au détour d’un exposition ou d’un vernissage.
C’était pour moi la petite touche qui rappelait qu’il n’y avait plus personne derrière l’appareil et que tout se passait devant. Comme une invitation à ne pas se poser la question “Comment” et de plutôt se concentrer sur le “Quoi”.

Le travail réalisé est souvent intrigant, on se demande qui est Butz, qui est Fouque, et même quand on le sait, on ne le sait plus. Peut-être soeurs, même soeurs jumelles, y’a-t-il un miroir quelque part ?
Mes clichés préférés sont peut-être même ceux où les corps des deux photographes s’entremêlent au point de se demander à qui est ce bras … à qui est cette jambe … y’a-t-il une troisième personne ?

Pour conclure sur ce duo, je vous dirai que leur réalisation vaut vraiment le coup d’oeil et que si jamais l’un de vous arrive à me trouver un moyen de savoir sans me tromper à chaque fois qui est Butz et qui est Fouque, je lui offrirai, en ces beaux jours de printemps, un petit bière bien de chez moi !