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Ceal Floyer

Overgrowth

Ceal Floyer    Overgrowth

source: lissongallery

Ceal Floyer was born in Pakistan in 1968 and lives and works in Berlin. She completed a BFA at Goldsmiths College, London (1994). Solo exhibitions include Kolnischer Kunstverein (2013), DHC/ART Foundation for Contemporary Art, Montreal (2011), Museum of Contemporary Art North Miami (MOCA), (2010), Palais de Tokyo, Paris (2009), KW Institute for Contemporary Art Berlin (2009) and MADRE, Museo d’Arte Contemporanea Donna Regina, Naples, Italy (2008). Among many group exhibitions, she recently participated in the Guangzhou Triennial, Guangdong and documenta 13, Kassel, Germany (both 2012). She won the Preis der Nationalgalerie Fur Junge Kunst, Hamburger Bahnhof, Berlin (2007) and the Nam June Paik Award, North Rhine-Westphalia, Germany (2009).
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source: contemporaryartdaily

La Berlinoise Ceal Floyer fait un art conceptuel où l’humour a sa place. Une expo où l’artiste aurait dû procéder à une sélection plus sévère.
Voici une oeuvre inégale. Parfois elle se limite au clin d’oeil, parfois elle se révèle intelligente.

Née au Pakistan, élevée à Londres, Ceal Floyer a été formée (en 1994) au célèbre Goldsmiths College, qui a produit beaucoup d’artistes très à la mode, pas si novateurs et souvent superficiels: Damien Hirst, Sam Taylor-Wood, Sarah Lucas, Liam Gillick, Gary Hume, Fiona Rae… Et nous pourrions continuer pendant longtemps la liste de ces créateurs faciles à comprendre, faisant dans le cliché, formés par cette école à la réputation surfaite.
Floyer, quant à elle, travaille maintenant à Berlin et est représentée par la célèbre Lisson Gallery de Londres, qui défend des artistes aussi importants que Santiago Sierra, Anish Kapoor, Rodney Graham… Elle est une habituée de nos institutions canadiennes, ayant eu un solo à la Contemporary Art Gallery de Vancouver (2005) et à la Power Plant de Toronto (2006).

Son oeuvre s’inspire de l’art conceptuel qui depuis Marcel Duchamp sait allier réflexion sur le monde et humour décapant. Parfois Floyer fait mouche, comme avec cette pièce intitulée Monochrome Till Receipt (White), qui n’est pas un énième tableau abstrait produit par la modernité. Il s’agit de la facture d’une épicerie où n’ont été achetés que des produits de couleur blanche: farine, riz basmati, mayonnaise, sucre… Une manière de ramener l’art abstrait à la réalité de la vie? Propos pas si nouveau, mais très efficace. Tout aussi réussie est Things, oeuvre composée de haut-parleurs qui ne font entendre qu’un morceau d’une sélection de chansons populaires, soit le passage où le mot “thing” est chanté. OEuvre où il n’y a presque rien à voir et où l’objet est à la fois très présent et se dérobe…

Cette démarche rate cependant sa cible avec Overgrowth, simple projection agrandie de la diapositive d’un bonsaï, simple inversion de taille avec un petit propos. Tout aussi banale nous semble être cette photo d’un verre à moitié rempli d’eau. Dans une salle elle a pour titre Half Full, dans une autre elle s’intitule Half Empty… Simple illustration d’une expression populaire. Voilà une oeuvre qui joue souvent avec un principe aimé et connu de tous: le trompe-l’oeil, qui depuis des siècles nous montre des éléments qui semblent bien réels, tout en laissant des indices pour nous faire prendre conscience du subterfuge.
Une expo à moitié pleine ou à moitié vide (selon le point de vue).