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FLORIAN MERMIN

source: florianmerminblogspot
L ‘intégralité de mon travail concerne le corps mis
en relation avec une architecture ou un espace.
Cette démarche m’a conduit à mettre en scène des fragments corporels en situation avec l’espace ou à m’intéresser aux ameublements et aux objets qui constituent un intérieur ménager.
D’abord la chambre et les lieux d’habitation ont
abrité le théâtre d’interventions artistiques. En effet je me voue à d’étranges pratiques dictées par ma biographie: je dissèque mon lit jusqu’à montrer son squelette, occulte ma fenêtre d’appartement à la manière d’une grille…, et envisage de plus en plus le corps en interaction avec le mobilier, l’espace de vie ; son intimité… Je n’ai jamais eu d’animaux de compagnie, à par des papillons, je n’ai eu ni chat, ni chien, ni perroquet… A partir de cette absence je me demande alors si parfois je ne m’identifie pas à cette animalité longtemps désirée.
A la manière d’une bête peureuse qui sort de sa
cage pour la première fois j’essaie d’appréhender l’espace
tout en le découvrant, le parcourant…Je renifle tout!
Sols, murs, portes… tant d’éléments physiques qui me
rappellent des histoires…
Ce sont les émotions et les sensations qui inspirent
et déclenchent mon travail…
Aussi depuis mes premières recherches je pense
le corps comme un territoire à explorer, sa surface, son
intérieur sont des prétextes à la mise en forme de fictions,ou de réalités organiques. Alors des souvenirs d’enfance, des habitudes familiales ou bien un simple moment marquant donnent lieu à des réponses matérielles.
Souvent fragment, le corps me permet d’évoquer des thèmes universels comme la fragilité, la violence ou encore la mémoire…
Florian Mermin, 2012