KIRILL UKOLOV
Haut les coeurs
source: highlike
Image: Haut les coeurs 2013 Red stair carpet, metal 140×310×160.
Photographe: Kirill Ukolov
.
.
.
.
.
.
.
source: kirillukolov
« Haut les cœurs », la nouvelle installation pour l’espace du NeufCube consiste en la présentation d’un tapis formant des marches d’escalier utilisé dans les administrations, les lieux de pouvoir, les palais, les hôtels…
On protège les marches de l’usure, on évite le bruit.
Ce tapis repose sur une structure en fines tiges de fer soudé, reliée par des fils de fer. Une installation très légère et que le poids du tapis fait souffrir. Les tiges, pattes d’oiseaux fragiles, ploient légèrement. Le tapis de face fait illusion, vue de côté, on est dans une tout autre image, les marches ne sont plus horizontales, mais tombent en creux, en vagues successives de différentes tailles, elles forment de grandes poches.
Lorsqu’on arrive à la mairie, on emprunte un escalier recouvert d’un tapis similaire. Cet escalier nous mène au NeufCube à l’entrée de la salle, on découvre l’œuvre en face de nous.
La dernière « marche » de la sculpture bute contre un mur. On aurait envie de marcher dessus, tellement l’illusion est parfaite, mais on se rend compte si on en fait le tour qu’elle repose sur du vide. Une sculpture en tapis qui représente des marches et sur laquelle on ne monte pas… C’est un simple apparat. On est comme dans un rêve, dans une situation impossible.
Kirill Ukolov est né en Russie, il est arrivé en France, il y a 8 ans à l’âge de 25 ans. Après avoir obtenu son diplôme à l’école des beaux-arts de Toulouse, il séjourne à Paris et réside à la Cité internationale des arts.
Il a pour habitude de prendre des éléments d’architecture et de les recomposer afin de créer une nouvelle réalité. Il y a dans son travail une dimension politique indéniable.
Avec ce nouveau projet, Kirill Ukolov, montre comment les lieux de pouvoir flattent le visiteur en l’accueillant sur un « tapis rouge ». Mais cette œuvre signale aussi au spectateur un pouvoir ostentatoire quoique discret. Il est donc pris dans un paradoxe. Il n’y a pas de marches : le visiteur est déstabilisé et donc manipulable.
Comme toujours, Kirill Ukolov fait une œuvre en fonction de l’espace physique et symbolique dans lequel il est invité. Il en détecte vite tous les stigmates. L’escalier réel que nous avons emprunté pour accéder à l’exposition est le même que celui qui permet d’accéder au Maire. On est dans un lieu de pouvoir, on est bien accueilli, et tout se passe dans une discrétion feutrée.
Mais l’œuvre montre que de toute façon il n’y a pas d’issue et que le pouvoir s’affiche dans sa rigidité. Nous sommes face à un ornement qui commente et déconstruit les rouages du pouvoir. L’ornement signale que nous sommes dans un espace différent. La sculpture est elle-même un ornement et les motifs qu’elle comporte ne sont qu’ornements.
Il y a dans le travail de Kirill Ukolov un air de transsibérien. La volonté de relier l’Est à l’Ouest, du déplacement, de la solitude et l’odeur du voyage collectif, les bagages, les boiseries, les tapis épais… Il montre une certaine vision de la décision politique qui nous demande de rester vigilant car cela a à voir avec la propagande et la disparition des personnages sur les photos au temps de Staline.
Kirill Ukolov est né en Russie, il est arrivé en France, il y a 8 ans à l’âge de 25 ans. Après avoir obtenu son diplôme à l’école des beaux-arts de Toulouse, il séjourne à Paris et réside à la Cité internationale des arts.
Il a pour habitude de prendre des éléments d’architecture et de les recomposer afin de créer une nouvelle réalité. Il y a dans son travail une dimension politique indéniable.
Avec ce nouveau projet, Kirill Ukolov, montre comment les lieux de pouvoir flattent le visiteur en l’accueillant sur un « tapis rouge ». Mais cette œuvre signale aussi au spectateur un pouvoir ostentatoire quoique discret. Il est donc pris dans un paradoxe. Il n’y a pas de marches : le visiteur est déstabilisé et donc manipulable.
Comme toujours, Kirill Ukolov fait une œuvre en fonction de l’espace physique et symbolique dans lequel il est invité. Il en détecte vite tous les stigmates. L’escalier réel que nous avons emprunté pour accéder à l’exposition est le même que celui qui permet d’accéder au Maire. On est dans un lieu de pouvoir, on est bien accueilli, et tout se passe dans une discrétion feutrée.
Mais l’œuvre montre que de toute façon il n’y a pas d’issue et que le pouvoir s’affiche dans sa rigidité. Nous sommes face à un ornement qui commente et déconstruit les rouages du pouvoir. L’ornement signale que nous sommes dans un espace différent. La sculpture est elle-même un ornement et les motifs qu’elle comporte ne sont qu’ornements.
Il y a dans le travail de Kirill Ukolov un air de transsibérien. La volonté de relier l’Est à l’Ouest, du déplacement, de la solitude et l’odeur du voyage collectif, les bagages, les boiseries, les tapis épais… Il montre une certaine vision de la décision politique qui nous demande de rester vigilant car cela a à voir avec la propagande et la disparition des personnages sur les photos au temps de Staline.