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LAB[AU]

Man in e.space

source: xyzebresbe

“Man in eSPACE.mov” is a performance mixing dance, real-time video capture, 3D computing and multiscreening.

The show explores the relations between the man and the electronic space in an ambitious visual and amazing computer-based visual environment, a contemporary approach as well as a tribute to early motion capture, chronophotographers Etienne-Jules Marey and Eadweard Muybridge, Bauhaus artist Oskar Schlemmer, and motion picture pioneer Oskar Fischinger.

Produced by LAB[au] (Brussels, B) and Res Publica (Paris, F).
Performed by dancers Marianne Descamps and Claudia Miazzo.
Sound-designed by Marc Wathieu and Manuel Abendroth.
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source: nouveauxmediasnet

Entre art et science

Les technologies numériques favorisent le décloisonnement entre les pratiques scientifiques et artistiques qui, pourtant, leur préexistait. On remarque en effet que, à la fin du XIXe siècle, le physiologiste Etienne-Jules Marey et le photographe Eadweard Muybridge partageaient, à travers leur expérimentation de la chronophotographie, un égal intérêt pour la décomposition du mouvement. Leurs recherches ont notamment influencé celles de l’artiste chorégraphe Oscar Schlemmer pendant les années vingt. Ces multiples approches, qui examinent les rapports entre le corps et l’espace dans le temps, sont à l’origine de la performance interdisciplinaire “Man in Electronic Space” issue d’une collaboration entre la compagnie de danse Res Publica et le laboratoire d’architecture et d’urbanisme LAb[au]. Les dispositifs électroluminescents équipant les danseuses permettent, selon Wolf K, de « réduire le corps à des paramètres de mouvement ». Les corps des danseuses disparaissent, en effet, au profit de quelques traits de lumière qui, capturés par les caméras, recomposés par les machines, participent à l’élaboration d’un l’espace tridimensionnel vidéo projeté. L’espace scénique, ainsi que la chorégraphie des danseuses, sont ainsi augmentés par l’image. Quant aux spectateurs, invités à se déplacer entre les quatre écrans disposés sur la scène, ils sont placés en situation d’immersion. Tout, ici, n’est que lumière. Les lignes qui composent l’espace projeté, parfois réduites à l’état de traces éphémères évoquant le phénomène de la persistance rétinienne, se juxtaposent à celles que dessinent les danseuses dans le temps de leurs déplacements dans l’espace. Toutes ces lignes se mêlent, s’entremêlent… La performance s’inscrit dans un temps qui, parfois, semble se ralentir, se figer, s’accélérer, mais procède aussi d’une relative désynchronisation entre les mouvements des corps réels et ceux traités par les machines. Des informations de mouvement semblent disparaîtrent au profit de celles qui sont augmentées de leur persistance. Tout se passe entre le mouvement et ses multiples représentations au sein de l’espace interstitiel d’un temps modifié.