MARCEL MARIEN
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source: wawmagazinebe
Disparu en 1993, Marcel Mariën est un surréaliste, un vrai. Méconnu du grand public, il revit au Musée de la photographie le temps d’une expo (pratiquement) rétrospective jusqu’au 19 janvier 2014. Depuis qu’en 1937, brisant ses lunettes, il en rassemble les branches autour d’un seul verre créant L’introuvable, l’une de ses oeuvres les plus connues, Marcel Mariën aura exaucé en une très large part le voeu de son ami Paul Nougé, la tête pensante du surréalisme en Belgique, qui réclamait la création de « sentiments nouveaux ». Réalisant nombre de collages, de photographies, d’assemblages suscitant tour à tour le rire, le scandale, le plaisir ou l’émotion poétique, Mariën aura su tirer de l’image et de l’objet des possibilités jusque-là insoupçonnées.
Né à Anvers d’un père flamand et d’une mère wallonne (et vice-versa, précisait-il), Mariën développa dès ses premiers contacts avec René Magritte et le groupe surréaliste de Bruxelles une activité d’éditeur, de photographe, d’assemblagiste, de poète, de cinéaste et de collagiste, refusant délibérément de privilégier une discipline ou un matériau, seul comptant pour lui l’efficacité du propos, hors de toute préoccupation esthétique, de toute concession formelle.
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source: madlesoirbe
L’œuvre de Marcel Mariën déroute autant qu’elle fascine », prévient d’emblée Xavier Canonne, directeur du Musée de la photographie à Charleroi, dans les premières lignes de l’imposant ouvrage qu’il consacre à l’artiste surréaliste. Édité à l’occasion de l’exposition que présente le Musée de la photographie, “Marcel Mariën, Le passager clandestin” retrace toute la carrière de l’artiste et explore les multiples facettes d’un art où se bousculent toutes les formes d’expression. Xavier Canonne le rappelle en effet, « l’œuvre de Marcel Mariën n’est pas celle d’un artiste au sens où on l’entend communément : peu préoccupé de technique, des matériaux employés ou du savoir-faire, Mariën est avant tout soucieux de la matérialisation de son propos, de son efficacité, visant à un énoncé sans détours. Dans son œuvre, l’image, l’objet, la forme poétique ou l’aphorisme agissent envers le spectateur avec l’impact du message publicitaire ».
Dès l’entrée, le visiteur est prévenu : si la photo fait partie de l’univers Mariën, elle n’en est qu’un des multiples éléments. Il fallut d’ailleurs attendre 1983, dix ans avant sa mort, pour que son travail photographique soit reconnu à l’occasion d’une exposition à la très active Galerie Ronny et Jessy Van de Velde, intitulée “Le sentiment photographique”. À Charleroi, elle est très présente mais Xavier Canonne, commissaire de l’exposition, la confronte à des objets, collages et autres œuvres inclassables.
Réparti sur les deux grandes salles principales, le parcours commence avec une succession de petites photographies originales et de cartes postales surchargées. Dans les premières, l’artiste joue avec l’image, le dédoublement, les apparitions fantomatiques que permettent les trucages basiques de la photographie. Dans les secondes, il marie textes et corps féminins nus devenant sa page blanche. Il fait de même dans certaines de ses photographies où le texte est directement écrit sur la peau du modèle à l’aide de divers éléments. Parfois, ce sont des objets (cerises, œufs, miroir, cartes à jouer…) qui vont ainsi créer des sortes de charades visuelles.
Le sexe féminin est pour Mariën une source d’inspiration inépuisable. Entre humour, sensualité et réflexion philosophique, le parcours est ludique mais pas vraiment destiné aux enfants.
La deuxième salle met en valeur les collages de papier peint inspirés par Matisse, Picasso, Miro, les jeux de dame à la Mondrian ou des plâtres entre bas-relief égyptien et hommage à des artistes de son époque. Le rapport à l’art est d’ailleurs omniprésent, Mariën multipliant les citations à partir de matériaux souvent incongrus.
Drôle et féroce, intelligent et potache, iconoclaste et cultivé, l’art de Mariën se (re)dévoile ici dans ses multiples facettes. Un parcours réjouissant qui devrait, pour beaucoup, être une vraie découverte.
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source: wikipediaorg
Marcel Mariën was born in Antwerp, Belgium, in 1920, a single child of a poor family. His mother wanted him to leave school as soon as possible so that he could start bringing money into the home. Aged 15, Marien became apprentice to a photographer – initially undertaking menial roles, but later setting up a home studio to develop his own projects.
In 1937, he first encountered the surrealist paintings of René Magritte in exhibition and – inspired by André Breton’s Surrealist Manifesto – traveled to Brussels to seek out the artist. He soon began corresponding with Magritte, who was 20 years his senior, and was warmly welcomed into the close-knit Belgian Surrealist group. Within a year, he had his own work included in the Surrealist group exhibition, Surrealist Objects and Poems, in London.
Initially, he could not paint or draw, so he instead used a wide variety of media, including collage, decoupage, drawing, painting, toys, household items and even a reproduction of a Michelangelo fresco. With this anarchistic approach, he was acknowledged as the initiator of the Surrealist technique of étrécissements. Throughout his career, he produced hundreds of humorous, puzzling and provocative tableaux that challenge and mock preconceptions and taboos.
In 1939 he enlisted in the Belgian Army to fight in World War II, but was captured and held as a prisoner of war in Germany. Following his release, he returned to Brussels and, in 1943, wrote and published the very first monograph on Magritte.
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source: cobracanvasbe
In het voortreffelijke Fotografie Museum van Charleroi loopt er een prachtige tentoonstelling over de vrijbuiter van het surrealisme in België, Marcel Mariën. Deze eigenzinnige kunstenaar is bijzonder goed gediend, want de curator van de expo is niemand minder dan Xavier Canone, de directeur van het museum, auteur van het standaardwerk ‘Het Surrealisme in België’ en Mariën-kenner ”par excellence”.
Marcel Mariën is een duizendkunstenaar: hij maakt foto’s en collages en is dichter, cineast en bovenal een excentrieke spilfiguur van het surrealisme in België. Let wel, niet het “Belgische surrealisme”, want er is een groot verschil tussen de Belgische kunstenaars die op een vrolijke, anarchistische en subversieve manier het bovennatuurlijke te lijf gaan, en de strenge, Parijse school van de doctrinaire kunstpaus André Breton.
Marcel Mariën is amper zeventien wanneer hij René Magritte, van wie hij twee schilderijen had bewonderd op een groepstentoonstelling in Antwerpen, leert kennen. Hij werkt mee aan de activiteiten van een Brusselse groep kunstenaars en publiceert in 1938 zijn eerste boek, ‘La Chaise de Sable’. Uit deze periode dateren zijn eerste collages en assemblages waarin hij woorden en beelden vermengt en zo de grenzen tussen de genres wil doorbreken. In 1937 neemt hij in Londen deel aan de tentoonstelling ‘Surrealist objects and poems’. Marcel Mariën pleit ervoor dat het surrealisme terug zou keren naar zijn revolutionaire uitgangspunten.
In 1954 richt hij met zijn toenmalige vriendin, kunstenares Jane Graverol, het tijdschrift ‘Les Lèvres Nues’ op, waarvan drie reeksen zouden verschijnen met collages, teksten en documenten.
In de jaren zestig maakt hij een lange reis naar de Verenigde Staten, van waaruit hij in 1963 naar Peking vertrekt. Daar werkt hij als redacteur en corrector aan de Franse editie van het propagandatijdschrift ‘La Chine en Construction’. Na zijn terugkeer in 1965 wijdt Mariën zich uitsluitend aan zijn activiteiten als collagekunstenaar, schrijver, fotograaf en uitgever.
In de jaren 1980 stelt Mariën vaak tentoon en hij begint weer te fotograferen. Nog altijd wil hij de grenzen tussen taal en voorstelling opheffen. In zijn collages wordt geen enkel onderwerp uit de weg gegaan – van religie en pornografie tot reproducties van kunstwerken.
L’ Imitation du Cinéma
Het belangrijkste werk van Marcel Mariën is de beruchte film ‘L’Imitation de Cinéma’, een prent die de katholieke filmcensuur ooit omschreef als: “…een walgelijke en schandalige film…De film in kwestie is een heiligschennende parodie op het christendom, vermengd met onvoorstelbare obsceniteiten. Deze film zonder enige artistieke waarde is ongetwijfeld het werk van een psychopaat.”
“Si Dieu existe, ce n’est pas de sa faute.”
De film vertelt het verhaal van een jongeman die beslist om ‘Over de Navolging van Christus’ van Thomas a Kempis na te leven, zich een kruis op maat aan te schaffen en te sterven als Jezus. Na een laatste bezoek aan de rosse buurt en na het eten van kruisvormige frietjes, draait de jongeman het gas open en op de tonen van de ouverture van ‘Tannhauser’ wacht hij de dood af.