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MARIE GOUSSÉ

Carrée de l’île

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source: musee-dauphinoisfr

“ Ma démarche s’inscrit dans le sillage du nouveau parcours proposé par le Musée dauphinois à l’occasion de la célébration du quatrième centenaire de l’ordre de la Visitation. Mon regard sur la robe, les femmes de l’ombre, les qualités dites féminines de consolation, de soin et de sollicitude, en est le fil conducteur. ”

Les créations de Marie Goussé réveillent l’esprit des lieux qu’elle investit en retrouvant les traces des présences passées. Ainsi, les vêtements devenus matériaux dans ses oeuvres, témoignent-ils du lien que le vivant tisse sans relâche avec ce qui a été.

Marie Goussé travaille aussi deux matériaux qui ont des connivences, la plume et le textile, tous deux enveloppent et réchauffent, telle une matrice créant la vie en un lent processus de transformations.

Chacun de ses passages à Sainte-Marie d’en-Haut a renforcé sa complicité avec le monastère. Depuis plusieurs mois, inspirée par les lieux, hantée par ces pierres, elle sculpte, façonne, rend tangibles ses sensations. Elle nous livre aujourd’hui des sculptures de voiles aux silhouettes monumentales, un prie-Dieu défiant les hauteurs, une Chaise douce renversée suspendue aux grilles de la chapelle baroque, un tunnel reposoir sous le cloître,…

Le travail de Marie Goussé est éphémère, comme chargé de rétablir une fragilité dans ce lieu séculaire. Elle s’ empare du temps qui a fait son oeuvre, appose ses propres traces sur celles laissées par les moniales de Sainte-Marie d’en-Haut, déambulant en silence dans le cloître, recueillies dans le choeur des religieuses…
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source: perigordtmfr

Vit et travaille en Picardie et en Rhône-Alpes

En 1994, Marie Goussé obtient une maîtrise de lettres et arts plastiques à Paris I Sorbonne.

Depuis 1991, elle expose dans toute la France et à l’étranger ; parallèlement elle conçoit et anime des ateliers de pratiques critiques des arts plastiques et intervient en écoles d’art, Amiens, Beauvais et en IUFM.

Marie Goussé est ce qu’on pourrait appeler une artiste de la géoplasticité.

Elle intervient dans la nature, en utilisant des matériaux naturels et en respectant l’environnement. Le concept de nature
doit être entendu ici au sens large, il s’agit moins de choisir comme lieu d’intervention un paysage plus ou moins préservé des actions
de l’homme que de faire intervenir dans les oeuvres les phénomènes comme les altérations dues à l’air, l’eau, le vent, le soleil, la présence
de l’homme, etc.

Elle adapte ses créations au milieu construit par l’homme. Celles-ci ne se contentent pas de révéler l’esprit des lieux de leur intervention,
elles permettent à l’artiste, puis au visiteur, de se saisir, à son tour, comme lieu.
L’intervention permet que le soi vivant de l’homme s’accorde avec la vie des lieux, avec leur esprit propre.

La spécificité de Marie Goussé ne serait-elle pas de faire parler la nature ?
Faire parler en nous et pour nous «l’inconscient de notre civilisation ».
La nature serait le refoulé qui continue à parler en nous. Le choix de certains artistes, comme Marie Goussé, est de servir d’intermédiaires pour nous faire voir et entendre combien le souffl e de cette nature parle aussi de nous et des autres.