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Rachel Harrison

راشيل هاريسون
雷切尔·哈里森
レイチェル·ハリソン
רחל הריסון
Рэйчел Харрисон

Nose

Rachel Harrison Nose

source: arteseanblogspot

Rachel Harrison (1966-) Nasceu em Nova York, onde vive e trabalha. Graduou-se na The Arts Westelyan University, Middletown. Residência artística no Atelier Calder,Paris. Esculturas, assemblages, instalações, fotografias e vídeos. Seu trabalho discute o ato de olhar e de compreender que nos circunda e antes passava despercebido. Combina história da arte e cultura popular. Participou da Bienal do Whitney Museum of American Art, Nova York. É representada pela Greene Naftali, Nova York.
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source: saatchigallery

Rachel Harrison’s work draws from a wide range of influence, wittily combining art historical and pop cultural references through a diverse play of materials. In Nose, Harrison’s figure towers on a cardboard box plinth as an abject gargoyle, adorned with a plastic joke shop nose. Grotesque and funny, Harrison’s humour derives from its carefully structured, yet open-ended suggestion, each element building up to a plausible punch line. Using visual language as a subversive tool, Harrison parodies expected comparison to artists such as Franz West and Paul McCarthy,
appropriating styles and motifs with subtle knowingness, wielding artistic process as

Like many of her creations, Rachel Harrison’s Glamour Wig plays sculptural dress-up by combining abstract forms and color with manufactured readymade products. Pairing the silver glitz of a rock-star wig with the aluminum of a utility ladder, its long, bare legs leading up to a gaping mouth, Harrison’s figure suggests the comical decadence and sexual innuendos of a Glam Rock queen. Glamour Wig, a sculptural “space oddity,” lends itself well to the intentional artificiality, synthesized sound, and androgyny for which this genre became notorious.
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source: guggenheimorg

Rachel Harrison was born in 1966 in New York. She received a BA in fine art from Wesleyan University in 1989. During the 1990s, she developed an eclectic sculptural language in which abstract forms are juxtaposed with seemingly ignoble materials (jars of honey, aluminum cans) and peppered with pop-cultural references. The resulting works, which mix the seemingly incommensurate languages of Minimalism and Pop, are powerful both as three-dimensional structures and as assemblages of two-dimensional imagery.

Harrison’s first solo show, at Arena Gallery in New York in 1996, was titled Should home windows or shutters be required to withstand a direct hit from an eight-foot-long two-by-four shot from a cannon at 34 miles an hour, without creating a hole big enough to let through a three-inch sphere? In it, the artist created an installation that resembled an absurdly decorated interior, replete with such heterogeneous materials as photographs of trash bags, globs of brightly colored papier-mâché, and cans of peas. In other works—such as Unplugged, produced for the 2000 Whitney Biennial—Harrison utilizes sculpture as a display device to support photographs. She has frequently made reference to systems of belief—both religion and consumer culture—in her selection of images; for Perth Amboy (2001), for example, she took photographs of a New Jersey home where an image of the Virgin Mary had been spotted in condensation on a window. Her Posh Floored as Ali G Tackles Becks (2004), an installation at the Camden Arts Centre in London, consisted of videos and dynamic sculptures of found objects painted and set in plaster; here the composite readymade was converted into an abstract reference to a tabloid news story. Her more recent photographic series Voyage of the Beagle (2007), named after Charles Darwin’s field journal, explores a wide gamut of figural representation ranging from mannequins to public sculptures, from taxidermy animals to 5000-year-old Corsican sculptures. Sculptures like Blazing Saddles (2003) and All in the Family (2012) enact a range of dialogues—between handcrafted and commercially produced objects, aesthetic and consumer goods, among other topics—and engage broader social and political histories of exchange.

Harrison has had solo exhibitions at the Milwaukee Art Museum (2002); Bergen Kunsthall, Norway (2003); San Francisco Museum of Modern Art (2004); Migros Museum, Zurich (2007); Center for Curatorial Studies and Hessel Museum of Art, Bard College, Annandale-on-Hudson (2009); Portikus, Frankfurt (2009); Whitechapel Gallery, London (2010); and Stedelijk Museum voor Actuele Kunst, Ghent (2013). She has also participated in numerous group shows, including Poverty Pop: The Aesthetics of Necessity at Exit Art, New York (1993); Installations/Projects at P.S.1 Contemporary Art Center (now MoMA PS1), New York (1998); Walker Evans & Company at The Museum of Modern Art, New York (2000); Carnegie International (2004); Unmonumental at the New Museum of Contemporary Art, New York (2007); Whitney Biennial (2008); Haunted: Contemporary Photography/Video/Performance at the Solomon R. Guggenheim Museum (2010); and America is Hard to See at the Whitney Museum of American Art, New York (2015). She lives and works in New York.
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source: greenenaftaligallery

Rachel Harrison lives and works in New York. Recent solo exhibitions include Regen Projects, Los Angeles (2015); The Cleveland Museum of Art, Cleveland (2015); CCS Bard/Hessel Museum of Art, Annandale-on-Hudson (2009); Portikus, Frankfurt (2009); Whitechapel Gallery, London (2010); Kestnergesellschaft, Hannover (2013); and S.M.A.K., Ghent (2013). Her work is in the collections of the Museum of Modern Art, New York; the Whitney Museum of American Art, New York; Centre Pompidou, Paris; and the Stedelijk Museum, Amsterdam among many others.
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source: zerodeuxfr

Les sculptures de Rachel Harrison sont assez peu photogéniques. Pour avoir une perception correcte d’une seule pièce, il faut au moins quatre angles de vue. Car la plupart de ses œuvres recèlent des surprises: d’une part, il arrive fréquemment que, découvrant une sculpture de façon frontale, on en fasse le tour et découvre, derrière, un tout autre univers ; d’autre part, pour appréhender une œuvre dans son intégralité, il faut non seulement regarder devant et derrière, mais aussi en haut, en bas, sur les côtés, à l’intérieur, voire parfois se tordre le cou pour apercevoir un élément à moitié dissimulé derrière un autre… Rien de moins « gestaltien » que ces sculptures. L’artiste maîtrise l’art du camouflage, de la mascarade, du faux-semblant. Elle semble aussi avoir un goût prononcé pour le jeu. Et c’est peut-être ce qui donne un aspect très humain à ses sculptures, pourtant abstraites pour la plupart. Un aspect humain, mais aussi des caractéristiques humaines : certaines sont parfaitement ridicules ; d’autres pathétiques ; d’autres encore sont burlesques. Peu d’entre elles sont sérieuses, à vrai dire. Car Rachel Harrison a beaucoup d’humour (un humour parfois noir ou grinçant) et un sens du grotesque qui dissocie son œuvre d’un certains nombre d’autres, qu’on pourrait croire du même sang, mais qui n’ont sans doute pas été élevées de la même manière. Harrison serait ainsi plus proche d’un Franz West ou d’un Paul Mac Carthy (qu’il lui est arrivé de parodier, d’ailleurs) que d’une Jessica Stockholder ou d’une Isa Genzken.
En 2007, son exposition à la galerie Greene Naftali à New York s’intitulait « If I Dit It ». Dans une salle, neuf sculptures étaient présentées, chacune portant le nom d’un homme célèbre et faisant plus ou moins implicitement référence à sa carrière. On pouvait y rencontrer Al Gore, monolithe épais (bois, plâtre, et polystyrène), peint de façon impressionniste, et flanqué d’un thermostat comme d’un nombril; Johnny Depp, assemblage d’objets, plutôt glamour, recouvert de peintures pourpre et dorée, et portant la boucle d’oreille en anneau du pirate. Il y avait aussi Amerigo Vespucci, John Locke, Claude Levi-Strauss. Alexandre le Grand et Rainer Werner Fassbinder arboraient tous deux des têtes de Janus – ce dieu aux deux visages, symbolisant changements, transitions, croisements (dieu queer avant la lettre). Autant de monuments commémoratifs dédiés à des hommes qui ont marqué leur époque, comme dans la plus pure tradition classique ; n’étaient les incongruités intempestives dont l’artiste les affuble. Autant de figures cohabitant dans le même espace et dans le même temps, partiellement délestées de leur propre histoire, et ré-apparaissant, tels des transformistes, sous de nouveaux atours. Autant de zombies, aussi, noyés dans l’immensité sans hiérarchie ni valeur de la mémoire collective.
Le travail de Rachel Harrison a un côté très anarchiste – ce qui ne signifie pas absence de contrôle ou de précision ; ce qui ne signifie pas non plus qu’il soit impliqué dans le grand mix postmoderne. La plupart de ses sculptures (abstraites) ont la particularité d’être « parasitées » par un élément ready-made. Le dérangement est parfois infime : un petit objet (une boîte d’allumette, un billet de banque) posé dans un renfoncement de la matière. C’est parfois plus voyant: un vieux ski noir et bleu de la marque Atomic appuyé contre une sculpture verticale gris-noir; le combiné d’un téléphone rouge accroché sur une sculpture similaire bleu clair (comme une cabine téléphonique) ; un faux nez en plastique accroché par un élastique au sommet d’une sculpture rouge vif. Souvent, ce sont des photos que l’artiste pose ou accroche, ou bien encore des tableaux, voire des vidéos. Du coup, le mode d’appréhension de l’œuvre est perturbé par des temporalités et des modes d’approche différents : le ready-made et le fait-main produisent des « effets » esthétiques contradictoires ; de même qu’on ne se comporte pas de la même façon « face » à une sculpture, une photo, une vidéo. Anarchie encore quant au traitement des socles. Certaines sculptures sont directement posées par terre ; d’autres sont posées sur des cartons d’emballage, sur des sceaux ou sur des formes parallélépipédiques en bois (certaines sont perforées ou creuses, renfermant d’autres objets); quelques unes reposent très classiquement sur des socles blancs. Finalement, en regardant l’ensemble, on se rend compte que Rachel Harrison n’utilise pas de socles… Et que ce qu’on peut prendre a priori pour un socle fait partie intégrante de l’œuvre. Ce qui permet une fois encore à l’artiste, de travailler sur la confusion, sur le brouillage des codes et sur des rencontres (matérielles, chromatiques, culturelles) surprenantes.
Depuis peu, elle intègre dans ses expositions des séries de photographies (sagement accrochées aux murs). Globalement, on peut dire que ce sont des portraits. Mais des portraits de toutes origines : têtes ou torses de sculptures de différentes époques ; têtes d’animaux, d’ours en peluche, de mannequins dans des vitrines ; visages photographiés sur des publicités, dans des magasines ; masques de carnaval, objets issus de musées ethnologiques ; visages de héros de bandes dessinées… Une de ces séries, « Voyage of the Beagle », est une référence explicite au voyage en bateau que fit Darwin dans les années 1830 et qui lui permit de découvrir faunes et flores d’Amérique du Sud, d’Afrique et d’Australie ; aventure studieuse dont il éditera le journal, Voyage of the Beagle, et qui représentera la base fondamentale de sa théorie de l’évolution. On retrouve dans ces séries de portraits le côté provocateur et sarcastique de l’artiste. Malgré l’utilisation d’un autre médium, tout l’esprit de son travail est là. Toute notion de déterminisme est évacuée : le « monde » ici représenté est déjà connu, accessible (en un click) ; temps, espaces et cultures s’entrechoquent de façon chaotique, jusqu’à produire un effet de nivellement généralisé ; l’identité elle-même apparaît comme « plastique »: changeante, mobile, modulable.
Nombre de commentateurs l’ont dit : le travail de Rachel Harrison est fait de connexions et de déconnexions, de fragments et de collages, de mélange de styles et de codes, de high and low, de ready-made et de fait-main, de formes et d’anti-formes… On peut ajouter que Rachel Harrison invente et ré-invente en permanence l’œuvre queer par excellence: une œuvre débarrassée de tout principe ontologique – hybride et nomade, engagée dans des processus de diffusion, de rencontres inattendues et productives. Un travail sans fin de dés-identification, de déplacements et de reconfigurations momentanées dans lequel le processus de formalisation s’accompagne toujours d’une résistance à la forme elle-même. Une œuvre transgenre, et donc bel(le) et bien politique.
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source: palaisdetokyo

Rachel Harrison (née en 1966, vit et travaille à New York) crée des sculptures à la nature complexe. Colorées, aux formes organiques, composées de photographies, celles-ci s’avèrent bien paradoxales. L’artiste a déjà présenté ensemble Black Painting (2006) et Frank Stella 2 (2006). On peut aisément ne pas remarquer la photographie d’un homme regardant L’Origine du monde de Courbet enchâssée dans Black Painting. Un titre en forme d’hommage à Goya qui ne décrit pas ce relief dont les qualités sont à l’opposé de celles d’un tableau. Frank Stella 2 ferait pâlir l’artiste minimaliste du même nom dont l’assemblage sculptural et polychrome sert de présentoir à un magazine. Rachel Harrison conçoit une oeuvre comme autant d’oppositions non résolues, affirmées, dont la sculpture et l’objet de consommation, la réduction minimaliste et l’expressivité polychrome, l’oeuvre et l’image, l’aura et l’usage sont quelques termes.