SIMON THIOU
B32 copie
source: simonthiou
B32 (copie) est une sculpture constituée d’une trentaine de châssis de chaises tubulaires assemblées par manchonnage. Cette répétition génère un motif qui se déploie dans l’espace dessinant un trajet qui se referme sur lui-même, sans début ni fin. De cette abstraction émerge ponctuellement l’objet reconstitué, comme un surgissement. Ces apparitions représentent une sorte de mouvement arrêté, une image, qui vient rebondir sur l’espace d’exposition, comme pour en prendre la mesure.
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source: simonthiou
B32 (copie) is a sculpture consisting of about thirty structures of tubular chairs assembled by sleeving. This repetition generates a pattern which unfolds in the space and draws a looped path, without beginning or end. From this abstraction erupts promptly the reconstituted object, like an emergence. Those appearances represent a sort of interrupted movement, a stable image bouncing around in the exhibition space, as if to measure it.
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source: simonthiou
Tout en gardant leur entière autonomie, mes sculptures sont intimement liées à l’espace et à l’architecture.
Dans mes investigations, je cherche à m’immiscer dans ce que l’on pourrait définir comme étant une intervalle – autrement dit l’espace, la distance ou le temps qui sépare deux objets, deux lieux, deux situations. Cette problématique m’amène à porter un regard tant sur un chantier de construction, une salle d’attente ou Emmaus que sur les objets qui constituent ces lieux dits de transition.
Cet espace de réflexion est aussi une manière de m’interroger sur la pratique même de la sculpture que je considère comme le lieu du passage au réel, de l’émergence d’un projet. On pourrait le résumer en un instant de surgissement qui prend forme de manière spécifique dans l’espace d’exposition pour faire image. Cette position particulière motive ma volonté de saturer, d’isoler, de figer ou de déconstruire les différents composants d’un système afin d’en mesurer les limites. Ces détournement remettent en cause l’usage de ces objets tout en dévoilant leur essence, leur structure.
L’expérimentation est au coeur de ces différentes méthodes. Elle est pour moi une façon d’acquérir une certaine expérience du réel, d’en avoir l’habitude afin de mieux se l’approprier. Ainsi, il devient possible de générer de nouveaux systèmes de signes, de faire apparaître un potentiel plastique, une possible indépendance formelle ; le tout constituant le devenir de l’oeuvre.
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source: simonthiou
While maintaining their full autonomy, my sculptures are intimately related to space and architecture.
In my investigations, I try to interfere in what we can define as intervals – to put it differently, the space, the distance or the time which separates two objects, two places, two situations. This topic brings me to take a look on a construction site, a waiting room or a second hand shop and on objects which constituted those mentioned places of transition.
This thinking space is also a way of asking myself about the sculpture practice itself, which I consider the place of transition to the real, of the emergence of a project. One could summarize this in an erupting moment which takes form in a specific way in the exhibition space to create a picture. This particular position motivates my wish to saturate, to isolate, to freeze, or to deconstruct a system’s different components in order to measure their limits. These diversions challenge the objects’ use while unveiling their essence, their structure.
Experimentation is at heart of these different methods. For me it is a way to acquire a certain experience of the real, to be used to it in order to better capture it. Thus, it becomes possible to generate new sign systems, to bring a plastic’s potential to the front or a possible formal independence ; all this constituting the development of the work.