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JOSIAH MCELHENY

Interactions du corps abstrait
Avec “Interactions of the Abstract Body”, McElheny a poussé ces idées plus loin, créant un ensemble de travaux vaste et varié qui examine comment la mode et le modernisme se sont entrecroisés et influencés, en particulier à travers le langage commun du corps. Fondamentalement, McElheny a animé cette dynamique avec la présence constante d’un interprète. En combinant une performance continue en chair et en os avec une sculpture statique dans le même espace de galerie, une première pour White Cube, McElheny rompt radicalement la distinction entre performance et exposition.

Pascal Dombis

La Génération Invisible
La Génération Invisible est une installation dans laquelle Pascal Dombis questionne notre rapport aux images numériques et comment nous les regardons aujourd’hui. Internet génère une profusion d’images qui circulent et qui sont de moins en moins regardées par les humains. Cette installation parle de la disparition des images de par leur circulation et prolifération excessive. Le mur est couvert par un flux de 30 000 images internet entrelacées formant une surface visuelle floue. La nature individuelle de chacune des images peut être décodée par l’utilisation d’une plaque lenticulaire que le visiteur applique directement contre le mur, afin d’en extraire de multiples lectures. Cette installation fait écho au travail de William Burroughs sur le langage et les images en reprenant une phrase d’un de ses livres Cut-Up de 1961 :

lukas truniger

Déjà Entendu – An Opera Automaton
La structure du langage – musicale à l‘origine – est le point de départ de ce travail. Basée sur des textes et des mélodies d‘opéras inspirés par le mythe de Faust (l‘épopée de la curiosité humaine et de ses limites), l‘installation explore les contours sous-jacents du langage.

JOSEF SVOBODA

جوزيف سفوبودا
ЙОЗЕФА СВОБОДЫ
la traviata de verdi (Scenografia)
La technologie et la scénographie
Svoboda utilise les techniques de pointe en éclairage, en projection d’image et en mécanique de scène (scène cinétique) afin de s’affranchir des contraintes du lieu théâtral. La scène est pour Svoboda un instrument et un espace magique, lieu d’action de forces dramatiques, réelles, et non pas un espace illusionniste. La scénographie est une des disciplines de l’art théâtral, une composante de la mise en scène et un élément essentiel de la représentation. Elle doit donc d’être dynamique et se transformer dans le temps pour épouser l’action dramatique. La scénographie a un langage propre en tant que discipline à part entière. Svoboda apporte une contribution importante à ce langage par son travail sur la lumière et l’espace.
Lumière, matière et espace
Svoboda dit percevoir la lumière physiquement, et non pas simplement visuellement ; il trouve en elle l’inspiration pour son travail. Tout en reconnaissant son statut ” immatériel “, il la considère comme l’élément fondamental de la scénographie et la traite comme un matériau. D’abord formé en menuiserie, Svoboda affectionne particulièrement les matières brutes, notamment le bois. L’architecture représente pour lui, et ce dès son jeune âge, la somme des connaissances humaines. Formé en architecture d’intérieur, il s’intéresse à l’organisation de l’espace, à la rencontre scénique de l’architecture et du décor. Il privilégie les formes simples : la sphère, le cube et l’escalier. Svoboda croit que ” la mise en scène à l’italienne, bien qu’elle ne corresponde plus aux exigences des méthodes scénographiques actuelles, reste toujours la meilleure “.

Carlotta Bailly-Borg

A Liquid Company
Diplômée de l’École Nationale Supérieure d’Arts de Cergy, Carlotta Bailly-Borg a travaillé avec Marcelline Delbecq, Éric Maillet, Valérie Favre. À partir d’images préexistantes, Carlotta Bailly-Borg élabore un langage singulier aux accents surréalistes et développe ainsi une œuvre plastique où se télescopent des éléments empruntés à la mythologie, à la culture pop, au classicisme ou au document sportif. Carlotta Bailly-Borg procède sur le modèle du rhizome deleuzien où “tout élément peut affecter ou influencer tout autre”.

Rainer Gross

Abbeye de Noirlac
Ces installations sont avant tout des « sculptures ». En tant qu’objets, elles se découvrent tout d’abord à travers le prisme des sens, c’est-à-dire que leur perception dépend de la sensibilité de chacun face à leur tridimensionnalité et leur présence plastique, leur tactilité et qualité graphique, en tant que « dessin dans l’espace ». En même temps, le langage des formes retenues peut aussi renvoyer de façon discrète à un autre niveau de lecture, à savoir la représentation du caractère éphémère et instable de toute chose et de la futilité des actions humaines.

Evangelia Kranioti

Antidote

Dans l’Odyssée, Pénélope tisse parce qu’elle sait que l’accès au mythos (discours des hommes), lui est d’emblée fermé. Sa toile constitue alors un langage essentiellement féminin, qui sonde le rapport au temps et surtout à la mémoire, sans cesse menacée. Mais quelle toile pourrait «tisser» une Pénélope contemporaine à l’ère numérique? Quel désir, quelle obsession, quelle histoire pourrait-elle raconter ? C’est bien à elle que ce premier film brodé est dédié, ainsi qu’au fantasme d’Ulysse : Une femme espère le retour d’un homme qu’elle n’a pas revu depuis de longues années. Elle cherche son visage parmi d’autres, l’imagine, essaye de le reconstituer à travers la trame de sa toile et celle de sa mémoire.

MANFRED MOHR

Reflexions sur une esthetique programmee

Influencé par son expérience de musicien de jazz et par les théories du philosophe allemand Max Bense sur l’esthétique rationnelle, Manfred Mohr a été un innovateur dans le domaine de l’art généré par ordinateur. Pour manipuler, par exemple, la myriade de variations de l’hypercube à 11 dimensions, Mohr a créé des algorithmes en langage de programmation FORTRAN et les a imprimés sur des traceurs à plat avant l’avènement des imprimantes laser. La série «Klangfarben» de Mohr (2008) présente des peintures et des animations numériques de lignes diagonales aux couleurs vives et de plans qui se croisent sur un fond noir mat. .

Silvio Zangarini

Stairs
J’ai un diplôme en arpentage et j’ai étudié l’esthétique et la philosophie à l’Université. Franco Vaccari est mon mentor intellectuel et sa théorie de l’inconscience technologique mon credo. Je recherche ce que je suis inconsciemment incapable de voir dans la réalité, tout comme chez moi. Je parle avec mon appareil photo car il exprime un langage plus complexe. Chaque photographie révèle quelque chose que je ne savais pas. Chaque image est une révélation et révèle une nouvelle perspective. Je suis intrigué par ces épiphanies et je les recherche en jouant avec les déformations photographiques. Je dialogue avec de nouvelles réalités, de nouveaux sujets, et change constamment de position d’interlocuteur. La dialectique est rafraîchie chaque fois que quelqu’un regarde mes créations. L’épiphanie se reproduit et je vois quelque chose dans l’image dont je n’étais pas au courant. Mon travail est herméneutique, ambigu, ouvert. Je ne crois pas à l’immédiateté photographique. Il n’y a rien de stable dans la réalité et mon appareil photo a l’intention de capturer cette condition. Mes distorsions anamorphiques reflètent mon besoin existentiel de révélations. Ils m’offrent un moyen de regarder le royaume différemment. La photographie révèle de nouvelles perspectives, de nouveaux lieux, ouvrant des circonstances inattendues et révélant des personnalités inconnues. Les perspectives ouvrent des dialogues. Les dialogues posent des questions. Et j’explore leur complexité intrigante.

LISA HAMILTON

À l’aide d’outils et de matériaux simples que l’on trouve couramment dans l’atelier d’un peintre, l’artiste Lisa Hamilton construit des images, des sculptures et de courtes vidéos qui interrogent les limites de la perception, la transmission du sens et la relation entre le spectateur et l’objet visuel. Dans des enquêtes récentes, elle engage le langage formel de l’abstraction, la théorie des couleurs et la dynamique psychologique du voir pour examiner le point de rencontre de l’observation et de la participation. Ici, elle propose, est le site critique où la forme produit du contenu. Dans son travail, les expériences de perception, d’enquête intellectuelle, d’émotion et d’invention matérielle convergent pour générer du sens à travers l’expérience du regard. Dans sa recherche d’articulation des idées sous une forme concrète, Hamilton a revigoré et élargi le discours contemporain sur l’abstraction.

MARIN MAGUY

Маги Марин
マギー・マラン
May B
May B, chorégraphié par Maguy Marin en 1981, n’en finit pas d’être. Plus de cinq cents représentations à ce jour. La pièce, étrange ballet-théâtre d’humains aux masques plâtreux fait le tour du monde depuis près de trente ans. Sans doute un fond de commerce pour la compagnie. Mais au-delà, cette pièce inspirée par l’oeuvre de Samuel Beckett est devenue un morceau culte d’anthologie de la danse contemporaine. May B est à nouveau en tournée à l’occasion du centenaire de la naissance de l’écrivain.“Ce travail sur l’œuvre de Samuel Beckett, dont la gestuelle et l’atmosphère théâtrale sont en contradiction avec la performance physique et esthétique du danseur, a été pour nous la base d’un déchiffrage secret de nos gestes les plus intimes, les plus cachés, les plus ignorés. Arriver à déceler ces gestes minuscules ou grandioses, de multitudes de vies à peine perceptibles, banales, où l’attente et l’immobilité “pas tout à fait” immobile laissent un vide, un rien immense, une plage de silences pleins d’hésitations. Quand les personnages de Beckett n’aspirent qu’à l’immobilité, ils ne peuvent s’empêcher de bouger, peu ou beaucoup, mais ils bougent. Dans ce travail, à priori théâtral, l’intérêt pour nous a été de développer non pas le mot ou la parole, mais le geste dans sa forme éclatée, cherchant ainsi le point de rencontre entre, d’une part la gestuelle rétrécie théâtrale et, d’autre part, la danse et le langage chorégraphique” explique Maguy Marin.