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Pascal Dombis

La Génération Invisible
La Génération Invisible est une installation dans laquelle Pascal Dombis questionne notre rapport aux images numériques et comment nous les regardons aujourd’hui. Internet génère une profusion d’images qui circulent et qui sont de moins en moins regardées par les humains. Cette installation parle de la disparition des images de par leur circulation et prolifération excessive. Le mur est couvert par un flux de 30 000 images internet entrelacées formant une surface visuelle floue. La nature individuelle de chacune des images peut être décodée par l’utilisation d’une plaque lenticulaire que le visiteur applique directement contre le mur, afin d’en extraire de multiples lectures. Cette installation fait écho au travail de William Burroughs sur le langage et les images en reprenant une phrase d’un de ses livres Cut-Up de 1961 :

Parse/Error

ISS Tracker
L’ISS Tracker suit en temps réel la Station Spatiale Internationale dans sa course autour du monde, en suivant son orbite et en pointant du doigt sa position dans le ciel à tout instant. Un projet inspiré par ma fascination pour l’espace, qui a toujours stimulé l’imagination de l’espèce humaine. Un hommage à la prouesse technique que représente l’ISS, et aux astronautes à son bord. Il faut environ 92 minutes à la Station Spatiale Internationale pour faire le tour de la Terre. L’ISS Tracker se base sur les paramètres orbitaux à deux lignes, ou TLE (pour Two-Line Elements), pour déterminer l’orbite de la station et calculer sa position. L’azimut et l’élévation sont ensuite calculés par rapport aux coordonnées GPS de l’observateur, la date et l’heure, afin de définir la direction à pointer. La position de l’ISS est recalculée toutes les 10 secondes et la direction pointée par la main de l’ISS Tracker est mise à jour.

QUAYOLA

Transitorio
Transient – Impermanent paintings è un concerto audiovisivo per due pianoforti motorizzati e due direttori in collaborazione con algoritmi generativi. Le pennellate digitali iperrealistiche si articolano all’infinito su una proiezione su larga scala come su una tela reale. Ogni pennellata è sonificata con una nota di pianoforte, creando paesaggi sinestetici polifonici. Il progetto prosegue la ricerca di Quayola sulle tecniche artistiche tradizionali nel contesto del rapporto uomo-macchina, stavolta allontanandosi gradualmente dai soggetti formali e cedendo il passo alla sostanza computazionale: l’algoritmo.

ARCANGELO SASSOLINO

Dannazione della memoria
Dal latino, damnatio memoriae descrive un atto di cancellazione dal record storico riservato a quelli che hanno recato disonore allo Stato romano. Impiegato come la punizione più severa per tradimento, damnatio memoriae rade fisicamente tutte le tracce di un individuo dalla società, tipicamente attraverso la distruzione della fisionomia di una statua o l’abrasione dei monumenti inscritti. In tutto il passato due decenni, Sassolino ha sviluppato un corpo di lavoro che esamina il rapporto tra industriale macchine e impulsi umanistici in cui gli spettatori sono destinati a mettere in discussione la cinetica di una scultura la funzione, esteticamente e concettualmente, allegora le esperienze umane e le condizioni culturali.

GUDA KOSTER

Wandering Mind
Guda Koster è un’artista e fotografo olandese che crea sculture viventi, installazioni montate su più paralleli che poi fotografa. Coi tessuti utilizzati in queste opere, l’artista vuole sottolineare i significati che i nostri abiti trasmettono. Andando oltre alla sua funzione, l’abito divulga un messaggio: “Nella nostra vita quotidiana, comunichiamo identità e posizione sociale principalmente attraverso i nostri vestiti. L’abbigliamento può essere visto come una forma di arte visiva che esprime il modo in cui vediamo noi stessi e il nostro rapporto con il mondo che ci circonda. “

STUDIO THEGREENEYL

Table de Chuchotement
Quatre festivités uniques célébrées par des personnes de cultures distinctes sont rassemblées dans une scène archétypique de la congrégation. Les visiteurs qui s’approchent d’une table ronde remplie de plats vides découvrent que ceux-ci racontent en fait des histoires personnelles sur la signification symbolique de la nourriture et des rituels. Écrites par un écrivain, ces histoires sont basées sur des interviews et des recherches menées pour cette pièce. Le contenu change en fonction des positions des plats et de leur distance par rapport aux autres. Similitudes et particularités des différentes cérémonies culinaires explorées de manière ludique et divertissante. En changeant les constellations de table, les visiteurs révèlent de plus en plus d’histoires et s’intègrent à un spectacle participatif.

Éric Sadin

Globale Surveillance
Nous vivons dans un monde sous surveillance : plus personne n’oserait en douter. Mais quelle forme prennent aujourd’hui les nouveaux dispositifs de contrôle et en quoi sont-ils différents des pratiques du siècle dernier ? Comment modifient-ils notre rapport au monde et aux autres ? Vont-ils jusqu’à menacer le droit à la vie privée ? Globale Surveillance dresse une zone spatiale hypersurveillée, à l’intérieur de laquelle acteurs et spectateurs sont soumis à quantité de procédures de traçabilité rendues visibles, a contrario de nombreux mécanismes quotidiennement à l’œuvre et marqués par le phénomène angoissant de l’invisibilité.

DAVID ALTMEJD

大卫·阿尔特米德

Dans son travail de réflection, il y a de l’érotique et de l’onirique en quantité, et son intérêt pour la transformation des corps nous place d’emblée du côté d’un rapport intime et empathique à ses grands lycanthropes qui nous ressemblent, captés en pleine transformation et comme coincés quelque part entre l’humain et l’animal, le vivant et le minéral.

Ses oeuvres sont complexes et souvent autoréférentielles : des moulages et des objets sont mis en scène dans un décor exubérant, chargé d’ornements, de bijoux, de breloques et de toutes sortes de choses scintillantes. Il y a des fleurs aussi, des écureuils naturalisés, des ossements, des cheveux synthétiques, des cristaux, le morbide toujours inextricablement mêlé à une étrange beauté qui n’est jamais très loin du monde de l’enfance. Il y a aussi l’idée de la décapitation, de la douleur et de la violence.

Andreas Gursky

SHANGHAI
Gursky parcourt le monde afin d’y dénicher ce qui peut convenir à la réalisation de clichés grand spectacle. Toujours il s’agit d’évoquer un rapport d’échelle opposant le détail à une structure infiniment supérieure. Le détail est souvent l’homme et la structure infiniment supérieure une architecture dont les lignes dépouillées le plus possible vont par leur rigueur et leur composition simplifiée s’opposer au fourmillement de la masse.

J. MAYER H.

于爾根·邁爾
يورغن ماير
위르겐 마이어
יורגן מאייר
ユルゲン・マイヤー
Юрген Майер
RAPPORT Structures spatiales expérimentales
MAYER H. Architects travaille sur les interfaces entre l’architecture, la conception de la communication et les nouvelles technologies. L’utilisation de médias interactifs et de matériaux réactifs joue un rôle central dans la production de l’espace. En équipes coopératives, des installations au design urbain en passant par les concours internationaux, une recherche spatiale multidisciplinaire sur la relation entre le corps, la nature et la technologie est développée et mise en œuvre

Adam Martinakis

Ses œuvres me semblent trop interconnectées, elles se concentrent principalement sur les thèmes du corps, son rapport avec la vie, la mort et la sexualité à l’ère numérique. Générées par ordinateur, ces sculptures numériques ont un caractère photoréaliste et surréaliste, qui selon lui est «un mélange de futurisme post-fantastique et de symbolisme abstrait». Bárbara Anjos

Didier Faustino

Home suit home
La pratique architecturale et artistique de Didier Faustino se définit avant tout par la pluralité des approches qui expérimentent les rapports complexes d’interaction liant le corps à l’espace.

Isabelle Wenzel

ИЗАБЕЛЛЬ УЭНЗЕЛЬ
Comme un air de mauvaise journée, Isabelle Wenzel livre sa version très personnelle (et plutôt pessimiste) du travail au bureau. La question du rapport entre l’espace et le corps humain, les secrétaires sans visages, sans dessous dessus, mais élégantes dans leurs équilibres, joliment géométriques dans ces positions impossibles.

REJANE CANTONI & LEONARDO CRESCENTI

Túnel
«Tunnel» est une sculpture cinétique, immersive et interactive, composée de 92 portiques qui se désordonnent en fonction de la position et de la masse corporelle de l’interacteur. De nombreux utilisateurs peuvent simultanément entrer et interagir avec la machine. Les interacteurs agissent sur la machine par leur position et leur poids. Un exemple d’interaction est: vous entrez dans le «Tunnel» et vous vous tenez près de l’un des murs latéraux. Dans ce cas, la position relative et la force gravitationnelle de votre corps provoquent des variations de hauteur du sol. Le sol s’incline jusqu’à 5 °, les portiques associés tournent progressivement dans la direction et l’angle correspondants, ce qui propage des mouvements ondulatoires dans toute l’installation. Pour l’observateur extérieur, le mouvement interne ou votre déplacement par rapport à l’installation produit des effets optiques cinétiques.

SEAN MCGINNIS

Шон МакГиннис
肖恩·麦金尼斯
The Webmaster
Des brins de couleur, tantôt rougeoyants tantôt fluorescents, s’entrelacent pour former d’étranges toiles. Ces sculptures sont installées à l’intérieur ou en extérieur, et changent selon l’angle de vue du spectateur. Elles interrogent le lieu qu’elles occupent tout autant que notre rapport à l’espace.

stephanie nava

Repressed Spaces
Le dessin occupe une place centrale dans le travail de Stéphanie Nava, aux côtés de sculptures-objets, de photographies et d’installations. Son travail s’attache à décrire des relations, qu’elles soient architecturales, linguistiques, sociales ou sentimentales. Privilégiant des questions liées à l’appropriation de l’espace et sa domestication, Stéphanie Nava s’intéresse à la manière dont un individu ou une société façonne son rapport au monde.

Öyvind Fahlström

Packing the Hard Potatoes
« L’artiste est comme un agent, comme un espion ou un membre d’une organisation clandestine. Auparavant je pensais que je pourrais peindre à certains moments, et me distraire à d’autres. Mais dernièrement j’ai réalisé que, en tant qu’artiste, l’on n’est jamais au repos, que la chasse et la pêche continuent perpétuellement, et comme un membre de la résistance, on ne peut jamais se détendre, dès lors que l’on sait qu’on pourrait venir frapper à votre porte à tout moment pendant la nuit ». Les observations réunies dans cette anthologie forment ainsi comme autant de rapports de cette activité ininterrompue, celle d’un artiste entendu comme agent double, ou espion, tour à tour savant fou (Benway) et explorateur (Livingstone).
« Je n’ai jamais vu d’autre artiste capable, comme lui, de peindre tout en regardant la télévision », disait Pontus Hulten.

Evangelia Kranioti

Antidote

Dans l’Odyssée, Pénélope tisse parce qu’elle sait que l’accès au mythos (discours des hommes), lui est d’emblée fermé. Sa toile constitue alors un langage essentiellement féminin, qui sonde le rapport au temps et surtout à la mémoire, sans cesse menacée. Mais quelle toile pourrait «tisser» une Pénélope contemporaine à l’ère numérique? Quel désir, quelle obsession, quelle histoire pourrait-elle raconter ? C’est bien à elle que ce premier film brodé est dédié, ainsi qu’au fantasme d’Ulysse : Une femme espère le retour d’un homme qu’elle n’a pas revu depuis de longues années. Elle cherche son visage parmi d’autres, l’imagine, essaye de le reconstituer à travers la trame de sa toile et celle de sa mémoire.

julien berthier

L’Horloge d’une vie de travail

L’horloge d’une vie de travail (2008) est un simple horloge, quoique très précis et de taille imposante, révèle sa nature de dispositif logique lorsqu’on découvre qu’il s’agit du décompte quotidien de toute un vie de travail. La vie et le travail de qui ? Quel est le rapport entre la vie et le travail ? Les heures, les minutes, les secondes sont-elles des unités nécessaires et suffisantes pour résumer l’activité d’un homme ? Cette mesure indifférente, distante, ne serait-elle pas le portrait le plus lucide des conséquences possibles d’un idéal où vie et production se confondent ?

J. MAYER H.

于爾根·邁爾
يورغن ماير
위르겐 마이어
יורגן מאייר
ユルゲン・マイヤー
Юрген Майер
rapport – experimental spatial structures

Kurt Hentschlager

ZEE

Expérience immersive forte alliant approche méditative et implication physique, Zee s’inscrit dans le travail sur la représentation humaine et ses ressorts psychologiques poursuivi par Kurt Hentschläger. Une expérience qui se suit comme un véritable fil d’Ariane.Savez-vous vraiment ce que signifie faire l’expérience physique d’une œuvre numérique immersive ? Ceux qui ont eu la chance d’expérimenter le Feed de Kurt Hentschläger, plongée radicale au cœur d’une matière instable de brouillard artificiel dense, de lumières stroboscopiques et de fréquences sonores électroniques pulsatives répondront sans doute par l’affirmative. Pour les autres, l’épreuve de rattrapage ultime aura pour nom Zee, pièce rare et prolongement de Feed, présentée au Centquatre parisien dans le cadre de l’exposition Trouble Makers, fil rouge de Némo, le festival arts numériques d’Arcadi Île-de-France. Ancienne moitié du duo de défricheurs numériques extrêmes Granular Synthesis, Kurt Hentschläger cultive le goût des environnements déstabilisants et trouve dans Zee le dispositif déambulatoire idoine pour nous prêter au jeu. « Zee fait partie de la même série de travaux que Feed, mais en format installation », explique l’artiste autrichien basé à Chicago. « Zee fonctionne en mode huis clos, dans un espace totalement fermé. Dès que l’on entre, le brouillard est déjà là. Il remplit l’espace dans lequel vous êtes invitez à vous déplacer. Par rapport à Feed, où le public reste assis à un endroit précis, il y a donc davantage de flexibilité dans l’expérimentation du dispositif. Cette idée de déambulation dans l’espace induit un climat différent. C’est peut-être encore plus intimidant pour certains mais pour moi cela donne à Zee une connotation plus méditative. »Procéder à l’expérience nécessite véritablement de se prendre en main.

JANA STERBAK

ヤナ・スターバック
« I Want You to Feel the Way I Do »

Le style de Sterbak est difficile à définir, tout comme les matériaux qu’elle utilise. Influencée à ses débuts par le minimalisme, elle choisit délibérément des matériaux souvent non conventionnels, guidée par son désir d’établir un rapport direct et frappant entre l’idée et la matière. Ainsi, elle utilise à plusieurs reprises du fil électrique, du ruban de couturière, du bifteck, ainsi que des matériaux plus traditionnels tels que le plomb, le verre et le bronze. Le résultat peut sembler menaçant et agressif, comme dans la robe électrique I Want You to Feel the Way I Do… (The Dress) (1984-85), ou témoigner d’une fraîcheur ironique, comme dans Generic Man (1987) ou Standard Lives (1988), dont le mordant est quelquefois accentué par l’utilisation de texte.