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CHRISTIAN VOGT

Christian Vogt 22

source:christianvogtcom
Since the late 1960s Christian Vogt has produced a photographic oeuvre impressive for its creative inventiveness and its unexpected twists. He is a master of the art of photographic haikus, and a virtuoso of associative story telling with pictures. To Vogt, photography is never a mere reproduction but always a speculation about the meaning of the story hidden behind the surface, a reflection on the subjectivity of the photographic eye, in the awareness that the actual picture only emerges through the perception of the beholder… Martin Gasser, «Today I’ve been you» 2009,

Recipient of Swiss National Scholarships; the first Grand Prix Triennale of Fribourg; Canada Council Grant; Art Director’s Awards from Switzerland, Germany, New York und Los Angeles; the ‘Clio’ Award, New York, 1992; Kulturpreis der Stadt Basel 1991; etc. Lectures and Workshops at the ICP und Swiss Institute, New York; the Rencontres Internationales, Arles; The University of Coimbra, Porto; Yale University, New Haven, Brissago; Ryerson Institute, Toronto; St. Lukas Institute, Brussels; the Art Center, College of Design, Vevey; European Institute of Design, Milan; Lecture Tours in Australia, Scandanavia (Denmark, Norway), Southeast Asia, (Hong Kong, Indonesia); etc.

His work is represented in numerous private and public collections including: Bibliotheque Nationale, Paris; Swiss Foundation for Photography, Winterthur; Musée de l’Elysee, Lausanne; Modern Museet, Stockholm; Hoffmann Stiftung, Gegenwartsmuseum, Basel; Tel Aviv Museum, Tel Aviv; Polaroid Collection, Cambridge, USA; Preuss Museum, Horten, Norway; Getty Foundation (Sam Wagstaff Collection), Los Angeles; Hartkamp’s Collection, Amsterdam; Ilford Collection, London; Polaroid International Collection, Amsterdam; Die Neue Sammlung, Munich; Museum Ludwig, (Fritz Gruber Sammlung), Cologne; Centro Studi e Archivo della Communicazione, University of Parma, Parma; Grupa Junij, Ljubljana, Yugoslavia; Albertina Sammlung, Vienna; Sammlung Ludwig, Frankfurt; Communali di Rimini, Italy; Repubblica di San Marino, Italia; Fonds de Décoration, Genève; UBS, Germany; Department of Public Works, Basel, Switzerland; BIZ (Bank for International Settlements), Switzerland. etc.
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source:fisheyemagazinefr
Christian Vogt es uno de los artistas contemporáneos más importantes de Suiza. Durante casi cincuenta años, se ha involucrado en un diálogo complejo a través de la fotografía, presentando en cada momento un nuevo lenguaje de imágenes que lo situaba por delante de su tiempo. Cada imagen invita a muchas reacciones diferentes, haciendo que cada fotografía sea una exploración.

En su libro “Christian Vogt: The Longer I Look”, Vogt abarca todo su cuerpo de trabajo, incluyendo tanto el trabajo conceptual como una selección de comisiones. Las casi cuatrocientas imágenes ofrecen una visión general completa de las preocupaciones filosóficas del artista y su capacidad para visualizar “las cosas detrás de las cosas”. El libro también presenta una introducción de Vogt y una conversación entre Vogt y el artista y curador Martin Gasser.

Christian Vogt pertenece a una generación de fotógrafos suizos que reaccionan contra un estilo de fotografía llamado Sachfotographie (o “fotografía no subjetiva”). Vogt, quien comenzó su carrera fotográfica en editorial y publicidad, tiene una producción muy variada y prolífica. Produce su trabajo en series distintas y discretas, basadas a veces en el uso de un determinado color o tema. No obstante, su práctica sigue preocupada por temas particulares, como una experiencia subjetiva de tiempo y espacio, o la calidad de superficies o texturas.
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The Longer I Look, l’exposition de la Galerie Esther Woerdehoff, dédiée au travail de Christian Vogt, marque le premier accrochage du photographe suisse à Paris depuis 1990. Un événement qu’il supervise avec attention. « Le choix des images, la scénographie étaient le fruit d’un véritable effort commun », précise Florence Pillet, l’assistante d’Esther Woerdehoff. « Christian s’est beaucoup investi. Il est très exigeant et sait exactement ce qu’il souhaite ». Dans la galerie, la scénographie séduit. L’accrochage discret – réalisé à l’aide de pince – s’efface pour laisser place aux œuvres. Des photographies grand format, présentées sans cadre, organiques et fascinantes.

Seule exception à la règle, des tirages plus petits, présentés à hauteur humaine et, eux, protégés. Des clichés datant des années 1980 qui révèlent le goût du photographe d’allier le mot à l’image. « Christian est un poète », confie Florence. « Il réfléchit et lit beaucoup. Il s’interroge souvent sur son public, et son statut de regardeur ». Ici, les images jouent avec notre perception de la réalité et distillent un certain humour. « Pour ceux qui ont toujours besoin de comparer », peut-on lire sous une photo d’une serpillière posée à côté de palmiers. Plus loin, une image de son ex-femme marque les esprits. Elle pose, immobile sur un lit, tandis qu’une main armée d’un pistolet apparaît dans le cadre, la légende est glaçante : « Des années plus tard, son mari la tuera, en lui tirant dessus ». Un triste présage.

« Les étiquettes sont toujours réductrices. Si je travaille avec des corps nus, par exemple, je suis immédiatement étiqueté comme un photographe de nu (…) Mais ce qui m’importe vraiment, c’est la traduction d’une idée à travers l’utilisation du corps et du langage corporel » explique Christian Vogt. Si le photographe s’interroge sur le rapport à la réalité, il souhaite impliquer son spectateur dans cette émotion. De ces étiquettes qu’il méprise, il crée un jeu : des mots « tatoués » sur les corps, à l’aide de tampons. Qu’expriment alors ces corps/supports ? Que signifient ces mots, inscrits sur les peaux des modèles ? Le photographe nous provoque et nous invite à ouvrir nos esprits. En regardant plus attentivement les images monochromes, des détails sont alors révélés : des photos dans des photos, des paysages qui semblent capturés en 3D… Et le clou du spectacle : cette image d’un paysage somptueux, pris depuis une fenêtre. En s’approchant, on remarque que les cascades fabuleuses sont en réalité des tableaux, et les bords de la fenêtre, le cadre des peintures. Illusions ou réalité ? Devons-nous douter de notre propre perception ? Un coup de maître de Christian Vogt.