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Aurélien Bory

Sans Objet

Aurelien Bory   Sans Objet

source: paris-art

La grande héroïne de Sans objet est un vieux robot de l’industrie automobile sauvé de la casse et reconverti sur scène en bien plus qu’une machine. Animée des coulisses, la machine commence à causer, à l’aide de son long bras articulé et à sa façon de machine, avec deux humains qui l’approchent. Ensemble, donc, ils inventent une nouvelle langue, faite d’acrobaties bien sûr, de suspensions et d’escalades, de temps arrêtés et de défis à la gravité. Ensemble aussi, ils errent entre violence et surprenante douceur – comme si dans le dialogue entre l’homme et la machine le pire n’était pas toujours sûr.

«L’art ne progresse pas, n’est pas performant, ne se mesure pas, ne prouve rien. Nous vivons une nouvelle ère, où la relation entre l’être humain et la technologie se déploie considérablement. Là où il existait une frontière indiscutable, claire, connue de tous, à savoir celle entre l’inerte et le vivant, on voit apparaître une zone de latence, dominée par deux questions qui s’opposent. Le vivant va-t-il étendre son territoire dans la machine, ou est-ce la technologie elle-même qui gagnera le terrain du vivant? Le dialogue entre l’homme et la machine est de plus en plus profond, complexe. La compétition est inévitable. La défaite de Kasparov et après elle, toutes les percées dans l’informatique, la robotique, nous indiquent que la machine devient meilleure en tout. L’apparition des prothèses performantes ou de combinaisons technologiques bouscule le monde du sport. L’homme — et ses deux réalités le corps et la pensée — n’est plus seul. Après s’être mesuré et avoir dominé puis réduit l’animal, il est amené à comparer ses performances à celle d’un autre type, le robot. Il est probable que sur ce terrain l’homme soit contraint à se technologiser, tandis que déjà la machine s’humanise. Et il est permis de penser que dans un futur proche l’homme et le robot aillent s’hybrider.

Sans objet propose cette rencontre impossible, celle d’un homme et d’un robot industriel. Au-delà de toute recherche de performance, leur relation entre l’homme et la machine devient-elle sans objet? Qu’ont-ils à se dire, l’homme et le robot industriel, en dehors des tâches qui les occupent habituellement? En dehors de tout but, de toute fonction, la danse entre le corps de l’homme et celui de la machine donne lieu à un théâtre mécanique sur le terrain du sensible, entre la fragilité de l’humain et la puissance du bras métallique articulé. Placé au centre, au milieu d’un vide, complètement sorti de son contexte industriel, le robot devient inutile. Et dans sa fonction perdue ne nous rappellerait-il pas la nature de l’art: être absolument sans objet?» — Aurélien Bory
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source: cda95fr

Odyssée chorégraphique pour robot et acrobates.
Aurélien Bory crée des spectacles mêlant cirque, danse et performance artistique.
« Avec Sans objet j’ai voulu introduire sur scène un robot industriel ayant la force de déplacer des éléments de décor aussi bien que des acteurs. La machine devient un protagoniste à part entière. Il s’agit d’un bras articulé, mécanique. On l’utilise comme une « marionnette » – un être 100% technologique – dans son dialogue avec un homme contemporain ordinaire. Ces personnages sont obligés de cohabiter sur scène, dans l’impossibilité de s’ignorer.
C’est comme si l’homme d’aujourd’hui était composé de deux facettes : il est encore du côté de l’humain, mais de plus en plus dans la technologie. Ce rapport entre l’homme et la machine est en pleine évolution. Le robot est arrivé dans le monde industriel dans les années 70 ; l’idée est de l’extraire de son milieu en le plaçant sur scène. Il devient « sans objet », acteur. On observe un double mouvement : le robot tend à s’humaniser, et l’homme à se robotiser. La performance est au coeur de cette question. Autrefois, pour mettre à l’épreuve ses capacités, il se mesurait à l’animal. Aujourd’hui le défi est dans la technologie.
Ainsi dans la surprise de sa danse avec l’homme, le robot déplacé de son contexte industriel – devenu fonctionnellement inutile–, nous rappelle à la nature même de l’art : être absolument sans objet ? »
Propos d’Aurélien Bory
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source: cie111

L’art ne progresse pas, n’est pas performant, ne se mesure pas, ne prouve rien. Nous vivons une nouvelle ère, où la relation entre l’être humain et la technologie se déploie considérablement. Là où il existait une frontière indiscutable, claire, connue de tous, à savoir celle entre l’inerte et le vivant, on voit apparaître une zone de latence, dominée par deux questions qui s’opposent.
Le vivant va-t-il étendre son territoire dans la machine, ou est-ce la technologie elle-même qui gagnera le terrain du vivant ? Le dialogue entre l’homme et la machine est de plus en plus profond, complexe. La compétition est inévitable. La défaite de Kasparov et après elle toutes les percées dans l’informatique, la robotique, nous indique que la machine devient meilleure en tout. L’apparition des prothèses performantes ou de combinaisons technologiques bouscule le monde du sport. L’homme, – et ses deux réalités le corps et la pensée – n’est plus seul.
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source: ciclodramawordpress

No es la primera vez que oigo hablar de la CIE 111, de Aurélien Bory. Sabía que el hombre fundador de la compañía francesa, era un hombre de circo y científico y que en todas sus obras se mostraba el dominio de la tecnología, pero nunca había visto ninguna de sus obras. “Sans Objet” trata la historia (sin palabras), de la humanización de la máquina frente a la robotización del hombre.

No saber lo que vas a ver es una de las mejores maneras de ir al teatro. AURÉLIEN BORY.

Y eso hice, ir al teatro sin tener mucha idea de lo que me esperaba. Ilusionada por el misterio y con deseos de dejarme llevar. El actor principal, un brazo articulado de la industria automovilística, anclado en los años 70, aparece al inicio de la obra oculto por una gigante lona metalizada, que lo hace aún más inquietante. Durante el transcurso de la obra, el robot jugará con los dos hombres como un gato juega con el ratón, sintiéndose superior a ellos, manejándolos. Los hombres tendrán que convertirse en tecnológicos si quieren sobrevivir. Es la evolución de la especie del siglo XXI.

Un despliegue de medios y de sencillez absoluta barren el escenario creando un mundo metalizado y carente de sangre. El espacio se convierte en una puerta abierta a otra dimensión. Como esas series en las cuales una puerta aparece de la nada en forma de espiral y te absorbe hacia otra lugar.

Así sigo, con la mente absorbida en un espacio/tiempo diferente, añorando quizás, el no haber sido nunca una robot.

Robótica artística.

ESPECTÁCULO en mayúsculas.